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Les détails sur l’assaut sur le complexe de Tiguentourine

Mercredi 16 janvier, un groupe d’une trentaine de terroristes, provenant de Libye, s’attaque à un bus transportant des expatriés de divers nationalités appartenant tant aux entreprises Statoil que BP et JGC. L’attaque fait un mort parmi les forces de sécurité, deux expatriés sont mortellement blessés, mais la riposte énergique des gendarmes de l’escorte, vite rejoints par leurs collègues de la base, fait battre en retraite les terroristes.

Saisissant l’occasion de la sortie en catastrophe des renforts de la base ils foncent vers les portes du complexe qui comporte plusieurs bases de vie et le centre de pompage et de traitement du Gaz.

Arrivés au portes ils menacent le garde pour qu’il leur permette l’accès. Le jeune Amine Lahmar refuse catégoriquement et parviens même à donner l’alerte avant d’être exécuté par les terroristes d’une balle dans la tête. Porte fermés, le groupe criminel utilise un de véhicules comme voiture bélier, la barrière finit par céder, les terroristes se scindent en deux groupes, l’un se dirige vers la salle de supervision du site, l’autre vise en priorité le camps de base des japonais de JGC, ils seront les premiers à êtres sortis. S’en suivra une visite systématiques des chalets et autres cabines sahariennes se trouvant dans la zone résidentielle.

Prenant conscience de l’ampleur de l’attaque les opérateurs de la salle de contrôle décident de couper la pression et mettre à l’abri les installations et éviter les explosions, au moins un Américain est dans la salle, il sera tout de suite capturé par les terroristes. Ils donnent l’ordre de remettre en marche les installation, les employés Algériens font face et disent non !

Dehors la base est vite encerclée par les éléments de la Gendarmerie, le plan des assaillant qui voulaient pour une partie fuir avec des otages tombe à l’eau, ils se replient une seconde fois sur la zone résidentielle et se réorganisent. Commencent à trier les otages par nationalité, les nords américains, les français et les britanniques sont les plus recherchés, les philippins et les thailandais, nombreux sur le site sont enfermés dans leurs baraquements, les otages Algériens sont eux aussi enfermés. A Tiguentourine, il y a 650 travailleurs dont 132 étrangers.

Très tôt un état-major de crise est installé à Alger, comprenant des envoyés des différents corps de sécurité et de renseignement ils comprennent rapidement qu’il faut agir, une consigne préliminaire est donnée pour empêcher la fuite des terroristes, la destruction des installation et la récupération de tous les otages. Il est décidé d’envoyer le groupe d’assaut du GIS Alger, ils seront rejoint par le groupe d’assaut du GIS Tamanrasset. Deux Hercules c130 et deux Casa décollent vers 11h de l’aéroport militaire de Boufarik, direction In Amenas.

Tassili Airlines assure l’évacuation du personnel qui n’était pas sur le site ou qui a pu s’échapper, des avions sont dépêchés sur place et très vite l’Aéroport d’In Amenas est fermé pour saturation du parking. De Biskra deux Mi24 Superhind décollent pour In Amenas, des hélicoptères de transport ramènent dans leurs soutes des paras de Biskra et du matériel.

Arrivés sur place, les hommes du GIS sont étonnés de trouver un détachement du DSI au complet en pleine préparation. Des ordres auraient été donnés par la haute hiérarchie de la gendarmerie pour faire participer le groupe d’assaut des "verts", un groupe très bien entraîné mais à qui manquait l’épreuve du feu.

Les gendarmes se sentant coupables de défaillance promettent de régler l’affaire pour se rattraper.

Ce qui aurait pu tourner à la guerre des services a été un grand moment de solidarité inter-armes. L’idée d’un assaut combiné GIS-DSI-Paras émerge à la nuit tombée.
Une nuit de préparation et d’étude des cartes du site, qui est scruté et filmé depuis le ciel par des drones Algériens et des hélicoptères, n’a pas permis d’évaluer avec précision la puissance de feu des terroristes et leurs points de renfort.

Des éclaireurs du GIS s’infiltrent à l’intérieur du site, ils doivent se faire voir et attirer le feu de l’ennemi pour pouvoir l’évaluer. Mission accomplie sans problèmes, mieux cette action a permis de reprendre le poste de police à l’entrée du site et libérer quelques otages dont des étrangers.

A quelques dizaines de kilomètres des lieux, l’ANP se déploie en force, un bataillon de T90, venant probablement de Batna est déployé entre le site et la frontière libyenne, l’espace aérien est clos au dessus de la région et l’aviation est en alerte. l’on craint un coup tordu venant de Libye.

