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Du PSG à Virgin, l’humanité prédatrice

Trocadero, (nuit du 12 au 13 mai) : des milliers de supporters fêtent le sacre du PSG. La fête tourne mal, et des « ultras » commencent à donner dans la casse. Une fois les vitrines cassées, la foule (et pas seulement les casseurs) s’engouffre, et commence à piller...
(13 mai) Virgin met la clé sous la porte, et « liquide » ses stocks : mouvement de foule de clients pour faire des super-affaires, voire même pour revendre ...
Alors, qui sont les réels pilleurs ?

Les ultras du PSG

  • Trocadero, (nuit du 12 au 13 mai) : des milliers de supporters fêtent le sacre du PSG. La fête tourne mal, et des « ultras » commencent à donner dans la casse. Une fois les vitrines cassées, la foule (et pas seulement les casseurs) s’engouffre, et commence à piller.
    Citation le figaro :
    « Dans le XVIe, outre une papeterie et un supermarché Carrefour City, victimes de pillages, deux belles bijouteries de l’avenue Victor-Hugo ont subi des razzias. Coût estimé des vols : 70.000 euros au bas mot. »

Condamnable, oui : effraction et vol !

Les charognards s’arrachent les restes de Virgin

  • (13 mai) Virgin met la clé sous la porte, et « liquide » ses stocks : mouvement de foule pour faire des super-affaires.

Je vous livre « brut », l’article témoignage du blog de Mister Gutsy :

Hier, le 13/05/13 à minuit, via mails et réseaux sociaux, la nouvelle se répand comme un virus digne des zombies de Danny Boyle : le Virgin Megastore, à l’agonie, annonce -50% sur la quasi-totalité du magasin. Les détenteurs de cartes de fidélité bénéficient de 20% supplémentaires.
L’enseigne Champs-Élysées ouvre à 10H, et les choses se compliquent déjà. Les gens dehors, des centaines (dont certains sont là depuis 7 heures du matin), s’impatientent, et tentent d’ouvrir eux-même la gigantesque porte métallique. Ils tentent, ils tentent, les charognards. La tension est déjà là, quelque chose ne tourne pas rond. Une ambiance, une attitude.
Le service de sécurité fait grincer les gonds. Sésame ouvre-toi.
Les chiens sont lâchés, le chaos peut commencer.

Des centaines d’humains, visages déformés, hagards, montent en courant au premier étage, se poussent les uns les autres. Une femme chute dans le grand escalier. Personne ne l’aide à se relever.
Objectif : le rayon numérique. L’ipad à 700€ devient un ipad à 350. Alors ils en prennent 2,3,4, car même à 600€, les tablettes numériques se revendent illico sur Ebay ou Leboncoin. Mais il n’y a pas que ça à récupérer, et certains ont prévu le coup : ils sont venus avec des grands sacs. D’autres ont carrément ramené des valises.
Comme le témoigne une certaine Emma : "C’était la folie. Ça poussait de tous les côtés. Les plus pressés montaient les marches quatre à quatre pour aller dans les rayons hi-fi. Mais il y avait peu d’articles. Du coup, certains clients arrachaient de leur socle les appareils photos ou les tablettes en exposition. Les alarmes retentissaient de toute part. » (source : Le Parisien)
Au téléphone, un homme hurle, plié d’un rire nerveux : "J’y crois pas, ici c’est l’apocalyyypse !!! "
Dans un premier temps, les employés trouvent ça hallucinant, positivement parlant.
Mais ils vont déchanter très vite.

Les consoles Xbox, de 250€, passe à 175. Prenons en une, non deux, non trois. Durant l’heure suivant l’ouverture du magasin, les vendeurs, complètement désemparés, sont suivis, pris à partie, traqués, insultés, secoués par des clients devenus fous. Certains employés montent sur des tabourets, et hurlent des ordres aux gens afin de contenir, de canaliser la foule en furie. En vain. Des clients leur hurlent dessus, et l’attention sera (semble t-il) à qui criera le plus fort. Alors qu’ils ont commencé leur journée depuis moins de 2h, certains salariés s’échappent littéralement pour aller pleurer au stock, loin du chaos. Pour atterrir, pour se rendre compte de ce qu’il se passe, et reprendre un poil de force. La fermeture du magasin, le néant d’informations depuis plusieurs mois concernant un quelconque plan social, Pôle Emploi s’approchant, et maintenant ça, ça fait beaucoup.

