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Cadrage budgétaire 2014 : Demain on ne rase pas (du tout) gratis

Le « suspens » est levé. C’est cinq milliards d’euros d’efforts supplémentaires que devra faire l’Etat en 2014. Dans un difficile exercice rédactionnel, Matignon veut imprimer à la fois à Bruxelles que la France est un bon élève et dans la tête de l’électeur contribuable qu’on va cesser de lui sucer le sang. Pas simple.

Globalement les dépenses de l’Etat vont être ramenées autour de 277 milliards soit 1,5 milliard de moins qu’en 2013. Année qui vient juste de commencer…

« Ces économies permettront de garantir le redressement des comptes publics tout en assurant le financement des mesures que nous avons décidées pour renforcer la compétitivité de notre économie, lutter contre le chômage et conforter la solidarité envers les plus démunis », affirme le communiqué final de Matignon. Qu’en termes élégants ces choses là sont dites !

Alors que l’idée fait son chemin dans l’esprit de l’homme de la rue qu’il serait bon désormais de rogner dans les effectifs des fonctionnaires, Ayrault se veut rassurant pour ceux-là même qui constitue le socle électoral socialiste.

Il prend donc bien soin de préciser que le serrage de ceinture portera « principalement sur les dépenses hors masse salariale, car nous avons pris l’engagement de stabiliser les effectifs de l’Etat ». Stabiliser n’est pas baisser. Voire.

Donc les ministères vont serrer les fesses d’ici juin, date à laquelle il vont connaître précisément les arbitrages définitifs. Hollande va poursuivre d’ici là son parcours du combattant en matière de redéploiement de la puissance publique.

En attendant, le gouvernement ne chôme pas. Lui. En une semaine - presque de date à date - il décoiffe. Jugez un peu : il augmente la TVA, fait reculer la retraite à 62 ans et aligne le prix du diesel sur celui de l’essence.

MIGAUD ENCORE AUX MANETTES

Une fois de plus, la Cour des Comptes et notre providentiel Migaud (voir « Didier Migaud : porte-flingue de la Hollandie ») est encore et toujours aux manettes.
Un bonheur puisque qu’un rapport des sages de la rue Cambon chiffre à sept milliards le manque à gagner pour l’Etat que représente annuellement le régime fiscal dérogatoire du gas-oil. Idéal pour boucler les fins de mois !

Reste que la mesure risque de pomper, aussi, les réservoirs … de voix. Et personne n’oublie que les municipales pointent leurs nez en 2014. Un vrai cauchemar pour le PS qui table déjà sur une grande redistribution des cartes locales à cette redoutée occasion…

Mais l’équation budgétaire a des exigences d’ogre : il faut financer le plan pauvreté, les contrats aidés et contrats de génération et banquer pour la quote-part de l’Etat dans les économies allouées au crédit-impôt pour la compétitivité et l’emploi.
Un vrai casse-tête dans lequel les comptables de Cahuzac à Bercy perdent leur latin. Mais l’enjeu est d’importance car Matignon martèle sa volonté d’assurer « le retour à l’équilibre des comptes publics en 2017 ». Mais Ayrault ne peut s’empêcher de conclure en précisant qu’il concentre son action sur « la maîtrise de la dépense, en définissant des économies très ambitieuses ». Tous aux abris !

Denis Thomas

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