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Fin de cycle pour un certain socialisme

Les Français, du moins la majorité crédule, viennent de s’apercevoir définitivement que leurs socialistes sont de redoutables affairistes et non pas ces militants imbus des valeurs républicaines et engagés pour l’émancipation de la classe ouvrière et des couches populaires opprimées par le capitalisme.

Le chef du parti socialiste, croyant pouvoir atténuer le choc causé par les révélations sur le profil social de son état-major et sur le peu de scrupules que peuvent avoir ses élus, a décidé de les obliger de publier leurs états de fortune. Fruit d’un manque de perspicacité ou du désarroi, cette mesure a aggravé le malaise politique et semé la panique dans les rangs des dirigeants d’un parti, dont la réputation reposait fondamentalement sur la conviction du Français lambda de leur proximité économique avec les plus pauvres.

Conscients des conséquences désastreuses de l’étalage public du patrimoine personnel de députés censés incarner l’expression de la France d’en bas, les concernés sont consternés à l’idée de devoir ensuite expliquer l’origine de leur richesse. Ils sont tellement désemparés qu’ils le disent à qui veut les entendre. Il faut dire que beaucoup de choses vont changer dans la perception de la population du socialisme officiel. A commencer par la prise de conscience des raisons qui ont fait que rien n’ait changé dans les faits, entre la démarche de Nicolas Sarkozy et celle de François Hollande. Alors que les déterminants fondamentaux du scrutin ont porté sur ce sujet. Du coup, l’implosion du PS est à l’ordre du jour.

Cette formation, fourre-tout de tendances de « gauche » aux lignes vaporeuses, capables de fournir des passerelles confortables vers les positions les plus antipopulaires, commence à vivre des déchirements où le sauve-qui-peut n’est pas la moindre des motivations. Surtout que l’occasion est belle de se démarquer d’une gouvernance désastreuse et sans issue, en dehors de celle d’un affrontement quasi inévitable avec les victimes des mesures scélérates opérées sous la dictée de l’oligarchie financière internationale. Même à ce propos, il se trouve des opportunistes qui exploitent cette piste en tentant de rejeter la responsabilité sur le partenaire allemand, chef de file du Traité de Lisbonne et de la stratégie austéritaire.

Ainsi, hormis les états d’âme individuels de caciques menacés dans leur confortable carrière, des groupes dits minoritaires se préparent à la sédition. La crise est aussi présentée, par les partisans de l’unité des rangs, comme étant d’ordre moral, une piètre façon d’éviter le débat fondamental sur l’ancrage politique du PS, quand ce débat court déjà au sein de la population. Chose que semble avoir comprise certains qui vont droit au but : la remise en cause de la politique économique gouvernementale. Sauf que rien n’est moins simple et que ce n’est pas parce que les masques sont tombés que le miracle d’un retour vers Jean Jaurès, vers le socialisme, sera possible. On ne peut corriger le résultat d’une longue évolution faite de compromissions, de reniements et de duplicité, durant laquelle le PS ne faisait qu’entretenir l’illusion des idéaux fondateurs de ce que fut sa matrice originelle.

lesdebats.com

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