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Dérives populistes d’une pensée antilibérale

Nous tenterons ici de décortiquer comment les analyses d’auteurs critiques très en vogue dans un certain milieu contestataire revendiqués par les indignés ou les objecteurs de croissance et déjà référés dans nos colonnes [1] peuvent mener à des dérives populistes. Leur critique radicale des ravages de l’ultralibéralisme rejette tout du libéralisme et en arrive à défendre des valeurs réactionnaires d’avant le libéralisme. Nous n’insisterons ici que sur les aspects ou conséquences de leurs raisonnements qui nous paraissent problématiques. Mais il s’agit cependant d’auteurs très intéressants, alertes, originaux et pertinents que nous vous invitons à lire et qui peuvent aussi fournir des armes contre le populisme. La pensée de Jean-Claude Michéa servira de trame principale à ce questionnement qui rencontrera au long de son cheminement d’autres auteurs tels que Zygmunt Bauman ou Christopher Lasch.

Une même logique politique et économique

Michéa analyse le libéralisme avant tout comme une logique qui ne peut que se développer jusqu’à ses conséquences ultimes. Il n’y a, selon lui, pas à opposer le libéralisme politique et le libéralisme économique ou encore le libéralisme, le néolibéralisme et l’ultralibéralisme. Dans tous les cas, il s’agit d’une seule et même logique : le projet philosophique de la modernité.

Ce projet est tout d’abord issu du développement de la science expérimentale, en tant que volonté de maîtrise de la nature par l’humain mais aussi en tant qu’autorité opposable à celle de l’Église. Cet essor a ouvert la voie à l’idée d’une approche scientifique de la société et donc d’un traitement rationnel des questions politiques. L’autre grand berceau du libéralisme réside dans le traumatisme causé par les guerres civiles et religieuses. Le projet moderne est animé par la crainte de la guerre de tous contre tous et le désir d’une vie tranquille. Pour y parvenir, il s’est agi d’exclure des champs politique et économique toute référence morale ou idéologique – source de fanatisme et de conflit sans fin – au profit d’une approche rationnelle et neutre de l’organisation sociale. Cette société rationnelle place le fondement de son existence pacifiée dans la seule dynamique des structures impersonnelles du Marché et du Droit. “Il s’agit toujours de découvrir, ou d’imaginer, les mécanismes (autrement dit, les systèmes de poids et de contrepoids, conçus sur le modèle des théories physiques de l’équilibre) capables d’engendrer par eux-mêmes tout l’ordre et l’harmonie politiques nécessaires, sans qu’il n’y ait plus jamais lieu de faire appel à la vertu des sujets” [2]. S’instaure donc un État minimal, qui ne pense pas, qui n’est pas autorisé à se prononcer sur ce que pourrait être la meilleure manière de vivre, qui se contente d’administrer à travers un droit abstrait les libertés concurrentes sans juger leur contenu, sans critère autre que la liberté elle-même et l’interdiction de nuire à la liberté d’autrui. Le seul reliquat de morale qui subsisterait à “l’épuration éthique” de l’économie, de la politique et de la vie en société serait un esprit de tolérance.
Cette logique libérale a conduit, d’une part, à l’expansion infinie du marché et de la marchandisation dans laquelle nombre de critiques s’accordent à voir les dangers du libéralisme, d’autre part, à l’extension illimitée des droits individuels qui, selon Michéa, n’est pas moins problématique – et c’est là que sa critique se veut iconoclaste.

