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Halte à la falsification

Une réponse objective a un article subjectif paru dans les pages du journal L’Humanité du 1er mars 2013...

Une barricade n’a que deux côtés, et dans la lutte des classes, c’est l’enfer des pauvres qui fait le paradis des riches, d’où notre volonté de supprimer les classes pour n’en faire qu’une, celle des travailleurs pour que tous vivent sans être ni pauvres ni riches, mais libérés de l’exploitation capitaliste. Ce n’est pas ce qui est dit dans l’Huma !

Depuis des semaines, avant et après le 36ème Congrès du Parti Communiste Français, beaucoup de communistes de base, adhérents ou non, se sont posés la question sur les véritables raisons qui ont poussées la direction nationale de ce parti, à abandonner la Faucille et le Marteau.

Certes l’appartenance au Parti de la Gauche Européenne, c’est-à -dire la reconnaissance de l’Europe impérialiste, est une des réponses, la mutation droitière et la refondation idéologique entamée par Robert Hue mais aussi par feu Georges Marchais en est une autre, la chute du bloc soviétique, la transformation de la France (moins d’ouvriers et de paysans) sont des raisons qui peuvent être invoquées…

Le PCF a donc choisi de s’adapter à la construction hégémonique du capitalisme européen, tout en dénonçant ses dérives, sa violence et les conséquences de cette mainmise quasi mondiale du capitalisme sur les peuples… était-ce trop difficile de choisir le bon côté de la barricade ?

On pourrait s’en tenir à tous ces éléments pour conclure que la majorité des adhérents s’est exprimée démocratiquement et que le PCF est souverain dans ses décisions, mais ce n’est pas assez pour effacer en ce début 2013 à St Denis, ce qui avait été construit en fin 1920 lors du Congrès de Tours…

92 ans d’histoire ne s’effacent pas et ne s’effaceront jamais, sauf si l’histoire mémorielle est effacée, revisitée ou révisée par des historiens escrocs complétement inféodés à une idéologie décadente qui les portent pour les faire exister, au firmament de la gloire et de l’érudition.

En effet, dans le quotidien du PCF, le journal L’Humanité n° 21 119 des 1er, 2 et 3 mars 2013, une page nommée « Histoire, 5 mars 1953, la disparition du "’petit père des peuples’’ » avec une grande photo sous-titrée : « Moscou mars 1953, La dépouille du chef d’Etat soviétique est exposée dans une chambre ardente, au siège du PCUS » dont l’auteur est l’ « historien » Roger Martelli, un ex membre du PCF qui fit partie de la bandes des « réformateurs » anticommunistes infiltrés dans le PCF, et qui voue envers Staline une haine féroce et aussi forte que celle des extrémistes trotskystes. D’ailleurs Martelli cite Trotski et Boukharine comme des martyrs comme il l’avait déjà fait dans un pamphlet décousu [« Pour en finir avec le totalitarisme »] et imbuvable qui mélange avec une infect confusion, le totalitarisme fasciste avec la dictature du prolétariat.

Cet article dans l’Humanité aurait pu être signé par des escrocs « historiens » révisionnistes tels que Stéphane Courtois (qui actuellement réapparaît dans les média pour vomir sa haine) ou Hélène Carrère d’Encausse, voire des négationnistes comme Robert Faurisson ou Roger Garaudy… tellement cette satire transpire l’anticommunisme et la haine de celui que Martelli nomme avec une ironie dérangeante et intrigante « génial Staline » pour rappeler ensuite avec un plume baveuse, ce qu’il appelle « la déstalinisation » comme il aurait pu dire « la défascisation » ou la « dénazification »…

Aussi, avec cet article dévastateur à quelques jours du 60ème anniversaire de la mort du Camarade Staline, signé par un anticommuniste notoire qui parait dans l’organe central du Parti Communiste Français, avec donc l’autorisation de la direction nationale du parti, il est plus facile de comprendre réellement le fond du pourquoi le PCF a abandonné la Faucille et le Marteau avant d’abandonner définitivement son identité historique.

Aussi la réponse d’un de nos camarades, à un membre réformateur du PCF, dirigeant, qui voulait mettre en avant face le communisme « à la française » contre ce qu’il appelait « les crimes du stalinisme » : « camarade, montre-moi d’abord que tu es un vrai communiste, après quand tu l’auras prouvé, nous pourrons débattre de Staline ». Sic…

Cellule Ouvrière du Bassin Minier Ouest du Pas de Calais
comibase@gmail.com

URL de cet article 19574
   
Point de non-retour
Andre VLTCHEK
LE LIVRE : Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu’au basculement final. Il devra choisir entre l’ironie de celui qui a tout vu et (…)
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"Ce que nous faisons au Vietnam, c’est utiliser des Noirs pour tuer des Jaunes afin que les Blancs puissent garder la terre qu’ils ont volé aux (peaux) Rouges".

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