Et Rue 89 d’écrire : « Cette une dont nous aurions dû vérifier l’authenticité, est un faux. Toutes nos excuses à nos riverains pour cette erreur »
Hélas, ce sont des récidivistes ! Trois exemples :
1- En octobre 2010, on lisait dans la presse que le père d’une fillette de six ans a été chassé avec des propos « racistes » du cabinet d’un ophtalmologue d’Aix-en Provence. Le médecin l’aurait mis à la porte en ces termes : « Je ne reçois pas les sales Arabes ! Dégage d’ici, tu es en train de salir mon cabinet ! »
Tout était faux. Mais un seul média, Rue 89, ira jusqu’à préciser le nom de l’ophtalmologue qui pouvait faire ainsi éventuellement l’objet d’une justice populaire, voire d’une expédition punitive à son domicile.
Un responsable de Rue89 dut reconnaître publiquement la double faute (information fausse, dénonciation ciblée) et promettre que Rue89 qui est habituellement vigilant, le serait encore plus, etc.
2- Le 5 octobre 2012, Rue89 publiait une prétendue « Tribune » de Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche présentée ainsi : « Ce texte vient en réponse à la tribune de Vicente Ulive, qui expliquait sur Rue89 pourquoi il ne voterait pas pour Hugo Chavez dimanche ». Sauf que Martine Billard ne répondait pas à une tribune qu’elle n’avait pas lue, mais avait simplement écrit son article pour son blog. Le procédé de Rue89 indigna jusqu’à Vicente Uribe.
3- Le 30 mai 2012, Rue89 publiait un article d’une pseudo- journaliste discréditée de toutes parts où était dénoncé au passage le « site rouge-brun LeGrandSoir.info ». Le nom d’un des administrateurs du site était livré en pâture. Rappel : « Brun », vient des Chemises brunes, les SA qui s’illustrèrent dans la « Nuit de cristal », pogrom et point culminant de la vague antisémite en Allemagne. Les bruns sont des nazis.
Demain sans doute (ou après-demain), Rue89 sera encore plus vigilant pour vérifier l’éthique de ses pigistes et le taux de diffamation dans ce qu’ils (qu’elles) déposent chez eux et dont leurs lecteurs ne peuvent éviter de sentir le fumet.
Sauf si le fake fait le buzz (si le bidonnage fait du lectorat) et le démenti aussi. Ne pas oublier que la publicité fait vivre Rue89 et qu’il est permis sur ce site issu de Libération de taper en aveugle sur tout ce qui pourrait défriser l’Oncle Sam.
La glose sur le rétrécissement du cerveau du président français, la dénonciation mensongère du racisme d’un médecin, le détournement d’un texte, c’est permis, à condition de reconnaître après qu’il y a eu « une erreur ». Avec promesse de ne plus le faire.
L’accusation imbécile et crapuleuse de nazisme, c’est permis aussi. Point.
L’accusation, venant du GS, selon laquelle, en passant d’un média papier à un média électronique, les patrons de Rue89 ont oublié de s’essuyer les pieds est permise ici et même encouragée.
Vladimir Marciac