C’est Coluche qui disait que les Français avaient choisi le coq comme emblème du pays car c’est bien le seul animal à chanter les pieds dans la fiente.
L’attitude de François Hollande face au conflit syrien rappelle cet oiseau de basse-cour. Le coq n’est-il pas son symbole et sa mascotte qui ne sait que bomber le torse ? Ne l’a-t-on pas affublé et comparé à un éléphanteau ? En somme, à lui seul, il réunit une ménagerie. Mais que peut faire une ménagerie dans un cirque, si ce n’est amuser le peuple ?
Il faut se rappeler que lors de la guerre d’Irak, l’armée française avait une mission de flanc-garde. Elle n’avait donc aucun ennemi en face. De par ses faibles moyens, elle a eu à assurer le flanc gauche des forces américaines et n’avait, en tout et pour tout, qu’une division portée équipée de VAB, des engins à roues légèrement blindés et peu armés. Cette armée ne pouvait même pas faire face à des chars T54 russes démodés. C’est dire qu’en Irak, la France n’a eu qu’un rôle de chien de garde.
Cela rappelle aussi la conférence de Yalta en 1945, lorsque les Américains et les Britanniques voulaient imposer la présence des Français. Staline s’était écrié : « De Gaulle, de Gaulle, mais combien a-t-il de divisions ? » Il fallait un Staline pour apprécier la France à sa juste valeur. C’est que Staline savait qu’en 1940, une certaine France n’avait tenu qu’un mois devant les Allemands et avait capitulé avec ses cinq millions d’hommes. C’est probablement ses différentes capitulations depuis 1870 devant les Allemands – ce qui a inspiré Zola dans son livre La débâcle –, puis face à l’Allemagne encore en 1940, le Vietnam en 1954 et l’Algérie en 1962, qui font courir ce pays, éternel vaincu, au Mali et en Syrie pour gommer cette partie de sa peu glorieuse histoire faite de défaites et de redditions. Celle de Napoléon avec ses armées d’Europe en 1812 a inspiré un autre écrivain, grand celui-là, Victor Hugo, dans son livre La retraite de Moscou où il introduira le terme « Bérézina », cette rivière de Russie où Napoléon vit son armée détruite, n’en trouvant pas d’autres suffisamment forts dans la langue de Molière pour décrire la débâcle de l’arrogant empereur.
Deux siècles plus tard, le coq gaulois adopte la même posture prétentieuse, les pieds toujours dans la fiente.
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