Le droit international est une énorme tromperie. Dépourvus de la moindre impartialité et entièrement au service des pays occidentaux, les jugements prononcés en son nom sont la négation de la justice. Le temple de ce grand leurre, c’est évidemment la Cour pénale internationale, la fameuse CPI.
Human Rights Watch (HRW) vient de se rendre compte que cette Cour agit sur la base du principe de deux poids, deux mesures. Du moins, dans le cas de la Côte d’Ivoire. Il est rare que les organisations connues pour s’occuper des droits de l’Homme dans un sens unique fassent état de contradictions dans le système mis en place par les pays occidentaux qui ont réussi à faire main basse sur les institutions internationales.
Mais quand les faits sont trop criants, elles sont bien obligées de se démarquer des mascarades juridiques. Non par remords, mais pour conserver la crédibilité dont elles ont besoin pour poursuivre la mission qui leur a été assignée par leurs maîtres. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, l’injustice est flagrante. « Sur plus de 150 personnes qui ont été inculpées pour des crimes perpétrés lors des violences postélectorales, aucun des inculpés ne provient des forces pro-Ouattara », constate HRW.
En déférant Laurent Gbagbo devant la CPI, les pays occidentaux ont donné un signal fort à Ouattara qui l’a compris comme étant un encouragement à ses partisans à commettre leurs exactions sans risque de sanction « internationale ». L’impunité pour l’un, la condamnation pour l’autre en fonction de ce qui se décide dans les cercles occidentaux.
C’est ce que suggère HRW qui n’ira pas, toutefois, jusqu’à admettre que beaucoup de dirigeants aux États-Unis, les premiers à violer les principes du droit international, méritent de passer devant la CPI. Les motifs ne manquent pas. Exemple : le vendredi 5 avril, la Haut Commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies, Mme Navi Pillay, parlant de Guantanamo, a déclaré que le maintien en détention indéfinie d’un aussi grand nombre de détenus équivaut à de la « détention arbitraire » et « viole les lois internationales ». Sans plus.
Kamel Moulfi
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