Vu que toute référence à une morale, à une définition du bien ou à un tabou, est bannie de l’organisation de la société en tant qu’atteinte à la liberté, tout devient permis qui ne nuit pas à autrui. Cet abîme ouvre la porte à toutes les transgressions morales, “à toutes les revendications concevables, y compris les plus contraires au bon sens ou à la common decency” : le mariage homosexuel, la prostitution, la consommation de drogue, la gestation pour autrui, les Indigènes de la République… [3] Christopher Lasch ne dit pas autre chose : “Dans une société qui réduirait la raison à un simple calcul, celle-ci ne saurait imposer aucune limite à la poursuite du plaisir, ni à la satisfaction immédiate de n’importe quel désir, aussi pervers, fou, criminel ou simplement immoral qu’il fut.” [4]

La trahison de la gauche

Le combat pour l’extension des droits des étrangers ou des homosexuels (porté en général par la gauche et surtout l’extrême gauche) et le lobbying pour la dérégulation du marché et le démantèlement de l’État social (habituellement mené par la droite) relèvent selon Michéa de la même logique libérale. L’opposition gauche/droite est donc complètement brouillée à ses yeux quand un parti de gauche défend les droits individuels ou quand un parti de droite tient des discours moralistes réactionnaires, par exemple à propos du mariage pour tous. La gauche et la droite actuelles ne seraient plus que les deux versants d’un même projet libéral et progressiste (au sens de l’idéologie du progrès), la droite imposant les réformes économiques, la gauche s’occupant de faire passer les réformes sociétales. Toujours selon l’auteur, ce qui caractérisait le socialisme des origines (le socialisme utopique critiqué par Marx et Engels précisément parce qu’il reposait sur des valeurs morales et non sur une analyse rationnelle de la société), c’était d’opposer à la société juste du projet libéral une société décente dont la référence n’est pas la liberté mais le bien, la bonne manière de vivre, mise à mal par la déshumanisation et la cupidité du libéralisme.

Il est symptomatique que Michéa situe au moment de l’affaire Dreyfus le revirement de la gauche, ou plus précisément le ralliement des socialistes (les rouges) à la gauche qui désignait à l’époque les républicains et défenseurs du progrès (les bleus) face aux royalistes (les blancs). Le mouvement ouvrier ne se souciait guère de cette querelle entre bourgeois autour du capitaine Dreyfus, il n’avait que faire de défendre cet intellectuel, militaire et juif de surcroît. Michéa s’applique alors à expliquer l’antisémitisme des premiers socialistes comme Fourrier et du mouvement ouvrier naissant. Il s’agit, selon lui, moins d’un antisémitisme racial ou religieux qu’économique : c’est le côté commerçant et nomade du Juif que les classes populaires rejettent à juste titre. Le Juif représentait à cette époque “l’incarnation parfaite de cette mobilité, de ce déracinement et de cette dissolution de tous les rapports sociaux qui constituent l’essence même des temps capitalistes” [5]. Trahissant leur base ouvrière, c’est pour contrer le camp des royalistes que les socialistes se sont alliés aux républicains, abandonnant par là le combat contre le capital et pour les intérêts de la classe ouvrière au profit d’un combat pour la justice, un combat droit de l’hommiste, dirions-nous aujourd’hui. Certes, on reconnaîtra avec Michéa que les socialistes ont depuis le début du XXe siècle capitulé devant le capital, abandonné l’idée de renverser ou de dépasser le capitalisme mais est-ce à cause de l’affaire Dreyfus ?

Est-ce dû à une prise en compte des droits de l’Homme ? Ne peut-on se battre en même temps pour la justice et contre le capitalisme ? La justice tout court est-elle incompatible avec la justice sociale ? De même aujourd’hui, ce n’est pas parce que le Président Hollande a renoncé à entreprendre de grandes réformes économiques et sociales qu’il a tort de faire voter le “mariage pour tous”. Ce n’est pas à cause du mariage pour tous qu’il a baissé sa culotte face aux banques, c’est parce qu’il se sent impuissant face aux grands enjeux économiques qu’il essaie de sauver la face en marquant des points sur des questions périphériques comme le mariage. Ce n’est pas parce qu’on s’oppose à la politique sociale du gouvernement français qu’il faut manifester avec les homophobes. Mais Michéa et ses adeptes tentent de comprendre l’homophobie des milieux populaires que la gauche n’aurait pas dû trahir...