La nuit permet au terroristes de se préparer, une stratégie se dessine dans leurs rang, revenir au plan initial, fuir avec les otages les plus "précieux" vers la Libye en jouant à fond la carte médiatique. Des otages Européens sont sommés d’appeler leurs proches, voir des médias de leurs pays pour transmettre un message d’apaisement et insister sur la nécessité de négocier. La pression internationale comme carburant. Les terroristes quant à eux contactent des médias "amis" comme Al Jazeera ou les agences Sahara Média ou ANI qui sont devenus les portes paroles de l’AQMI et du MUJAO. La deuxième partie du plan est de poursuivre avec un second groupe d’otages l’abcès de fixation à l’intérieur du complexe gazier avec une destruction du site à la clé.

La nuit passe sans que les forces spéciales ne donnent l’assaut. Pas d’ordres d’en haut ou pas d’occasion franche, nul ne peux le dire pour le moment.

En milieu de matinée, plusieurs groupes d’otages parviennent à s’enfuir, les terroristes sont tétanisés et ne quittent pas leurs positions, face à eux des tireurs d’élite tirent sans volonté de toucher pour marquer leur présence invisible et limiter les mouvements des "tangos". Des étrangers font partie des otages évadés.

En milieu de journée, les terroristes préparent cinq Toyota Station, entassent des vivres et des munitions, ils placent dedans un nombre d’otages, tous portent une ceinture d’explosifs.

Peu après 13h les véhicules qui ont démarrés en convoi espacé foncent en trombe vers la sortie du site et se retrouvent très vite dans le no man’s land séparant la zone résidentielle du complexe gazier. A plusieurs centaines de mètres d’eux, presque invisible, un Mi 24 surveille la manoeuvre grâce à ses puissantes caméras, l’officier d’armement reçoit l’ordre de détruire le convois, le terrain s’y prête il n’y a aucune installation sensible à proximité ni de regroupement de civils. Le Superhind tire deux, puis trois missiles à guidage laser Ingwee sur les trois véhicules de queue qui explosent sur le champs, pris de panique, ne voyant pas la provenance des tirs, les terroristes de tête se font exploser.

L’ordre d’assaut est donné, pas le choix, l’hélicoptère opère un tir de saturation vers la zone résidentielle, il ne vise rien ni personne mais crée un mur de feu. Simultanément des snipers du GIS et du DSI lachent une salve de balles précisent et tuent sur le champs une partie du commando, des paras avancent en tirant eux aussi, les opérateurs du GIS profitent de cette diversion pour prendre à revers le reste du commando se trouvant dans la zone résidentielle. Les 11 terroristes présents sont abattus, le camps de base est totalement sous contrôle. 600 otages sont libérés suite à ce premier assaut, parmi lesquels une centaine d’étrangers, une trentaine d’otages sont perdus.

Aucune blessé n’est à déplorer du coté des forces spéciales. Le DSI s’offre son baptême du feu aux cotés de certains opérateurs du GIS qui avaient traqué dix ans auparavant les preneurs d’otages des touristes suisses et allemands aux confins du Sahara.

A l’heure où ces lignes sont écrites, le second groupe terroriste retranché dans les installations gazières est encerclé par les forces spéciales, qui cette fois privilégient la négociation vu la configuration du terrain. Une douzaine de terroristes retiennent toujours vingtaine d’otages.

D’autres informations vous seront transmises lors du règlement de cette crise.

http://www.algerie360.com/

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En conscience je refuse d’obéir. Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école, Alain Refalo
Alain REFALO
Le manifeste des enseignants désobéisseurs : un ouvrage qui dénonce la déconstruction de l’école de la République. « Car d’autres enseignants (…) ont décidé de relever ce défi de la lutte contre la déconstruction de l’école publique. Ils sont entrés en résistance, sans se payer de mots inutiles. Une résistance radicale, mais responsable. Une résistance transparente et assumée. Pour que le dernier mot de l’histoire n’ait pas la couleur de la désespérance. » Des îlots de résistance - (…)
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Quelqu’un qui a avalé la propagande sur la Libye, la Syrie et le Venezuela est bête, du genre avec tête dans le cul. Quelqu’un qui a rejeté la propagande sur la Libye et la Syrie mais avale celle sur le Venezuela est encore plus bête, comme quelqu’un qui aurait sorti sa tête du cul pour ensuite la remettre volontairement.

Caitlin Johnstone

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