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Une perle rare dans l’enfumage journalistique

Laurent Joffrin ou le mépris de ses lecteurs.

«  Les diatribes de Jean-Luc Mélenchon contre "Le Nouvel Observateur" commencent à tourner au ridicule. ». Sous cette introduction pleurnicharde, Laurent Joffrin y va d’un plaidoyer où la mauvaise foi chafouine le dispute au pur mensonge.

http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120419.OBS6656/l-obsession-anti-obs-de-jean-luc-melenchon.html

Du papier du directeur du Nouvel-Obscurantiste, il ressort en quelque sorte (tenez-vous bien) que cet hebdo a toujours chouchouté Jean-Luc Mélenchon : il lui a accordé «  deux fois » sa une. Certes, dans la dernière, il était «  stylisé ». Exact ! En Chinois simiesque, mais ce «  n’est pas désobligeant. ». Il est vrai d’ailleurs que la désignation de «  «  Grand perturbateur » («  qui est plutôt flatteuse ») ne saurait faire penser à Grand Timonier ou Grand commandant-en-chef et Grand Pilote.

Joffrin : Le Nouvel-Obs a «  publié aux moins deux chroniques [...] favorables à Jean-Luc Mélenchon », Jean Daniel «  a fait son éloge » et Michel Onfray «  n’est en rien un ennemi de Mélenchon ». Tel quel ! Sûr que la plupart de nos lecteurs vont se précipiter sur le lien pour vérifier s’il a bien écrit ça.

Au reproche d’avoir lancé les boules puantes de la rencontre du candidat de Front de Gauche avec Gaino et Assad, Joffrin s’insurge : «  C’est faux ! » avant de se contredire : il les a trouvées sur Twitter et le Point et «  reprises ». Vous repartez sur le lien pour une nouvelle vérification ?

Bref, l’hebdo de Joffrin, quasi amoureux du Front de gauche, ne comprend pas ses «  vociférations » et la «  virulence » des «  diatribes » qui tournent «  au ridicule ».

Mais voici le plus beau dans le foutage de gueule des lecteurs du Nouvel-Obscurantiste : «  Mélenchon, après Marine Le Pen, me reproche une entrevue avec Le Pen, ancienne de plus de trente ans ».

Une entrevue ? Une ? Il y a quelques jours, Joffrin en confessait trois dont l’une était en vérité des vacances en commun (voir photos).

Des vacances ! 

Et Joffrin avait «  à peu près 25 ans » d’après la fille de Le Pen qui dévoile le secret longtemps si bien gardé.

25 ans ? Joffrin confirme vaguement : «  Il y a plus de 30 ans ». Combien ? 35 ? Retenons ce chiffre qui plaide pour une erreur de jeunesse. Joffrin a 60 ans. Il en avait alors 25 ans.

25 ans, c’est l’âge où le mathématicien Maurice Audin, militant du Parti Communiste Algérien, disparaissait après avoir été torturé, selon plusieurs témoins, dont Henri Alleg qui en parle dans son livre La Question. Il avait été arrêté par des militaires du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (REP).

Wikipédia : «  Majoritairement constitué d’anciens SS et de fascistes hongrois, recrutés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le 1er REP [...] comptait en ses rangs Jean-Marie Le Pen... ». Disons que c’est une coïncidence dont Joffrin ne savait rien.

25 ans ! A cet âge, Georges Séguy militait contre les nazis depuis dix ans et avait connu les camps de concentration.

A 25 ans, Raymond Aubrac était tombé aux mains de la Gestapo.

A 25 ans, le colonel Fabien mourait, 8 ans après avoir combattu les franquistes dans les «  Brigades internationales » et 3 ans après avoir abattu un officier nazi dans le métro.

Et à cet âge, Joffrin passait des vacances avec Jean-Marie Le Pen.

Des décennies de dissimulation pendant lesquelles Joffrin s’est retenu de prendre la plume contre le fondateur du FN, préférant agresser Jean-Luc Mélenchon, au nom de la vérité et de la déontologie journalistique. Et surtout pas pour barrer un candidat concurrent de François Hollande et de Marine Le Pen.

Car le Nouvel-Obscurantiste est un journal objectif de gôche. Pas un outil politique contondant.

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Harald Welzer : Les Guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un ouvrage aussi important que passionnant. Les conclusions politiques laissent parfois un peu à désirer, mais la démarche sociologique est de premier plan. Et puis, disposer d’un point de vue d’outre-Rhin, en la matière, permet de réfléchir à partir d’autres référents, d’autres hiérarchies aussi. Ce livre répond brillamment à la question cruciale : pourquoi fait-on la guerre aujourd’hui, et qui la fait ? L’auteur articule, de manière puissante et subtile, les questions (…)
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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

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