Un gouvernement qui pilote à vue et en ‘’zigzag’’ donnant l’image d’un exécutif qui semble atteint d’une sorte de ‘’hoquet’’ chronique de la gouvernance. Pour reprendre une "Raffarinade", la route ne sera pas seulement longue et la pente dure, mais particulièrement chaotique avec les chuttes que cela peut entraîner..
De la méthode ‘’Zigzagtique’’ ?...
Le récent exemple portant sur un projet de réforme du statut d’auto-entrepreneur, où une Ministre fait part d’une décision qui remettait en cause ce statut, quand immédiatement elle est démentie par le premier Ministre, pour ensuite être à nouveau confirmée, certes avec des nuances, par la Ministre...
Un manque de cohérence que constate Geoffroy Roux de Bezieux, candidat à la succession de Laurence Parisot au MEDEF pour qui « François Hollande et ses équipes ne sont pas claires en la matière ». Exemple à l’appui : « Le lundi soir, on est convoqués, on a une ode à l’entreprenariat, on aurait dit Bill Gates. Le lendemain à l’aube : proposition de loi sur la cession des sites rentables, du pur catéchisme marxiste », s’étonne-t-il.
Que dire également des ‘’couacs’’ à répétition de Montebourg, dont les déclarations sont immédiatement contredites par certains de ses collègues ministres, voire du Président lui même...
Avec le dossier des retraites, dont près de deux millions de jeunes sont à la dérive, alors qu’une large part de retraités gagnent évidemment beaucoup plus que ces jeunes au chômage, en étant de assurés les percevoir jusqu’à la fin de leur vie, lorsque l’on va parler de redistribution, si les méthodes de gouvernance ne sont pas corrigées, y a de la cacophonie en perspective... Et de la surenchère de tout coté, car il est exclu de penser que les plus nantis accepteront de partager quoique se soit... À cet effet, outre le personnel Politiques (députés, sénateurs et hauts fonctionnaires des ministères), on pourrait poser la question à nos généraux, une caste méconnue dont les avantages qui consistent par exemple à ne Jamais être à la retraite, mais tranquilles.
La ‘’deuxième section’’ des officiers généraux été créée en 1839 sous Louis-Philippe, en théorie pour permettre de rappeler facilement à l’activité les généraux compétents en temps de guerre. Cent soixante-quatorze ans plus tard, la France mène surtout des opérations extérieures sous mandat international et avec des effectifs réduits. Mais le mode de gestion a été conservé : on ne change pas une équipe qui gagne ! Pensez donc, il faut tout de même prévoir. Imaginez que la principauté de Monaco qui déclarerait la guerre au Liechtenstein et dont sa puissante armée en transit occuperait la France !....
Attention la méthode ‘’zigzagtique’’ n’est pas sans dangers. Ces zigzags politiques risquent de coûter cher localement au PS et à ses alliés EELV, même si ceux-ci peuvent récupérer quelques miettes de l’électorat socialiste déçu, ils y perdront du coté de l’électorat écologiste orthodoxe. Bilan, avec la perspective de perdre les municipales et les régionales à venir, la France peut basculer dans la nuit du conservatisme le plus extrême.
Emprunter la harpe de Sarkozy, pour rejouer une musique que les Français n’ont cependant guère apprécié, mais peut-il en être autrement ?
Il est vrai que Sarkozy, nouveau consultant de Goldman Sachs, partage avec son successeur à l’Élysée la même appartenance au très sulfureux club ‘Le Siècle Créé en 1944. Le Siècle, en favorisant un dialogue réglé entre patrons, journalistes, politiques, hauts fonctionnaires et, dans une moindre mesure, universitaires ou artistes, selon ses objectifs, cette organisation, où se côtoient les ‘’pontes ‘’ de L’UMP, MODEM, UDI et PS, cherche à produire du consensus plutôt qu’à constituer des antagonismes politiques… On comprend mieux la politique dictée par le Président de la République qui ne saurait être antagoniste avec son prédécesseur, en particulier sur le plan économique et à l’international.