Affiche publiée en 1898 dans le supplément gratuit au journal Le Siècle

Michéa en arrive donc à considérer que les militants pour le mariage gay ou pour les sans-papiers sont devenus les meilleurs alliés ou les idiots utiles du grand capital dont l’expansion infinie requiert la suppression de toutes les frontières et de toutes les discriminations [6]. Il faut n’avoir pas compris le combat en faveur des sans-papiers pour lui reprocher de servir le patronat et son besoin d’une armée de réserve de travailleurs étrangers. C’est justement grâce à la discrimination et à l’absence de papiers que le patronat peut les exploiter sans scrupule et faire pression à la baisse sur la condition salariale. Si les sans-papiers obtenaient un titre de séjour et des droits égaux comme le revendique l’extrême gauche, ils ne constitueraient plus une armée de réserve et ne seraient pas plus exploitables que les travailleurs nationaux.

Michéa pointe et vilipende Mai 68 comme le deuxième grand moment de trahison et de revirement de la gauche et de l’extrême gauche. La radicalisation des processus d’émancipation à l’égard des autorités traditionnelles et l’éloge de toutes les transgressions ne seraient rien d’autre que la poursuite de la logique libérale dont le capitalisme a besoin pour se débrider toujours plus. Certes, nous partageons les analyses qui soulignent à quel point le capitalisme a su s’accommoder et récupérer – en les pervertissant – toutes les revendications de mai 68 [7]. Mais ce n’est pas parce qu’elles ont été dévoyées que les aspirations à l’autonomie, à l’épanouissement et au plaisir n’étaient pas et ne sont toujours pas légitimes. Ce n’est pas parce que le libéralisme a fait voler en éclat toutes les autorités traditionnelles qu’il faudrait les rétablir pour résister au capitalisme. Anselme Jappe soutient le contraire : au début du capitalisme, la “contestation du mode de production matérielle s’accompagnait de la mise en question de toutes ses justifications, de la monarchie à la religion, voire dans les phases plus avancées de cette contestation, des structures familiales, des systèmes éducatifs, etc.” [8]. Jappe n’en reconnaît pas moins que, par la suite, le capitalisme s’est très bien adapté au démantèlement de ces structures autoritaires et que, rétrospectivement, la contestation culturelle prenait pour les traits essentiels de la société capitaliste ce qui n’en étaient que des éléments archaïques auquel il n’y a pas à revenir : “Il n’est aucunement question de céder à la nostalgie pour les instituteurs qui frappaient sur les doigts, pour le service militaire, le catéchisme et les padripadroni familiaux”Ibidem, p. 50.

L’idéalisation du peuple et du passé

Mais tel semble bien être en partie le projet de Michéa : restaurer des valeurs, des principes, des autorités, une morale qui faisaient barrage contre la modernité capitaliste. Dans Le complexe d’Orphée, le héros grec incarne une métaphore du progressiste qui s’enthousiasme pour toute forme de nouveautés et ne regarde jamais en arrière car le marché requiert des hommes flexibles et déracinés, donc sans passé. Orphée se découvre être le frère du Narcisse moderne dépeint par Lasch, individu a-historique soumis à la dictature du présent, et nage en pleine modernité liquide telle que décrite par Zygmunt Bauman : culte de la vitesse, de la mobilité et de l’éphémère, insatisfaction permanente, frivolité, consumérisme outrancier y compris dans les relations affectives... Du coup, le progressiste méprise les masses populaires qui, elles, sont encore attachées aux traditions : “Voudrait-il [Orphée] enfreindre ce tabou – “c’était mieux avant” – qu’il se verrait automatiquement relégué au rang de Beauf, d’extrémiste, de réactionnaire, tant les valeurs des gens ordinaires sont condamnées à n’être plus que l’expression d’un impardonnable “populisme” [9]. Les classes populaires seraient encore soumises à des valeurs fortes et des traditions morales telles que la foi religieuse, le sens de l’effort personnel, le patriotisme, l’honneur de la famille... Et Lasch reproche à l’éducation des masses d’avoir “altéré l’équilibre des forces au sein de la famille, affaiblissant l’autorité du mari vis-à-vis de la femme, et celle des parents vis-à-vis des enfants” tout en précisant que “si elle émancipe femmes et enfants de l’autorité patriarcale, ce n’est que pour mieux les assujettir au nouveau paternalisme de la publicité, des grandes entreprises et de l’État” [10]. Michéa, lui, se dit nostalgique du western hollywoodien qui exprime “quelque chose encore des valeurs de ce fier populisme américain et de sa common decency”.

