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Démocrates de tous bords, combattez, combattez le Projet des Islamistes Tunisiens !

Cet Article-Poème a été rédigé à l’occasion de la Commémoration du 56ème anniversaire de la promulgation du Code du Statut Personnel, le 13 août 1956, moins de cinq mois après la proclamation de l’Indépendance du Pays, le 20 mars 1956. Ce Code, qui a signé l’entrée de la Femme Tunisienne dans une nouvelle ère de Dignité, de Liberté et de Droits, en instaurant l’égalité entre l’homme et la femme, introduit, implicitement, une exception tunisienne dans le Monde Musulman, à savoir : la Sharia n’est pas la source obligée du Droit Tunisien. Depuis, le 13 août est décrété Fête Nationale sous la dénomination de « Fête de la Femme et de la Famille ».

"Seules des femmes émancipées donneront des générations d’hommes libres" : Taha Hussein (1889-1973)

"La faillite (ou son contraire) d’une société tout entière est intimement liée à la condition sociale de la femme, de ses frustrations et de la peur qui l’entrave. Il appartient aux esprits éclairés de cette nation de se convaincre de leur égalité (avec les hommes)" : Tahar Haddad (1899-1935)

Les Islamistes vécurent notre Révolution en spectateurs

De Londres, de Paris, de Qatar ou d’ailleurs

Ce ne sont que des Révolutionnaires de la vingt-cinquième heure

Dont l’attachement à la Démocratie n’est qu’un leurre

Pour tromper, dans leur quête du pouvoir, les électeurs,

Leurs éventuels alliés et les opinions publiques, intérieure et extérieure,

Les Droits et les Libertés, toutes les Libertés, étant à l’index dans le registre de leurs valeurs :

Droits de la Femme, Liberté de Croyance, d’Opinion, d’Expression, de l’Artiste, du Créateur,…

Au commencement,

Il y a plus de vingt ans,

Ils ont tenté, violemment,

De s’accaparer la Nation

En terrorisant, en complotant

Et sur des Fatwas, en se basant,

Fatwas émises de Londres, par procuration,

Par Salah Karkar, un historique de leur Mouvement,

Fatwas permettant d’assassiner tous les opposants à leur programmée insurrection :

Militaires, civils, femmes ou enfants

Insurrection dont le cerveau fut Moncef Ben Salem, l’illustre Docteur-Professeur-Savant,

Notre Ministre de l’Enseignement Supérieur, actuellement

Insurrection dont l’unique programme est la prise du pouvoir pour l’instauration

De la Sharia et ses inhumaines implications

Avec comme première conséquence l’infantilisation de la femme et, dixit Heidegger, son « étant »,

Objectif perpétuel des obscurantistes de toutes les croyances et de tous les temps.

Mais un certain Général-Premier-Ministre, averti,

Se prénommant Zine-El-Abbidine Ben Ali

A détruit, in extrémis, les pilotis

De leur projet de folie

En prenant comme alibi

La sénilité d’un Bourguiba Président-à -vie,

Bourguiba qui fut l’Atatürk de notre Moderne Tunisie

Ce Zinochet le destitua en catimini

Par un Coup d’État Médical brillamment réussi

Pour instaurer à son profit

Une dictature hautement maffiosi

Parrainée par les siens et le Clan des Trabelsi.

Et ce fut alors un long calvaire de vingt-trois ans

De souffrance, d’injustice, d’oppression et d’étouffement

Jusqu’au jour où le Peuple sans commandement,

Ni chefs, ni leader, ni plans d’action,

A décidé de briser ses chaînes pacifiquement

En faisant sa Révolution

Armé, simplement, de bravoure, de Manifs et de slogans :

Liberté-Égalité-Démocratie-Dignité, principalement

Révolution où les Islamistes de tous bords furent les grands absents,

Depuis le 17 décembre 2010, jour de l’immolation

De Mohamed Bouazizi, le Diplômé-Chômeur-Marchand-Ambulant,

Membre de ma Tribu, les « Horchane », oui, je le dis et fièrement,

Jusqu’au 14 janvier 2011, jour de son achèvement.

