Il est ainsi possible de trouver le bonheur dans le conformisme, puisque celui-ci évite la punition sociale et crée les besoins acquis qu’il saura justement satisfaire. Des sociétés qui ont établi leurs échelles hiérarchiques de dominance, donc de bonheur, sur la production de marchandises, apprennent aux individus qui les composent à n’être motivés que par leur promotion sociale dans un système de production de marchandises. Cette promotion sociale décidera du nombre de marchandises auquel vous avez droit, et de l’idée complaisante que l’individu se fera de lui-même par rapport aux autres. Elle satisfera son narcissisme. Éloge de la fuite
Bienvenue parmi nous
Il y a des jours comme ça où il n’y a pas de grandes idées… Juste de petites choses bien niaises en apparence, mais qui sont sans doute nos racines d’émotions.
Malgré sa renommée, Taillandier, la soixantaine, a brusquement cessé de peindre. En pleine déprime, il décide de partir de chez lui, sans but précis et sans donner d’explication à ses proches. Au cours de son périple, il fait l’étrange rencontre d’une adolescente égarée, Marylou, que sa mère a rejetée. La gamine perdue et l’homme au bout du rouleau feront un bout de chemin ensemble. Finalement, vivant tels un père et sa fille, dans la quiétude d’une maison de location, ils se feront « la courte échelle » et retrouveront un nouveau sens à leur vie.( Résumé)
J’ai eu envie de parler d’éducation :
Schizophrènes, autistes, dyslexiques ou hyperactifs, le nombre d’élèves en difficulté explose dans les cégeps.
Les cas de troubles d’apprentissage, de déficits de l’attention ou de problèmes de santé mentale ont bondi de 1150%. On recensait 183 cégépiens en 2005, il y en avait 2143 en 2009. . Cyberpresse , Pascale Breton
Les sociétés dites « développées » ont un gros problème. Mais on va mettre plus d’argent…
Vous vous êtes écorché le pouce en tapant du marteau ?
On va y mettre plus d’argent…
Ou plus des « mêmes idées »…
Du + et du +
Plus « intelligent »
Plus riche
Plus « cultivé »
Bon ou bonne brasseur de + de la même idée
Etc,
Les bourgeois étaient pompeux du vêtement. Corsetés, raides, et un peu débiles… De quoi rire des bizarres Gothiques qui hantent les rues de toutes les grandes villes du monde. Ou les tatoués à l’extrême qui meurent avec une oeuvre et l’emporte avec eux.
Les idées d’aujourd’hui sont comme les costumes d’hier.
Le tableau, c’est moi.
D’un côté, il y a les snipers businessmen fondus dans leurs costumes à cravate. Ils se démarquent en l’enlevant et en ouvrant leur collet de chemise pour faire « peuple ».
On ne fait plus d’enfants, mais des organigrammes…
Le chemin est si long entre le dessin du fonctionnaire jusqu’au simple citoyen, que tout est devenu une tour de Babel.
Bienvenue au « babellisme » mondialisé. Là où il n’y a pas de résultats dans la réalité des jours, mais des résultats dans le papier du jour.
Retour en haut, et en bas, puis à lire de côté
Si nos enfants sont malades, la somme des facteurs, et sa mouvance est d’une telle complexité que pas un gouvernement ne pourra régler le problème.
Pollution
Nourriture industrialisée
Médication « douteuse », en bas âge
Culture de l’égo et des luttes individualistes (pendant qu’on prône le contraire)
Pauvreté
Éducation centrée sur la réussite personnelle
Etc,
Je vais en passer 2000 ou 100,000…
Bienvenue parmi nous, car chacun de nous n’est qu’une goutte dans l’océan social alors qu’on demande à chaque citoyen de devenir l’océan.
Réussir.
Ah !
Réussir « quoi » est la réponse.
Réussir « qui » est ce qu’on évite de parler. Ou alors on s’adresse à une organisation de par le biais d’une organisation, de sorte qu’il n’y a plus de rapports directs, ni réels entre les humains. Ni entre l’honnêteté et la prétendue justice.
Alors, oui, encore alors, sur le plan social, « guérir la société » pourrait nous guérir chacun d’entre nous. En fait, si c’était le contraire ? Il faudrait alors reculer vers le petit sentier au lieu de courir sur l’autoroute de la « grandiosité ».
L’échec de l’éducation n’est que la représentation de l’échec des sociétés.
En quoi donc ce malheur, ces brisures, ces brûlures, ces grands brûlés de la vie seraient-ils différents de « notre monde » ?
C’est sans doute la plus étonnante illusion de l’esprit humain.
Ce n’est pas « leur » échec, c’est notre échec…
Bienvenue parmi nous…
Fuir en avant, en arrière, et par devant, et partout
Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ». . Éloge de la fuite
Pour échapper à l’océan pollué, pas étonnant que le schizophrénique individu choisisse la fuite. On peut se battre jusqu’au sang, mais on ne peut se battre jusqu’à l’âme.
Soit on s’inscrit dans la liste des « intelligents » qui pensent et qui pensent, ou alors on s’écarte pour s’individualiser davantage.
Sans réel choix…
Sauf celui de saisir le conformisme, ou y être abonné inconsciemment, et vendre sa salade de spécialiste.
Nous en sommes au point de se suicider à petite dose avec la potion sociale et mondialiste.
***
Bienvenue parmi nous est un tout petit film qui nous rappelle que deux malheurs qui se comprennent finissent par se guérir. Pas de psy… Rien que de l’amour de l’autre. Qui finit par aboutir à l’amour de soi. Car, au fond, cette lutte fratricide entre humains, cette « religion » du savoir ne mène nulle part.
Au suicide, comme Taillandier…
***
J’étais dans les bois. Le ciel était couvert de nuages noirs. Je me suis agenouillé vers le tapis de feuilles.
Silence.
Je buvais du café, me demandant comment j’allais faire pour ajuster une poutre et trouver la bonne pierre qui soutiendrait la poutre.
Comme disait la dame, la pierre a une résonnance musicale et un rôle. Il faut taper dessus pour saisir ses vibrations.
Comme Taillandier, je n’avais ni faim, ni soif, j’avais tout accompli.
J’ai alors entrepris une fuite vers les choses simples rien que pour remettre en question le singe qui écrit le soir et l’être qui vit le jour.
Trop de papier et pas assez de feuilles…
Tout est question d’équilibre.
Même si j’y mettais plus d’argents, plus de spécialistes, plus d’intervenants…
Je paierais plus cher pour un service que me rend un petit carré de forêt, sorte de méditation fournie par la Vie.
Il n’y a pas de mathématiques en amour. On ne sait pas combien il faut de « moi » pour faire un « nous ».
Ca dépend de la qualité de la pierre, ces os de la Terre, pour solidifier une structure.
Deux « moi » peuvent bien faire un « nous »…
Alors, bienvenue parmi nous…
C’est la seule façon d’aller ailleurs que nulle part.
Gaëtan Pelletier
12 novembre 2012
La Vidure