Georges Orwell au micro de la BBC

Voilà le rempart principal que ces auteurs entendent dresser contre l’extension infinie du libéralisme : la common decency mise en avant par George Orwell. Cette notion est aussi difficile à traduire qu’à définir.

Cette décence ordinaire ou sens commun ou morale intuitive désignerait un penchant naturel des petites gens à faire le bien et à distinguer le décent de l’indécent. Bien qu’elle puisse prendre des formes différentes d’une civilisation à l’autre, elle relève de ce minimum de structures normatives communes à l’ensemble des sociétés. Ainsi cette décence ordinaire serait à la fois naturelle ou innée et liée au contexte, mise à mal par le libéralisme. Les pages que Michéa y consacre montrent très pertinemment que l’humain n’est pas naturellement avide, intéressé à maximiser son profit pas plus qu’il n’est un loup pour l’homme. Ce type de comportement et de concurrence entre les individus s’est développé avec la révolution industrielle dont l’accouchement n’a pas été sans douleur ni forceps. Les partisans du capitalisme ont déployé des efforts pédagogiques et de contraintes disciplinaires pour transformer les mœurs et les valeurs de la population afin de lui faire adopter l’esprit du capitalisme. Il est dommage que Michéa n’aille pas jusqu’au bout de son raisonnement : si l’homme n’a pas d’essence ou de nature prédéterminée, qu’il se détermine dans l’histoire et est le fruit de son époque, il n’est naturellement pas plus décent que cupide.

L’ouverture au populisme

Non seulement la décence ordinaire ne peut être affirmée comme un trait de caractère structurel des classes populaires mais elle est, en outre, difficile à établir empiriquement. On trouve aussi bien dans les mœurs populaires de la solidarité et de l’entraide que de la méchanceté et de l’égoïsme. Enfin “cette décence est souvent pratiquée seulement à l’intérieur du groupe, en la refusant aux autres” [11]. Elle s’accompagne de corporatisme, de mépris des autres groupes et de repli identitaire. D’ailleurs, en creusant un peu le contenu de cette notion, on y découvre quelques valeurs réactionnaires chères aux populistes : la sacralisation du bon sens populaire, le code de l’honneur, le respect de l’autorité patriarcale... Selon Bruce Bégout “il y a manifestement dans la pensée politique d’Orwell des penchants au populisme : sa critique des élites non-patriotiques et internationalistes, sa virulence contre le monde politique coupé du peuple, son éloge des petites gens et de leur honnêteté spontanée” [12].

De même, avec Lasch, Michéa s’insurge contre le profond mépris des élites politiques et économiques à l’égard du peuple. Avec Bauman, il critique le culte du métissage des cosmopolites mondialisés qui n’ont rien de commun avec le peuple attaché à ses racines et à son identité nationale. Avec Chouard, il critique la démocratie représentative et le régime parlementaire. La démocratie étant devenue synonyme de libéralisme, il faut un nouveau mot pour désigner le gouvernement du peuple par et pour le peuple : le “populisme”, terme dévoyé par les politologues et les grands médias, désormais assimilé au fascisme pour disqualifier quiconque aurait l’idée “que le Peuple devrait être consulté sur tel ou tel problème qui engage son destin” ou “que les revenus des grands prédateurs du monde des affaires sont réellement indécents” [13]. Et Michéa de réhabiliter le sens positif du populisme en se référant aux premiers populismes russes et américains. Un populisme qui rassemblerait l’ensemble des principes qui ont toujours guidé les classes populaires dans leurs différents combats contre les effets destructeurs de la modernité capitaliste.