En moins de 30 minutes, le rayon numérique est vide. Plus rien, à part de la poussière et des déchets sur les rayonnages (restes de menus McDo, cannettes vides, emballages divers). Des gens ont sous les bras des trucs sans savoir de quoi il s’agit. Ils ne savent même pas ce que c’est. "Vous pensez que je peux en tirer combien ?" osent-ils même demander. Mais même sans savoir, plus besoin de les mettre sur Priceminister.
Car la vente n’a jamais été aussi sauvage, et des enchères commencent dès lors dans les files d’attente. Je n’ai pas eu d’ipad, je rachète le votre. Non moi, non moi, non moi, qui dit mieux ? On dégaine le cash, des billets passent discrètement de mains en mains. On se croirait en plein deal généralisé.
La magasin a en stock 184 cartouches du dernier jeu Nintendo DS "Professeur Layton".
Un revendeur de jeux vidéos, venu avec des amis porteurs, les prend toutes. Les 184.

Ceux qui sont arrivés trop tard au Saint Premier Étage - ou qui n’ont pas eu accès aux enchères sauvages - prennent alors TOUT ce qui passe à hauteur de panier. TOUT : peluches, Dvd au hasard, magnets, écouteurs, jeux de société, cartouches d’imprimantes. Ils n’ont pas le temps de choisir, sinon d’autres leur voleront leur butin. Alors ils prennent, ils prennent, se gavent sans peur de vomir. Ils prennent pour empêcher d’autres de prendre. La plupart sont au portable " Mais tu veux lesquels ?? Dis-moi vite, il n’y a presque plus rien !! Twilight ? Iron Man ? Transformers ? En blu-ray ou Dvd ? Bon je prends tout et rappelle moi dans 10 minutes !! De toute façon on s’en fout, c’est à moins 50% !! "

Et pourtant - forcément - ils vomissent, quand le coup de sang est passé. Où ? Aux caisses.
C’est réellement là qu’ils font leurs emplettes, leurs "bonnes affaires" : alors ça oui, je prend, ça non, ça oui, ça non... Ils reposent alors ce qui, en fait, ne les intéresse finalement pas.
La moyenne d’attente dans la file est de 1h30. Derrière les caissières, des centaines de produits divers s’entassent en dizaines de colonnes, trop rapidement dégueulés pour être rangés convenablement. Alors out le traditionnel classement Fantastique / Horreur / Comédie : on prend tout et on repose tout en tas au rayon Dvd. Obligé. Les clients, pour une fois, ne se plaignent pas.

Une employée sort fumer une clope, par une sortie privée qui mène dans la rue d’à côté. Elle a bien pris soin d’enlever son gilet rouge, chose qu’elle ne fait jamais. Elle n’a même pas allumé sa cigarette que les gens repèrent sans pitié le petit logo sur son badge et l’accaparent : " Vous pouvez me mettre ça de côté ? Il vous reste des ipad ? Achetez en un pour vous, et je vous le rachète ! "
L’employée leur répond que non. Leurs bouches se déforment alors, deviennent méchantes : "Non mais sérieux on croit rêver... Pffff !! "
Même aux livres, rare rayon sur lequel les soldes n’ont pas lieu (Loi oblige), les gens remplissent des paniers en prenant - là encore - tout ce qui leur passe sous la main. Lorsque les employés leur précisent que les livres ne bénéficient pas de réductions : " Non mais vous auriez pas pu le dire ? " - et reposent tout tel quel, n’importe où, avant de partir bon train vers des rayons plus juteux.

 " Vous devriez être contents, on rachète vos indemnités "
 " C’est scandaleux, les vendeurs se sont servis avant nous ! "
 " Vous n’allez pas vous plaindre d’être bientôt au chômage : vous vendez aujourd’hui, et je contribue en achetant.”

Pour ajouter au chaos ambiant, au rez de chaussée comme au premier étage, des centaines de boîtiers vides de Dvd et jeux vidéos jonchent le sol. Ouverts de force, volés dans la cohue. On marche comme sur des œufs de peur de glisser, en poussant du pied les cadavres d’une culture qui semble avoir été violée. A la sortie, les bornes antivols hurlent au point qu’on ne les entend même plus.

Alors que le magasin ferme normalement ses portes à 22h, aujourd’hui, extinction des feux à 19h30. Ordre de ce qui reste de la direction : ne plus faire entrer personne pour mieux gérer la horde présente (Pour la plupart des salariés cependant, la journée ne se terminera vraiment que 5h plus tard) Les vigiles, sous une pluie d’insultes et de huées, font leur job. Les gens dehors deviennent fous, les en empêchent, retiennent la porte. Ce qu’ils ne savent pas, les chacals, c’est que le magasin a déjà été pillé. Chacun de ses os a été sucé méthodiquement. Avidement.
Avec difficulté, les agents de sécurité, qui n’ont JAMAIS vu ça de leur vie, parviennent à refermer sésame. Ouf.

