Samedi dernier, deux militants de Palestine 33 ont dans un supermarché de Bordeaux déposé sur des produits en provenance d’Israël des autocollants au contenu clair : " Israël = Apartheid ; boycott ! ".
COMMUNIQUÉ DE PRESSE de l’Union Juive Française pour la Paix
Le mur de Sharon prolongé jusqu’à la Garonne.
Samedi dernier, deux militants de Palestine 33 ont dans un supermarché de Bordeaux déposé sur des produits en provenance d’Israël des autocollants au contenu clair : " Israël = Apartheid ; boycott ! ". Embarqués par la police sur plainte du directeur du magasin, ils ont été relâchés après avoir été entendus au commissariat. Ce mercredi, la police est venue au domicile d’une des deux et l’a emmenée au commissariat, où elle se trouve encore ce matin. On lui a promis une garde à vue prolongée dans la nuit jusqu’à la " confrontation " (!) avec l’autre distributeur. On les menacerait d’une mise en examen pour " discrimination " !
Ainsi, une nouvelle fois, la confusion serait organisée entre la critique d’un Etat qui contrevient systématiquement au droit international et bafoue délibérément les résolutions de l’ONU avec un supposé antisémitisme. La preuve a pourtant été faite à de nombreuses reprises que c’est cet amalgame voulu par le gouvernement israélien qui est un ferment de ce regain d’antisémitisme qu’il nous faut combattre sans faiblesse.
L’Union Juive Française pour la Paix, solidaire des militants pour les droits de tous les peuples, dont le peuple palestinien, demande que les poursuites soient immédiatement suspendues, la militante relâchée. L’appel au boycott de ce supermarché s’il ne retirait pas sa plainte ne serait pas de la discrimination, mais la défense du droit des citoyens à lutter contre toutes les discriminations, et notamment celles que le gouvernement d’Ariel Sharon et l’armée israélienne font subir au peuple palestinien
« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »
Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)