Des Citoyens apitoyés par les déboires causés aux Islamistes par le Régime déchu

Les créditant de la candeur que l’on accorde, souvent en politique, aux nouveaux venus

Voulant, aussi, les remercier des pots-de-vin qu’ils ont, de leur part, reçus

Sous diverses formes : Moutons de l’Aïd, frais de mariages,… ou cadeaux menus,

Financés, soi-disant, par des bienfaiteurs locaux ayant pignon sur rue,

Alors que, semble-t-il, il s’agit de donateurs du Golfe mondialement, dans le genre, connus

Ces Citoyens leur ont donné, lors des élections pour la Constituante, une majorité non absolue

Se situant au cinquième du nombre des électeurs, toutes catégories confondues.

Les centaines de Listes des Modernistes, leur division, leurs égos et le taux de l’abstention

Ont fait des Islamistes les premiers vainqueurs de ces élections

Dans l’euphorie et la fébrilité de leur victoire, ils n’ont pu dissimuler leur orientation

Se voyant investis de pouvoir pour encore longtemps, très longtemps

Ils ont repris leur projet de l’instauration de la Sharia d’il y a vingt ans

En annonçant comme régime le Khalifat, un régime d’un autre temps

Réunissant le spirituel et le temporel entre les mains du gouvernant

Ils ont même osé proposer, au cours d’un débat sur la Constitution,

Des sévices contre les grévistes, les sit-inneurs ou tout dissident :

Flagellation, amputation des membres et même crucifiement

Prétextant la vague de violence orchestrée par leur composante salafiste, après l’exposition

« Le Printemps des Arts » qu’elle a jugée offensante pour l’islam, faussement,

Leurs élus de la Constituante ont fait adopter un Projet constitutionnel de « Criminalisation de l’atteinte du sacré » : parfait instrument liberticide légal de répression,

Instrument possédant l’alchimie de transformer la pratique de la Liberté d’Expression, d’Opinion, de Croyance ou de Création

En un abominable crime punissable de plusieurs années de prison

Alchimie caractéristique des Régimes rétrogrades et dictatoriaux qui fut largement usitée par Zinochet et, avant lui, par Bourguiba contre leurs opposants

Dont font partie, aujourd’hui, plusieurs constituants

Même parmi les plus hauts gradés, protocolairement

Sans oublier leurs fous-de-Dieu-paranos-invités-d’honneur venus du levant

Prêchant dans nos mosquées, nos stades, nos piscines, nos aéroports, nos rues, … les bienfaits de la Sharia et les méfaits de l’Occident

Qui veut nous imposer son Modèle démocratique, soi-disant, « destructeur des valeurs de notre religion »,

Et ce, à leurs dires, à travers les « déchets de la francophonie » que nous sommes, nous autres les Modernistes récalcitrants

En osant jusqu’à présenter une coutume barbare, non-islamique, inconnue dans nos contrées qu’est l’excision

Comme étant bénéfique pour les moeurs et la morale et, pour les petites filles, « une banale opération chirurgicale, esthétiquement ».

Mais leur bête noire demeure, encore et toujours, jusqu’à la fin des temps, nos exquises partenaires

Qu’ils souhaitent transformer en nos supplétifs, en nos auxiliaires

Avec, en première victime, les plus fragiles, les mères célibataires

Qu’ils projettent de déchoir de leurs droits les plus élémentaires

L’élue Islamiste Souad Abderrahim, alias le-Pen-Palin, n’a-t-elle pas déclaré,

Voilà bientôt une année,

En préliminaire :

« Des projets politiques ont été importés de France comme la totale liberté

De la femme et la défense des mères célibataires

Que l’on ne peut défendre dans notre société

Dont ils sont une infamie et une calamité

L’enfant qui porte le nom de sa mère, ce n’est pas conforme à notre identité

J’ai honte de voir un peuple arabo-musulman essayant d’innocenter des femmes qui ont péché

Les associations féministes qui demandent l’égalité en matière d’héritage ne représentent pas les femmes tunisiennes, elles sont minoritaires

Ce n’est pas la demande des Tunisiennes. Leur projet est d’inspiration occidentale, française. Pour Ennahdha (le Parti Islamiste), la femme est pour l’homme, sa complémentaire »

Quant aux Textes législatifs existants, relatifs à l’adoption

Qui font de la Tunisie le seul pays arabo-musulman la légalisant,

Notre Souad le Pen-Palin a déclaré que son « Parti compte les changer, car ils ne correspondent pas à notre religion »,

Les changer par des Textes où « la kafala (la tutelle ou la délégation de l’autorité parentale) remplacera l’adoption »

Oh ! Mon dieu, cette élue islamiste, quelle « calamité » pour les femmes et « infamie pour la société » !

