RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

L’humain usiné

En entrant dans ce monde, notre monde, nous sommes le fruit de l’apprentissage qui se fait de deux manières : la raison et l’intuition. L’intuition est une connexion à un ensemble de notre être et de la «  vastitude » du monde.

Nous apprenons «  inconsciemment ». Par imitation. Car tout enfant est comme une vaste porte qui porte et emporte toute la grandeur et les possibilités de l’Univers. Plus tard, on nommera cette notion de «  subliminale ». Il y a un savoir que nous ne contrôlons pas, mais qui se glisse en nous, subrepticement, qui est en fait celui du véritable apprentissage que nous oublions plus tard. Cette capacité disparaît à l’âge de la puberté. Jusqu’à ce moment, on dirait que les portes se referment.

Tout enfant naît dans un climat familial et par la suite, social. Et plus on le prend en charge tôt, plus il est victime de la volonté de nivellement des États et de la «  foi néolibérale ».

On est bien, quand on a. On est en sûreté, quand on a. Mais pour avoir, il faut se donner entièrement.

Les États sont donc devenues les sectes qui déterminent, définissent, contrôlent ce qui est désigné «  secte ».

***

Nous sommes une goutte dans un vaste océan de connaissances que nous tracent les sociétés. Dans les agglomérations tribales, liées à la Nature, la Nature fournissait des connaissances léguées de générations en générations. Dans la forme actuelle, l’ère mécanique a tout simplement enterré cette capacité de se lier à la Nature, à notre Nature également.

A partir du 20e siècle, les sciences ont évolué, et la compréhension matérialiste du monde, le démembrement de certaines structures de la vie, des mystères alors classés dans l’inconnu et malheureusement liées au divin, en ont subjugués plusieurs.

Béats !

Les connaissances humaines se sont affinées en vertu de la somme et de la foi en ces connaissances : l’ère de la raison. Du cerveau… L’autre fut enseveli dans les sociétés occidentales acharnées à découvrir le sens de la vie, mais, hélas, empilant les strates de connaissances jusqu’au crédo, et cela inconsciemment.

Comprenons alors que «  l’eau du bain » n’est plus le même que celui des sociétés tribales déclarées ignorantes en vertu des critères occidentaux. La spiritualité des premières nations n’étaient pas à «  comprendre », elles étaient déjà classées dans l’erreur et devaient être converties au «  bien ».

Le matérialisme du 20e et du 21e siècle est lui aussi le régime d’une religion déconnectée de l’ensemble, rivée à la somme des connaissances figées. La «  vérité » de l’occident est la vérité des conquérants.

A partir de cette vérité hurlée de par nos modes de vie, nous sommes des soumis et des colonisés. Et des soldats travaillant à cette soumission involontaire mais présentée comme nécessaire. C’est le nouvel esclavage moderne dans la splendeur et le clinquant de la magie nouvelle. Les États laïcs ne veulent devenir laïques que pour trouver un nouveau lien à toutes les «  saveurs » religieuses fragmentées par la multitude des mécanismes qui vous avalent dans le système.

Votre ego est le meilleur puits pour la race des nouveaux seigneurs qui prient une heure et passent leur temps à concocter des tueries à travers le monde.
Entre vol et viol, il n’y a qu’une lettre…

***

Cette ère mécanique, dite absente de mystères, contrôlant, a de plus en plus d’effet et de réussites sur la personne humaine.

Elle sabre sa réelle mission.

S’il existe un but de la dernière question de la triade «  Où allons-nous ? », la réponse est de ne pas acheter un produit, car nous allons vers nous, vers notre propre développement pour tout simplement retrouver le dieu en nous.

Dans une ère comme la nôtre, cette assertion peut apparaître nébuleuse, irréaliste, voire folle.

Un être enterré ne peut respirer. Et toute la somme de travail que nous faisons pour l’État et le grand serpent néolibéral nous étouffe. Et pour respirer, nous travaillons encore plus. Car on vous a dit d’accumuler pour respirer… plus tard.

***

Certains s’en sortiront. Ils réussiront à se dégager de cette foi gluante issue de la nécessité d’un rôle social, en tribu ou en hyper-États.
L’effet n’est toutefois pas le même.

On vous dira qu’un être humain n’utilise qu’un pourcentage infime de son cerveau. C’est là la profondeur de la pensée magique nouvelle. La magie a été crée par la science et ses réussites.

Nous ne sommes que des abonnés à des connaissances qui passent…

Dans nos formes de sociétés, le vacarme parle.

Dans le silence de la méditation, le silence révèle.

Dans le doute, la porte s’ouvre à nouveau.

Dans la foi païenne, les gens font leur tombeau bien meublé qui ne mène nulle part.

***

Vous ne me croyez pas ?

Tant mieux…

Mais en bon soldat de l’État et de la mondialisation, faites à votre manière la comptabilité de la réussite de l’humanité.

Nous sommes aussi endettés que les pays dans lesquels nous vivons. Plus nous avons, moins nous sommes…

Et plus nous voulons vivre dans «  la sécurité », plus nous devons travailler à nous la payer. Mais qui donc en tire profit ?

P.S. : Quelqu’un me demandait : «  Qu’elle est la couleur de cette âme ? »

Si on mélange toutes les couleurs, je pense que cela donne du «  brun ». Le kaki a été la couleur choisie par les sociétés occidentales pour «  habiller » les soldats.

L’art de niveler a sans doute aussi sa part d’utilisation par le subconscient de trouver la «  formule » qui mène au nouvel esclavage.

Gaëtan Pelletier
2 octobre 2012

La Vidure

URL de cet article 17857
   
Une santé aux mains du grand capital ? L’alerte du Médiator.
Michel J. CUNY
Pendant plus de trente ans, un médicament, le Médiator, a réussi à défier le plus simple bon sens. Son histoire accompagne, et peut éclairer, celle de la montée en puissance des multinationales du médicament dont on découvre maintenant que les milliards qu’elles ont engloutis dans la recherche & développement n’ont à peu près rien produit du côté des améliorations thérapeutiques… En face de quoi, le flot des innovations est tout à fait démesuré : il permet de renouveler des brevets (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’art de la politique est de faire en sorte que les gens se désintéressent de ce qui les concerne.

Daniel Mermet

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.