RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

3F : France Foot Fric

Les pertes des clubs européens de D1 ont augmenté de 33 % en 2010 pour atteindre 1,6 milliards. Depuis l’arrêt Bosman de 1995, la reconnaissance de la libre circulation des joueurs en Europe sans harmonisation sociale et fiscale ni mesure d’accompagnement a brutalement ouvert les frontières à tous les footballeurs. La concurrence entre clubs a multiplié les transferts et fait exploser la masse salariale. Le surendettement a été favorisé par la transformation des contrats de joueurs en actifs financiers, inscrits au bilan des clubs ; les plus-values financières sur les transferts conduisent à la création d’une bulle spéculative de type "subprimes" ; et l’arrivée de mécènes et d’argent dont on ignore parfois la provenance a permis à des gamins de vingt ans de gagner des millions en jouant avec un ballon, alors que des pères de familles, même en travaillant, n’arrivent plus à faire vivre leur famille ! Les sponsors et les équipementiers, licencient, délocalisent et tirent les salaires à la baisse pour participer au financement du système.

Si le football est un business rentable, il ne l’est que parce que les sommes énormes nécessaires pour la construction et l’entretien des stades sont payées par le contribuable, comme les centres de formation ou la sécurité assurée par les forces de l’ordre pour permettre le bon déroulement des matchs. N’importe quel business est lucratif quand on nationalise les coûts et privatise les bénéfices. La vertu du foot français n’est qu’une façade : l’Etat et les collectivités territoriales subventionnent les clubs de foot (dernier exemple en date, les stades de l’euro 2016 payés aux frais du contribuable). Pas étonnant que nos clubs soient moins endettés que dans certains pays où les clubs ont souvent construit les stades sur leurs propres deniers ou en empruntant. En France, on préfère socialiser les pertes et privatiser les bénéfices.

La proposition de François Hollande de taxer à 75% les très hauts revenus a été largement critiquée dans le monde du football français. Le président de la Ligue (LFP), Frédéric Thiriez, l’a qualifiée de "très mauvaise idée, si elle était mise en application je pense qu’on pourrait dire que le football français serait rétrogradé en deuxième division européenne" ! Et bien franchement, qu’est ce que l’on en a foutre, parce qu’actuellement on ne peut pas dire que le foot français domine l’Europe, non ? Les footballeurs profitent des infrastructures, des centres de formation, de toutes les structures et des services payés par les impôts des français qui vont les encourager le weekend, mais ces « messieurs » trouvent choquant de participer à l’effort public ! Ils seraient temps qu’ils redescendent sur terre, qu’ils sortent de leur bulle, la plupart des sportifs n’ont aucune honte à profiter du système et ensuite s’établir à l’étranger pour payer moins d’impôt : belle mentalité ! Ils sont complètement déconnectés de la vie citoyenne.

L’entraîneur de l’équipe de France de handball, Claude Onesta, estime, dans un entretien à Libération, que la proposition de François Hollande, de taxer à 75% les revenus annuels supérieurs à 1 million d’euros "ne tuera pas le foot, et qu’il y aura toujours un championnat de Ligue 1, un premier, un dernier, et de bonnes audiences télé". Aussi, Claude Onesta, champion olympique (2008) et double champion du monde (2009, 2011) avec l’équipe de France qu’il dirige depuis 2001, plaide-t-il pour que les sportifs de haut-niveau travaillent après leur carrière. "Dans le hand ou dans le rugby, à la fin de sa carrière, le mec bosse. Pourquoi les footballeurs y couperaient-ils ? Travailler après sa carrière sportive, c’est une chance, pas un drame". Enfin, concernant les sportifs, notamment les joueurs de tennis, qui choisissent l’exil fiscal, Claude Onesta qui considère l’impôt comme "un rendez-vous citoyen", est catégorique : "Pas de soucis. On ne reste pas dans un pays parce qu’il vous permet de protéger le trésor mais parce qu’on y a des amis, qu’on partage des valeurs avec ceux qui y habitent. Donc, qu’ils s’en aillent".

Le football est économiquement en pleine dérive depuis des lustres. Rien ne peut justifier de gagner chaque année ce qu’un smicard gagnerait en plusieurs millénaires, ni un footeux, ni une star quelconque, ni un trader, ni un dirigeant de multinationale, ou un riche hériter.... Si on devait récompenser les métiers utiles par une rémunération importante, les chirurgiens, sage femmes, infirmiers, instituteurs et professeurs devraient être nos citoyens les mieux payés car les plus utiles....


http://2ccr.unblog.fr/2012/03/05/france-foot-fric/

URL de cet article 16016
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

« Arabesque américaine » : Printemps Arabe ou révolutions colorées fomentées par les USA ?
Ahmed BENSAADA
Souvent évoqué, parfois décrié, mais rarement analysé, le rôle des États Unis dans les révoltes de la rue arabe fait enfin l’objet d’un travail sérieux, rigoureux et fort bien documenté. Arabesque américaine* est l’ouvrage d’Ahmed Bensâada, un chercheur algérien établi à Montréal. Dès les premières lignes, l’auteur annonce la couleur « une chose est évidente : le mode opératoire de ces révoltes a toutes les caractéristiques des révolutions colorées qui ont secoué les pays de l’Est dans les années 2000. Comme il (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.