RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Dernière minute : un Cubain entre la vie et la mort à Madrid ! (Rebelion)

La triste réalité qui cerne ceux qui ont accepté de cohabiter avec le capitalisme vient de révéler cruellement son véritable visage et ces Cubains qui un jour, pas si lointain, répudièrent leur patrie soumise au blocus et où sévissent certaines pénuries matérielles, et l’abandonnèrent, hypnotisées par les chants de sirènes de leurs maîtres de la SINA (1), sont aujourd’hui en train de payer chèrement une douloureuse addition faite d’abandon et d’indifférence.

Connaissant leurs parcours individuels, je ne peux m’empêcher de les comparer à ces autres mercenaires, «  embarqués » et vaincus par le peuple cubain en moins de 72 heures, sur les sables de Playa Girón (2).

Une dizaine de ces Cubains ont décidé d’exprimer leur frustration devant le Ministère des Affaires étrangères, à Madrid, en entamant une grève de la faim " ce même genre de grève qui fut tellement médiatiquement exploitée lorsqu’elle avait lieu à Cuba ", et cela pour forcer le gouvernement espagnol à répondre à leurs demandes après avoir vu venir la fin des allocations qu’ils touchaient depuis un an et demi.

Habitués toute une vie à avoir tout près de leur domicile leur médecin de famille et à avoir droit à tous les soins hospitaliers sans débourser un seul centime et sans la moindre discrimination en dépit de leur rôle de salariés des ennemis de leur Patrie, les voici aujourd’hui qui connaissent l’insupportable surprise de voir l’un d’eux, Randol Roca Mursuli, subir un refus catégorique de la part d’un centre hospitalier espagnol et du SAMUR (SAMU espagnol) pour lui prodiguer des soins au prétexte que sa carte de santé (carte VITALE) n’est plus valide.

L’infarctus du myocarde dont a été victime Randol Roca Mursuli il y a deux jours n’a pas ébranlé les médecins espagnols et cela le condamne pratiquement à mort. Jamais il n’aurait vécu une telle situation à CUBA.

Ces mêmes médecins espagnols n’ont pas été davantage émus par la présence, aux côtés du malade, de toute sa famille, dont un nourrisson de 6 mois.

Je ne sais pas encore précisément ce qu’il est advenu du patient victime d’un infarctus ni s’il a ou non, finalement, reçu les soins médicaux appropriés pour mettre sa vie hors de danger. Je ne sais pas non plus ce que deviennent les soi-disant grévistes de la faim qui, cette fois, sont bien obligés de jeuner pour de vrai s’ils veulent attendrir les coeurs de pierre de Mariano Rajoy et de ses associés du Partido Popular.

Cette fois, le show médiatique ne sert à rien. Ici, Messieurs, c’est le capitalisme !

Percy Francisco Alvarado Godoy

Rebelión http://www.rebelion.org/noticia.php?id=148147

(1) - La Section des Intérêts Nord Américains (SINA) à La Havane… qui tient lieu d’Ambassade des USA en l’absence de relations diplomatiques…

(2) - Playa Girón est une petite plage, dans la partie orientale de la Baie des Cochons, au centre de Cuba. Elle passa à l’histoire en 1961 lorsqu’elle fut, avec Playa Larga, le théâtre du débarquement de la baie des Cochons… des mercenaires contre-révolutionnaires cubains, recrutés, entraînés et armés par la CIA… (d’après Wikipédia).

Traduit par Manuel Colinas Balbona pour Le Grand Soir

URL de cet article 16422
   
Même Thème
Cuba sous embargo - paroles cubaines sur le blocus
Viktor DEDAJ
Instauré depuis 1962 par les États-Unis après un échec de l’invasion de l’île, le blocus non seulement pourrit la vie des Cubains mais constitue également une véritable insulte à la communauté internationale, laquelle, dans sa quasi totalité, le condamne chaque année à l’ONU depuis près de trente ans. Cette négation de la souveraineté des États et cette sanctification du droit d’ingérence par l’asphyxie constitue l’un des plus grands scandales de tous les temps. Dans le carnet de bord qu’il (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.