Le score de Marine Le Pen - presque 18 % - va peser sur la droite
sarkozyste. La droite "classique" représentée par François Bayrou est
sous les 10%. Elle est donc marginalisée. Il ne reste donc en France, à
droite, qu’une droite dure et l’extrême-droite du FN.
La droite sarkozyste n’a jamais cessé d’être proche du Front national
sur de nombreux thèmes. Ce qui est relativement nouveau - et c’est
souligné par Le Pen père contre Le Pen fille - c’est le volet économique
défendu par Marine Le Pen. Il se traduit par une nouvelle
division-stigmatisation des travailleurs français du public ou du privé.
N Sarkozy, à la veille du 1 er mai, reprend cette vielle idéologie
"petite-patronale"(1), très pétainiste de fond, qui développe la haine
du travailleur sobre contre le bon travailleur "dur" à la tâche, le
"vrai" travailleur.
Ces droites sont dures contre les immigrés et dures contre les "faux"
travailleurs. Mais, jamais elles n’ont défendu les "vrais" travailleurs,
français ou non. Elles défendent d’abord et avant tout le capital, sa
branche financière et sa branche industrielle. Elles pratiquent "le
patriotisme patronal" qui travaille à une alliance entre le patronat
français et les travailleurs français "durs" à la tâche . Ces droites
aiment en fait l’exploitation et l’oppression. Il faut se rassembler
contre elles. C’est pourquoi le MRAP et tous les antiracistes doivent
être présents avec les manifestants du 1 er mai, derrière les banderoles
syndicales de travailleurs et travailleuses.
Les travailleurs, vrais ou faux, sont les victimes de la crise. Ils
subissent tous l’austérité. Les responsables véritables sont la finance,
les banques et l’oligarchie politico-financière que N Sarkozy défend.
Christian DELARUE
Ex membre du bureau exécutif du MRAP
1) Apologie sarkozienne de l’idéologie "petite-patronale".
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2270
Pour le résultat national cf "Election présidentielle 2012" sur francetv
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