Durant les derniers mois, depuis l’annonce de la fermeture de la chaîne Virgin, pas un seul de ces "clients" là n’a évidemment levé le petit doigt pour soutenir (de quelque manière que ce soit) les 1000 salariés, futurs chômeurs dans quelques semaines.
Mais hier, ils étaient pourtant tous là comme par magie, ces clients invisibles, fossoyeurs aux dents acérées. Ils ont soudain retrouvé l’adresse d’un magasin dans lequel, au mieux, ils n’avaient pas mis les pieds depuis des années, au pire, ne sont jamais allés. Comble, certains ont même posé des RTT le matin même pour pouvoir s’y rendre. Dans le même article du Parisien cité plus haut, il est également noté que la Emma en question (mise au courant de la braderie par une proche) " était venue en repérage la veille car elle n’avait encore jamais mis les pieds dans un magasin Virgin ".
Le temps d’une matinée, oubliant Amazon, oubliant "La Crise", ils étaient là en chair et en os, en masse, les rats, les nécrophiles, dansant joyeusement sur les cadavres de milliers de salariés, amassant leur "butin", comme certains le disaient à 11h sur Twitter.

Faire des bonnes affaires, c’est une chose. Mais à ce prix là ?
" Eh oui " avez-vous tous répondu en chœur, " À ce prix là ", justement. Et ce prix là, c’était - 50%.
C’est ce que vous répétiez tous, vous, les charognards, la salive pâteuse aux commissures des lèvres.
Pour ce prix là, vous avez poussé aux larmes des travailleurs qui, peu importe ce qu’on peut penser de Virgin, ont mis toute leur énergie et leur amour durant des années dans un job qui les a passionnés.
Pour un simple rabais, vous les avez insultés, méprisés et violentés.
Vous avez montré sans masque qu’un vulgaire ipad avait à vos yeux plus de valeur que leur travail et leurs passions.
Pour ce prix là, putain, vous êtes devenus des bêtes.

À prix cassés, dignité soldée ? La vôtre on s’en doutait, mais également la leur dans la foulée ? Vous ridiculiser ne suffisait donc pas ? Il fallait également les écraser, les traîner dans la boue ?
Vous vous êtes battus comme des chiens. Bravo, c’est bien.
Mais vous n’êtes pas des chiens, les chiens n’agiraient pas ainsi.
Mais vous n’êtes pas non plus des êtres humains, car un humain il me semble, n’agit pas non plus de la sorte.
Non.
Pour vous être comportés ainsi, vous n’êtes simplement - et clairement - que des sales pourritures.

Un commentaire parmi tant d’autres, ainsi que ma réponse :

XXX a dit : « Je n’aurai pas mieux dit "Charognards" et "Nécrophiles", perdre sa dignité pour du plastique. Encore plus pitoyable que les jours de soldes et tout ça pour mettre en vente sur le Net.
Ça aurait été de la bouffe ok mais là je suis bouche bée. »

CG a répondu : « J’ai bien peur, hélas, que dans quelque temps, ce soit aussi pour de la bouffe ...
Et là, ça risque d’être une vraie tuerie !
L’individualisme tue la planète... »

Que penser ? Qui condamner ?

Sans prendre la défense des débordements populaires du Trocadéro, on peut quand même se poser la question : le « pillage » autorisé de Virgin, est-il moins grave que ceux (illégaux) des enseignes de luxe du XVIè arrondissements ?
Qui a pillé la multinationale qu’est Carrefour, ainsi que les deux grandes bijouteries bourgeoises du Trocadero ? Des jeunes en liesse ce soir là, sortis de leurs banlieues défavorisées.
Qui s’est rué chez Virgin, pour acheter n’importe quoi moitié prix pour pouvoir le revendre plus cher sur ebay ou le bon coin ?
Des gens qui avaient les moyens d’acheter du matériel haut de gamme en quantité.
Alors qui sont les réels pilleurs ? Qui sont les plus grands charognards ?
Ça tombe à merveille, un vécu personnel de ce week-end, va vous donner ma réponse.

Aux Puces du village, dans mon bled, un pote (un peu anar) vide son grenier. Je le rencontre devant son stand, et on discute ; je lui parle de la longueur d’une journée de tenue de stand, et il me raconte alors ceci :
« le plus dur, c’est le matin, très tôt, quand tu n’as même pas fini de déballer tes objets ; des gars, arrivent, l’air de rien et te demandent un prix sur telle ou telle pièce. Et là, je leur dis « c’est 500 euros ». Ils repartent aussitôt au stand d’après, car ils ont compris que je n’aimais pas les professionnels qui venaient faire des affaires dans les vide grenier familiaux »
Il n’y a pas de petits profits, et les rapaces sont partout ; pas bon pour la perspective d’une éventuelle révolution, ça …

Et ailleurs, on en pense quoi ?