Avec Orwell, Michéa se définit parfois comme un “radical réactionnaire” ou “socialiste conservateur”. En cela encore, il rejoint le mélange contre-nature de traditionalisme et d’émancipation, le brouillage de l’opposition gauche/droite qu’on retrouve dans les définitions du populisme. C’est ainsi qu’on peut voir l’aboutissement politique de ces raisonnements dans le nouveau mouvement d’Alain Soral : Egalité et Réconciliation dont le slogan est on ne peut plus explicite : “la gauche du travail, la droite des valeurs”. Alain Soral est un ancien cadre du Parti communiste français qui a rejoint quelques temps le Front National en qui il voyait le seul parti capable de protéger les intérêts des ouvriers français face à la mondialisation. Qu’on m’entende bien, il n’est pas question ici de verser dans l’amalgame et d’accuser Michéa, Lasch, Chouard ou Bauman d’être proches de l’extrême droite – ils s’en démarquent publiquement – mais leurs analyses sont explicitement reprises par Soral, leurs textes et interviews publiés sur son site [14]. où ils côtoient des pamphlets nationalistes ou poujadistes et des appels au rapprochement avec le FN ou avec le bien nommé Parti Populiste.

Mathieu Bietlot

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[1Cf. le Livre examen à propos de La double pensée. Retour sur la question libérale (Flammarion, 2008) dans Bruxelles Laïque Echos, n°68 : “Aux grands mots les grands remèdes”, pp. 24-25

[2Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal. Essai sur la civilisation libérale, Flammarion, 2010, p.32

[3Ibidem, pp.40-42

[4Christopher Lasch, La culture du narcissisme, Flammarion, 2006, cité par Michéa. On remarquera en souriant que Jean-Paul II lui aussi, dans son encyclique Veritatis Splendor, s’inquiétait de la liberté devenue désormais la source absolue des valeurs : “les valeurs et les catégories morales ne sont plus des principes transcendants que nous essayons de respecter, mais sont l’œuvre de la liberté elle- même. Chaque individu pense être à l’origine de ses jugements et se donne dès lors le droit de décider par lui-même de ce qu’il estime être bon ou mauvais, juste ou injuste.” (Vincent Decorebyter, “Nous ne sommes pas relativistes”, Le Soir, 29 mai 2013)

[5Jean-Claude Michéa, Le complexe d’Orphée : la Gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès, Climats, 2011, cité dans la critique détaillée de la pensée de Michéa par Max Vincent sur son site : www.lherbentrelespaves.fr/mi- chea.html

[6“…par quelle mystérieuse dialectique, la gauche et l’extrême gauche (qui incarnaient autrefois la défense des classes populaires et la lutte pour un monde décent) en sont-elles venues à reprendre à leur compte les principales exigences de la logique capitaliste, depuis la liberté intégrale de circuler sur tous les sites du marché mondial jusqu’à l’apologie de principe de toutes les transgressions morales possibles” (Jean-Claude Michéa, La double pensée. Retour sur la question libérale, Champs-Flammarion, 2008, p.123)

[7Bruxelles Laïque Echos y a consacré plusieurs articles, notamment dans le n°68, pp.12-16 et dans le n°80, pp.

[8Anselm Jappe, Crédit à mort, éd. Lignes, 2011, p. 28

[9Jean-Claude Michéa, Le complexe d’Orphée, cité par Max Vincent

[10Christopher Lasch, op. cit.

[11Anselme Jappe, op. cit., p. 175

[12Bruce Bégout, De la décence ordinaire. Court essai sur une idée fondamentale de la pensée politique de George Orwell, éd. Allia, 2008

[13Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal, op. cit., p. 84

[14http://www.egaliteetreconciliation.fr/ Par exemple : “il existe une droite morale qui est, si on y réfléchit bien, la condition de la gauche économique et sociale. Et, à l’inverse, une gauche amorale qui s’est révélée être la condition idéologique de la droite économique dans sa version la plus récente et la plus brutale. Remarque qui nous amène à Mai 68, à la société de consommation et au fameux libéralisme libertaire...” La pensée d’Alain Soral, dangereuse mais solidement argumentée, mériterait une sérieuse analyse critique


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