RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Pourquoi l’interventionnisme sans borne est-il considéré comme normal par les démocraties occidentales et israélienne ?

Rentrer dans un débat sans fin sur la probabilité qu’une attaque israélienne se produise, demain, après-demain, dans quelques mois, avant ou après les élections étasuniennes, contre le régime de Téhéran, ne nous intéresse pas. En revanche, la thèse exposée par George S. Frankel dans son entretien avec Silvia Cattori, semble parfaitement tenir la route. Ne déclarait-il pas, le 25 juin 2011, « cette menace sert à Israël pour maintenir un climat de tension au Proche et au Moyen-Orient. En menaçant plusieurs fois par an de faire la guerre à l’Iran, il crée une situation de péril aux États-Unis et en Europe » ?

Les gesticulations du camp occidental n’auront aujourd’hui échappé à personne. Pourtant, il semble indispensable d’insister sur le silence quasi absolu qui est fait autour des va-t-en-guerre, qu’ils soient israéliens ou occidentaux. Il faut apparemment imputer cette situation au fait que les valeurs démocratiques mises en avant pour justifier toute intervention permettent beaucoup de choses, y compris les « secret kill lists » d’Obama, les nombreux camps comme celui de Guantanamo qui parsèment le monde et la liste sans fin des crimes commis en leur nom…

Israël, qui est un des États clefs du Proche-Orient, n’est ni plus, ni moins qu’une colonie de peuplement qui vise à parachever le nettoyage ethnique de la Palestine commencé en 1947. Et pour atteindre ce but, la lutte contre le « terrorisme » revient comme une nécessité, en dépit de l’image de modernité qu’essaie d’endosser en parallèle l’État juif. Son histoire est éloquente : la guerre et le terrorisme sont à la base de sa cohésion. Mais peut-être aujourd’hui plus qu’avant, les menaces de guerre, copieusement relayées par les media, ont une fonction intérieure. Elles sont, dans cette période de crise, une réponse au malaise d’une classe moyenne et d’une petite bourgeoisie en voie de paupérisation. De nombreuses manifestations ont éclaté dernièrement à travers le pays, sans toutefois remettre en cause le régime sioniste.

Gideon Levy a récemment comparé, dans le journal israélien Haaretz, l’État d’Israël à la mafia, tout en affirmant son incapacité à passer de la phase initiale de la violence brutale à l’étape durant laquelle elle entre en scène en portant des gants blancs.

Et c’est précisément ce qui menace aujourd’hui la Syrie. Le dernier article de Bernard-Henri Lévy paru le 14 août 2012 dans le Monde, et intitulé « des avions pour Alep ! », permet de se rendre compte de ce que sont réellement les objectifs du néo-colonialisme occidental, et plus particulièrement celui qui fait directement suite à la « libération » de la Libye.

« Les dictateurs ne prennent pas de vacances », exhorte BHL, « eh bien, posez-vous sept questions ! » :

1. Faut-il intervenir ?
2. Comment intervenir ?
3. Quel type d’intervention ?
4. Qui prévoir pour cette intervention ?
5. Quel rôle a la France dans un tel contexte ?
6. Y-a-t-il un risque d’extension du conflit ?
7. Et après Assad ?

Ce florilège impudent d’intentions belliqueuses de l’intellectuel français s’inscrit, rappelons-le, dans la continuité d’autres déclarations du même acabit : « j’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël. C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques »… ou encore : « je n’ai jamais vu une armée aussi démocratique, qui se pose autant de questions morales. Il y a quelque chose d’inhabituellement vital dans la démocratie israélienne ».

L’heure est à la guerre et les dirigeants occidentaux en portent la responsabilité. Ils font régulièrement la démonstration de leur recherche d’un conflit majeur, pour sauver leur système en faillite. Et la démocratie est une bien confortable couverture…

Jean-Loup Izambert, dans un entretien à Géostratégies, nous brosse plus que jamais la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui : « les Occidentaux ne sont plus les seuls à maîtriser les nouvelles technologies et les peuples à qui ils ont pris leurs familles, leurs terres, leurs richesses, leur espoir, leur avenir n’ont plus rien à perdre. Ces « terroristes-là  » seront les libérateurs d’aujourd’hui comme l’étaient hier les communistes et les sans-partis dans la Résistance contre le nazisme. à mains nues ou en costume cravate, nous devons être à leurs côtés car pour eux comme pour nous, l’avenir, c’est aujourd’hui la Révolution ou la guerre ».

Capitaine Martin

Résistance (http://www.resistance-politique.fr/article-pourquoi-l-interventionnism...)

URL de cet article 17508
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Europe Israël : Une alliance contre-nature
David CRONIN
Israël est souvent perçu comme le 51ème État des États-Unis. Désormais, il serait en passe de devenir membre de l’Union européenne. David Cronin a parcouru les couloirs de Bruxelles pour interroger hauts fonctionnaires et diplomates. Il a épluché les programmes européens et examiné les liens étroits que tissent les entreprises du continent avec ce petit État du Moyen-Orient. Loin des discours officiels, vous trouverez dans ce livre les résultats d’une enquête déroutante qui montre comment le prix Nobel (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le fait que nous soyons martelés de propagande de manière si agressive 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 est une cause d’espoir, pas de désespoir. Le fait qu’ils doivent déployer tant d’efforts pour maintenir l’humanité à ce niveau de folie signifie que l’attraction gravitationnelle va vers la raison, et qu’ils luttent de plus en plus fort contre cette attraction.

Il faut beaucoup d’éducation pour nous rendre aussi stupides.

Caitlin Johnstone

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.