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L’oligarchie néolibérale de Québec privilégie la propriété des compagnies au détriment de la forêt publique et de la population.

L’oligarchie des riches qui siège à l’Assemblée néolibérale de Québec est sans scrupules. Elle a remis ouvertement, voici une quinzaine d’années, le service d’incendies responsable de la protection de nos forêts et de leurs habitants appelé Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) entre les mains du capital.

« La Société de protection des forêts contre le feu est un organisme privé à but non lucratif chargé de la prévention, de la détection et de l’extinction des incendies de forêt. Elle fonctionne en partenariat public privé (PPP) en collaboration avec le gouvernement du Québec. Ses affaires sont menées par un conseil d’administration ayant des représentants de l’industrie forestière, des propriétaires de boisés privés et du gouvernement québécois. »

Le fait est que si, au début de l’entente, cet organisme « sans but lucratif » était subventionné pour moitié seulement par l’industrie forestière, principale, pour ne pas dire unique bénéficiaire de ce service public, ce sont les payeurs de taxes québécois, à commencer par les habitants de la Côte Nord qui par leurs impôts subventionnent en totalité cet organisme depuis la dernière crise forestière. Malgré tout, c’est l’industrie, qui dicte à ses larbins du gouvernement néolibéral les priorités d’intervention lorsqu’il y a des incendies. Il va de soi, que même si les libéraux du PLQ étaient au pouvoir lors de la remise par l’État de la protection de nos forêts contre les incendies entre les griffes l’industrie forestière, le tout s’est fait avec la complicité des péquistes, dont un ancien ministre Guy Chevrette était à la solde du lobby de l’industrie forestière et de la CAQ qui portait à ce moment le nom d’ADQ. Le PQ qui est depuis un an à la tête de l’oligarchie, n’a pas jugé bon de changer quoi que ce soit. Il ne sentait aucune pression, le bon peuple est tenu sous anesthésie par la dictature médiatique. Comme toujours, le capital est bien servi.

Résultat : pendant que les incendies de forêt isolaient Natashquan et encerclaient la baie Johan-Beetz, on dirigeait les pompiers dans la région du lac Mistassini pour protéger au coût de 8 millions $ pendant 11 jours dans ce secteur la machinerie des forestières et une forêt coupée à blanc, réduite à quelques chicots.

Dans la Minganie le feu sévissait depuis plus d’une semaine. Un feu d’un kilomètre carré qui aurait été facile à éteindre. Mais la population et la forêt, si elle n’est pas exploitée par des capitalistes sauvages, étaient laissées pour compte. Les capitalistes ont attendu dix jours pour combattre un feu qui aurait pu être contrôlé si on était intervenu en temps. Ce feu a pris une ampleur telle qu’il a forcé l’évacuation de Baie-Johan-Beetz et s’est avéré incontrôlable. À Baie-Johan-Beetz, les élus municipaux étaient laissés à eux-mêmes pour gérer la crise. Ils ne disposaient d’aucune information et d’aucune connaissance en matière d’incendie de forêt. La conflagration détruisait la presque totalité de la Minganie, et l’Assemblée néolibérale de Québec ne s’en préoccupait nullement.

À Havre-Saint-Pierre, les habitants se sont mobilisés, révoltés qu’ils étaient par le peu d’intérêt manifesté par ce qui se prétend « leur » gouvernement à leur endroit. Devenus manifestants, ils ont enfin obtenu un peu d’attention de l’Assemblée néolibérale. Ils étaient étroitement surveillés par la Sûreté du Québec. Bien sûr, ils ne furent pas rencontrés par les ministres du gouvernement Marois ou les partis d’opposition. Ces derniers étaient sans doute trop occupés à consoler « le Gars d’la compagnie ». Seule la députée péquiste locale, pensant sans doute à sa réélection, Lorraine Richard, leur a démontré un semblant d’intérêt. En fait, en bonne néolibérale péquiste, elle s’est portée à la défense du régime. Selon elle, la SOPFEU, a été critiquée injustement par les citoyens de la Minganie. Elle a excusé ses décisions discriminatoires, favorables à l’industrie au détriment de la population et de la forêt publique en disant que cette dernière s’était fait « prendre par surprise ». Et surtout, pour la députée du capital, la question n’était pas de trouver des responsables « pour l’instant ». Subitement, opportunément, démagogiquement, elle lança : « La priorité, c’est d’abord au niveau de la population des villes et des villages d’avoir un plan d’urgence ». Elle conclut dans le langage de la duplicité néolibérale que le « gouvernement » tirerait des leçons des incendies de forêt qui font rage dans le Nord du Québec en faisant un « postmortem ». Utilisant la langue de bois, cette modérée, cette lucide, cette bien-pensante, dans l’ensemble des questions qui lui furent posées sur la SOPFEU n’infirma, ni ne confirma quoi que ce soit. « On verra par la suite, mais on n’est pas rendus là. Le feu sévit toujours. L’important, c’est de mettre les efforts et, par la suite, on verra. » Bla-bla, bla-bla, bla-bla-bla, bla-bla…

Puis ce fut au tour de la toute ronronnante et mièvre première Première ministre de la province de Québec d’y aller de tout le poids de son « autorité » en disant que « oui » on allait s’occuper de la Minganie… Que de bonté !

Ce qu’il faut retenir de tout cela est que la première responsable de cette catastrophe est la bourgeoisie capitaliste qui contrôle l’Assemblée néolibérale. Mais bien sûr, comme toujours, elle va s’en tirer grâce à sa dictature médiatique qui détournera l’attention des vrais coupables en mettant l’emphase sur les interventions du « gouvernement » qui créera une commission d’enquête sur le sujet et verra « à ce que ne se reproduise plus une telle catastrophe ». Les enquêtes décrétées par l’oligarchie néolibérale sont devenues une panacée pour ces gens qui veulent détourner l’attention des vrais coupables.

Le régime évitera les vraies questions comme :
1) dans quelle mesure, les coupes à blanc qui provoquent la sécheresse des forêts environnantes sont-elles à l’origine des feux de forêts ?
2) Pourquoi laisser nos forêts à des capitalistes ?
3) Pourquoi l’industrie forestière ne serait-elle pas une société d’État ?
4) Pourquoi est-ce la bourgeoisie capitaliste qui gère nos services d’incendie lorsqu’il s’agit de protéger nos populations, nos forêts ?
5) Pourquoi l’Assemblée néolibérale de Québec tolère-t-elle que les intérêts privés passent avant le bien de la population et le bien public ?

Prenez le temps d’écouter cette chanson sur les patrons de l’oligarchie, intitulée le Gars d’la compagnie, des Cowboys fringants, un groupe engagé, anticapitaliste :
http://www.dailymotion.com/video/x1xqr8_cowboys-fringants-gars-d-la-co

Sources de la dictature médiatique :
http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201307/20/01-46...
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201307/20/01...
http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201307/19/01-46...

»» http://www.lavenirduquebec.org/
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