Je finis avec un article du site Politis, que j’ai découvert juste après avoir écrit cet article, et qui semble assez proche de ma vision des choses :

Du Trocadéro aux pillages des magasins Virgin, où sont les barbares ?

Combien des bons apôtres qui ont condamné et dénoncé les pilleurs de la Place du Trocadéro se sont brutalement rués depuis quelques jours dans les magasins Virgin ? Combien de ceux qui réclament une « justice sévère » contre la violence des jeunes et moins jeunes interpelés et jugés en comparution immédiate ont usé d’une violence comparable dans ces magasins Virgin de Paris et d’ailleurs, bousculant, insultant voire volant ? Sans aucune préoccupation pour les salariés de cette chaine, sans éprouver la moindre honte, sans le moindre regret face à leurs angoisses. Juste pour faire « une bonne affaire ». Comme ceux qui, dans des dizaines de villes de province se pressent dans les ventes aux enchères qui dispersent les derniers biens des entreprises en faillite devant les derniers salariés à la foi honteux et consternés face aux charognards qui emportent une imprimante pour 10 euros, un ordinateur pour 25 et un groupe électrogène pour 80. Ils achètent ainsi le désespoir des salariés, la richesse qu’ils ont accumulée pour un patron ou un groupe. Les mêmes continueront à acheter chez Carrefour, Auchan et les marques de prêts à porter, les T-shirts ou les jeans en provenance du Bangladesh, même quand c’est écrit dessus. Mais qui regarde ?

En revoyant les images, notamment celles de Paris et de Toulouse, de ces nouveaux pillards de malheurs, je ressens une grande indulgence envers ceux que la presse, l’opposition et la majorité appellent les « casseurs du Trocadéro ». Des supporters et de jeunes badauds désœuvrés qui ont tout simplement exprimé une rage face à l’étalage de richesse d’un club de football, de ses dirigeants et de ses joueurs. Simplement les quelques pillages (deux bus et une boutique) dont ils se sont rendus coupables n’étaient pas légaux. Comme l’explique le directeur de Politis, ils ont quitté un instant le vide de leur vie pour affronter un autre vide, le sport spectacle sur l’esplanade des Droits de l’Homme.

Mais si les clients de Virgin ne sont pas coupables aux yeux de la loi, ils participent de la même société du pillage et du mépris des autres. Les prophètes du rabais et de la gratuité qui ne veulent pas savoir que tout se paye, surtout quand c’est gratuit. Ceux qui payent sont toujours les salariés ou tout au moins ceux qui ont encore un boulot. De combien de licenciements, par exemple, la baisse des forfaits téléphoniques, la baisse des appareils électroniques ont été payées depuis quelques années ? De combien de faillites d’agriculteurs ont été et sont encore payés les baisses de fruits, de légumes et de viandes en trompe l’œil vantées par les grandes surfaces ? De combien de délocalisations quelques centimes en moins sur une boite de conserve ou un surgelé ont été la cause, frappant en priorité ceux qui se livrent aux pillages des bonnes affaires ? De combien de chômeurs se payent toutes les bonnes consciences qui se servent gratuitement en livres électroniques, en musique et en films sur Internet, expliquant sans gêne que le droit d’auteur, c’est du vol. Ben voyons ! Les militants les plus anciens se souviendront que la Librairie de François Maspero, dans les années 70, fut ruinée par les vols. Ils étaient alors commis (au moins officiellement) pour des raisons idéologiques. Aujourd’hui, vols et pillages sont commis sous l’emprise de l’idéologie du gratuit. Comme si les objets, culturels ou non, poussaient pas miracle, sans recours à des salariés.

En fin de compte la nuée de rapaces qui s’abat sur les magasins et les entreprises en faillite, m’inquiète beaucoup plus que le comportement des « casseurs » du Trocadéro. Elle montre que les « bons citoyens » qui dénoncent ces derniers ont perdu toute conscience de ce qu’ils font, tous repères. Notre société est en train de s’ensauvager et tend à amnistier les politiques et les industriels qui se livrent aux mêmes pillages. Ils rééliront, peut-être pas celle fois ci (et encore) un Jérôme Cahuzac, comme ils ont réélu un Balkany, un Alain Carignon et quelques autres.

Notre société glisse vers la barbarie. [1]

»» Du PSG à Virgin, l’humanité prédatrice

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