250 000 chômeurs en moins, c’est de la croissance en plus et c’est la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois dans le privé pour faire face à la demande de ces nouveaux salariés, 250 000 fonctionnaires en plus c’est également des services en plus, de meilleurs soins dans les hôpitaux, des classes moins chargées et un meilleur enseignement ; 250 000 fonctionnaires en plus et quelques dizaines de milliers d’emplois induits dans le privé, c’est également moins de précarité, moins de pauvreté, et moins de délinquance.
Les moyens sont là, ce n’est pas un problème de financement, c’est un problème de choix politique … et il est facile de trouver trois, six, ou neuf autres milliards sur les niches ou les cadeaux fiscaux des plus aisés pour arriver à un million d’emplois dans la fonction publique, ce qui par ricochet se traduirait par prés de 200 000 emplois dans le secteur privé. À la place de cela, le Medef a réussi à négocier l’accord national interprofessionnel, le fameux ANI, qui va nous coûter la bagatelle de 20 milliards et qui ne créera que quelques milliers de temps partiels ! Vous avez dit : « il n’y a plus d’argent dans les caisses ? »
Est-il tolérable que des millions de travailleurs soient en état de précarité alors que la finance internationale exhibe sans aucune pudeur sa réussite ? Est-il tolérable que certains mangent tous les jours au Fouquet’s, alors que pour des millions de personnes, il ne reste plus que des pâtes le 10 de chaque mois ? Est-il tolérable que les actionnaires des grandes entreprises se partagent des milliards et licencient dans le même temps des milliers de salariés ? Pour combattre le fléau du chômage, qui permet au capital de faire pression sur les salaires, il faut que le travail disponible soit réparti entre tous les ouvriers existants, et cette répartition doit déterminer la longueur de la semaine de travail !
Qui crée de la richesse ? Ce sont les travailleurs et pas les rentiers ou les banquiers ; si vous voulez faire pousser du blé, vous pouvez couvrir votre champs de billets de 500 euros et revenir un mois après, il n’y aura rien, il faut labourer, semer, soigner, récolter … c’est cela qui permet la création de richesses, et pas de faire travailler de l’argent ! C’est facile de faire travailler les autres et d’encaisser les bénéfices, mais maintenant il faut dire stop !
En l’espace de quelques années, la droite a réussi un véritable tour de force : transformer les opprimés et les déshérités en ennemis des classes populaires. La femme de ménage épuisée peste contre le RMIste du palier, l’ouvrier au chômage se met à haïr le travailleur étranger et le Rom pourchassé, les militants syndicaux sont présentés comme des privilégiés, et le fonctionnaire est montré du doigt. Pendant ce temps, on oublie les revenus faramineux des grands patrons et les dividendes indécents des actionnaires du CAC 40.
Force est de reconnaitre que la pseudo gauche au pouvoir continue le travail de sape contre la population la plus fragilisée. Et dans le même temps les affaires de fraude fiscale éclatent dans les plus hautes sphères du pouvoir. Sacrifice et austérité pour les uns et champagne et caviar pour les autres. Mais plutôt que de songer à vous rebeller, le gouvernement préfère que vous continuiez à dormir !