Sur le plan économique, rien de changé, ou si peu, depuis Sarkozy. C’est toujours le même baratin incantatoire de la croissance avec cette logique monétariste qui s’est imposée à l’ensemble des économies mondiales et a dépossédé le pouvoir politique, c’est-à-dire l’Etat, de son droit de contrôle et régulation de l’économie, au profit de la bourse et des agences de notation. Elle lui a également fait perdre sa souveraineté monétaire, car le droit d’émettre de la monnaie relève désormais de la seule compétence des banques centrales et des banques privées qui n’ont aucun ordre à recevoir ni de compte à rendre aux gouvernements. Pour gouverner un peuple on utilise la force ou la ruse… Aujourd’hui pour imposer leurs politiques financières spéculatives, les oligarchies financières n’ont d’ailleurs plus besoin d’avoir recours à la force par des coups d’état militaires, grâce à des ‘’clubs’’ et organisations tels ‘’Le Siècle’’ ou la La French American Foundation’ qui dictent à leurs représentants au sein des exécutifs gouvernementaux les politiques à conduire, elles peuvent désormais, par la ruse, se servir avec subtilité de la démocratie …
La politique internationale de Hollande et de son Ministre Fabius, en dociles larbins des Américains pour lesquels le gouvernement Syrien est un ultime obstacle qu’il faut absolument éliminé pour pouvoir attaquer l’Iran, s’inscrit dans une parfaite continuité de la politique internationale de Sarkozy et de Juppé lors de l’intervention militaire en Libye... Aujourd’hui La Libye est au bord de l’explosion, les groupes djihadistes imposent la charia par la terreur, pour eux c’est un nouvel Afghanistan.
Avec la Syrie, le président Français envisage froidement de servir de mercenaire aux Djihadistes de l’opposition syrienne, car tous les pays du Monde, y compris la France, savent qu’ils sont infiltrés en Syrie et puissant au sein de l’opposition armée. En leur livrant des armes Hollande semble par ailleurs ignorer qu’une partie de la population Syrienne est pro-Bachar, car elle redoute un Islam radical avec une situation à la Libyenne... Bien que ce pays ne figure pas dans le scénarios écrit par Obama et ses prédécesseurs, selon la version officielle, ne sommes-nous pas au Mali précisément pour combattre les fanatiques Islamistes du Nord qui menacent les populations du Sud ?… Avec des armes, parmi les plus sophistiquées, livrées aux rebelles Syriens autrement dit aux Islamistes qui eux seuls sont les mieux organisés n’est-ce pas du "pain béni" pour Al Quaïda et consorts au Mali, ailleurs… Et dans les banlieues Françaises, où l’État a capitulé pour le plus grand plaisir des dirigeants voyous Qataris qui vont pouvoir y investir, et où se retrouveront une partie de ces armes… avec les conséquences que l’on peut imaginer…
M. le Président, qu’on se le dise une bonne fois pour toute La croissance c’est fini
A l’instar de son prédécesseur qui voulait ‘’aller chercher la croissance avec les dents’’, les appels incantatoires de Hollande sur la croissance sont affligeants. Comme sœur Anne, il ne voit toujours rien venir et ne verra plus rien revenir, car la croissance est désormais impossible. Croire qu’une « croissance infinie » est encore possible n’a aucun sens dans un monde aux ressources en déclin, alors que les convives ne cessent d’être de plus en plus nombreux et de plus en plus voraces au grand banquet Mondial des cannibales de la planète… On pourrait comprendre que François Hollande diplômé d’HEC reste figé dans ses cours d’économie qui lui on été enseigné il y a plus de 30 ans par des professeurs a qui on avait enseigné la même chose 30 ans plus tôt, sauf qu’il est président de la République, dispose de conseillers qui devraient lui faire comprendre que l’Economie du temps de la machine à vapeur, de la colonisation et des trente glorieuses avec une perspective de croissance à l’infini, C’EST TERMINE. Il serait temps pour François Hollande de savoir dire enfin adieu à la croissance. « Celui qui croit qu’une croissance infinie dans un monde fini est possible, est soit un fou, soit un économiste » (Kenneth Boulding, économiste, philosophe étasunien).
Pour EELV un plat de lentilles et deux Ministère, l’écologie c’est pas maintenant
L’alignement des parlementaires d’EELV avec la Gauche sur la lutte contre l’austérité participe abusivement à l’illusion qu’une croissance est encore possible. En remettant ainsi en cause la gravité de la crise écologique, en faisant fi des problèmes de surpopulation et de la fin des énergies fossiles, Comme ils n’envisagent pas de régulation, avec à terme une décroissance de la population, ils excluent de fait également toute mesure qui s’avère indispensable pour anticiper de façon équitable une décroissance économique qui s’imposera de gré ou de force.
Alors qu’au travers de l’image d’Eva Joly l’incorruptible, EELV ne cesse de disserter de moralisation de la vie politique, ses responsables ne se distinguent pas particulièrement par leurs actions à démasquer tous ces politiciens de plus en plus discrédités et dont les discours rédigés par des spécialistes en communication n’ont d’autre objet que de tromper la population… N’est-ce pas aussi la contrepartie en échange de deux postes Ministériels et d’un groupe parlementaire généreusement octroyés par le PS ?...
Bergeron écrivait « L’animal s’en repose sur l’instant comme sur l’éternité » Les Duflot, Canfin, Placé, De Rugy et autres hiérarques d’EELV auraient-ils oublié l’éternité pour ne retenir que l’instant ?
Daniel Martin
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