Et dire qu’elle est, actuellement, dans la Constituante, la Présidente de la « Commission (Consultative) des Droits et Libertés »

Quant à l’Islamiste Ferida Labidi, Présidente, dans la Constituante, de la « Commission (constitutive) des Droits et des Libertés »,

Elle a déclaré, le lundi 6 août 2012, qu’ « entre l’homme et la femme, il ne peut exister une absolue égalité »,

Et ce, suite à l’adoption, le mercredi 1er août 2012, de l’Article 27, mettant directement en question le Principe d’ Égalité,

En le remplaçant par le Principe (on y revient !) de Complémentarité,

Comme annoncé, voilà des mois, par l’élue-Calamité

Cet Article stipule que « l’Etat assure la protection des droits de la femme et de ses acquis »,

Mais «  sous le principe de la complémentarité avec l’homme au sein de la famille, et en tant qu’associée à l’homme dans le développement de la patrie » :

Texte remettant au goût des Islamistes le Statut de « l’Homme-Chef-de-famille », en réalité,

Qui est inspiré par le Féminisme Islamiste (Eh ! Oui, ça existe !) où l’Egalité est remplacée par l’Equité,

Et ce, sous prétexte que la différence biologique entre les sexes ne peut conduire, socialement, aux mêmes droits, devoirs et destinées !

Jusqu’à nier la notion de viol conjugal au nom du devoir, non partagé, de docilité.

Les Islamistes vécurent notre Révolution en spectateurs

De Londres, de Paris, de Qatar ou d’ailleurs

Ce ne sont que des Révolutionnaires de la vingt-cinquième heure

Dont l’attachement à la Démocratie n’est qu’un leurre

Pour tromper, dans leur quête du pouvoir, les électeurs,

Leurs éventuels alliés et les opinions publiques, intérieure et extérieure,

Les Droits et les Libertés, toutes les Libertés, étant à l’index dans le registre de leurs valeurs :

Droits de la Femme, Liberté de Croyance, d’Opinion, d’Expression, de l’Artiste, du Créateur,…

En conclusion, je ne peux m’empêcher de citer, encore une fois, un petit texte que j’aime beaucoup, à l’attention de ceux qui pensent que le rôle de la femme est d’être le «  Complémentaire » de l’homme :

« Nous ne faisons pas assez pour l’épanouissement des femmes. Les considérer comme étant seulement aptes à enfanter et allaiter peut nuire à notre prospérité, alors qu’elles ont d’énormes capacités que nous avons étouffées par la situation de dépendance dans laquelle nous les avons mises, et qu’elles peuvent contribuer efficacement à la vie de la cité.

N’oublions pas qu’elles constituent les deux tiers de l’humanité : si on laisse ces deux tiers vivre comme des plantes ou vivre en parasite sur le compte du tiers restant, cela ne peut que conduire nos cités à la ruine et au malheur ».

Ce magnifique Texte d’Ibn Roshd (Averroès, 1126-1198) a été traduit par moi-même, et ce, à partir du livre de Khalil Charf-Eddine : « Ibn Roshd, al-shu"aa al akhir », Dar al-Hilal, Beyrouth, 1988. Il démontre qu’Ibn Roshd est, sans aucun doute, le précurseur de la Défense des Droits de la Femme.

Et pour terminer, mentionnons, à l’attention des Islamistes qui ont soutenu que la « Complémentarité » c’est l’égalité !, ce que pensent les mathématiciens de la « Complémentarité » :

En Mathématiques, deux angles sont complémentaires si la somme de leurs mesures est égale à 90°. Mais rien n’empêche que la mesure de l’un soit égale, par exemple, à 1° et, par suite, la mesure de l’autre à 89°.

Drôle de façon

Pour les Islamistes de concevoir l’égalité !

Professeur-Docteur Moncef Ben Salem, revisitez

Vos notions

Vous qui êtes, mathématiquement,

Parmi eux, le plus savant !

Salah HORCHANI

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Andre VLTCHEK
LE LIVRE : Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu’au basculement final. Il devra choisir entre l’ironie de celui qui a tout vu et (…)
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Bertolt Brecht

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