A jacques Richaud
D’abord, je ne suis pas « emcee » entre guillemets, mais emcee tout court. Merci de le noter. Il n’y a pas encore de loi imposant aux utilisateurs d’internet de citer leur nom d’état civil, donc, mon pseudo est aussi légitime que votre nom. Et votre ironie fort mal placée.
Quant à la transparence dont vous vous réclamez, elle s’arrête à quelques écrits commis sur le GS, et peut-être ailleurs, s’il s’agit de vous. Piètre pêche.
En effet, en effectuant aujourd’hui une recherche de votre nom sur google, outre qu’il y a plusieurs personnes de ce nom là , on ne trouve aucune donnée personnelle, seuls des liens renvoyant à des billets du GS, et d’autres sur d’autres sites, mais rien n’indique que c’est vous ou un homonyme qui les a écrits.
A qui nous adressons-nous ? A Jacques Richaud, radiologue à Lyon ? A Jacques Richaud, chirurgien, né à Marseille ? A un autre ?
Alors, quelles informations votre nom donne-t-il sur votre identité qu’un pseudo ne donnerait pas ?
Et, où est la transparence ? Où est ce « courage » dont vous vous flattez ?
Mais je ne veux rien "˜imposer’ à quiconque, je m’autorise seulement à dire et le confirme encore que ce n’est pas semblable de s’exprimer masqué ou à visage ou identité découvert.
« s’exprimer masqué ou à visage ou identité découvert » :
Ce n’est pas parce que je connais votre nom que je connais votre « visage », ou votre identité (cf plus haut). Et, franchement, je m’en moque un peu. C’est ce que vous avez écrit qui m’a interpelée.
D’autre part, pouvez-vous affirmer que vous connaissez l’identité de toutes les personnes que vous côtoyez dans la vraie vie et avec qui vous discutez ?
Signer par un pseudo, ce n’est pas être « anonyme », ce que vous amalgamez volontairement, c’est signer sous un autre nom, si je ne m’abuse. Et, donc, être tout aussi « identifiable », parfois plus. Si on est un peu curieux et véritablement intéressé par ce que sont les autres, évidemment.
Notre société vit ses peurs, qui interrogent le courage de chacun, ses lâchetés qui autorisent certains à l’invective ou la délation sans risque, ses confusions aussi qui confondent liberté et irresponsabilité revendiquée, ses contradictions qui font que des anonymes usent de l’espace ouvert sur le net par des plus courageux qu’eux qui risquent eux les menaces physiques et les procès sur ce propre site…
En d’’autres termes, vous voulez dire que porter un pseudonyme c’est être un pleutre qui cherchera à se livrer à la délation, à la calomnie et fait, donc, de nous des corbeaux tapis dans l’ombre ?
Mais que faites-vous donc, là , si ce n’est calomnier les millions d’internautes sous pseudo ou anonymes qui ne se livrent ni à la calomnie, ni à la délation ?
D’autre part, vous suggérez que ceux qui portent un pseudo sont lâches et irresponsables et que ceux qui signent de leur « vrai nom » sont, eux, courageux parce qu’ils risquent des menaces physiques et des procès.
Il faut être bien ignorant du fonctionnement d’internet pour affirmer cela.
D’abord, la délation peut venir de personnes qui ont dûment signé d’un nom très crédible et connu, c’est prouvé, me semble-t-il, ensuite, avoir un pseudo, voire ne pas signer du tout, ne veut pas dire que la personne ne peut être retrouvée. Et si la justice ou la police (voire de simples internautes) font des recherches, elles auront vite fait de la retrouver.
D’autant plus facilement si la personne en question administre un blog/site. Ce qui ne semble pas être votre cas.
Alors, que voulez-vous donc faire du nom d’état civil de la personne ? Pourquoi donc vouloir cette intrusion dans la vie privée des gens ? Quand, dans la vraie vie, vous vous adressez aux gens, leur demandez-vous de décliner leur état civil au préalable ? Un simple prénom, un surnom, voire pas de nom du tout, ne vous suffisent pas pour discuter avec votre interlocuteur ?
C’est pourtant ce qui se passe dans les meetings, les manifestations, les conférences, les colloques, etc., partout où il y a débat d’idée, et, même dans le cadre privé, où il arrive de discuter toute une soirée avec des gens dont on n’a pas retenu le nom.
N’importe quel militant vous le dira : il ne connaît pas le nom de tous ceux qu’il rencontre, loin s’en faut. Dans certains groupes militants, ils ont même adopté des pseudonymes.
Une signature caractéristique sur le web - nom ou pseudo, à égalité - permet de situer la personne, comme des caractéristiques physiques remplacent souvent des noms inconnus ou vite oubliés.
Le nom est, donc, finalement largement accessoire et ne sert qu’aux intimes. Ce sont les confrontations d’idées qui sont importantes. Le nom vient ensuite s’inscrire dans notre mémoire si plus d’affinités.
Alors, pourquoi donc vous acharner à exiger sur le web ce que vous n’exigeriez pas dans la vraie vie ? Pourquoi cette obsession d’afficher son propre nom, surtout si on n’a rien à vendre par ailleurs ?
D’autre part, contrairement à ce que vous semblez croire, les administrateurs de ce site connaissent parfaitement mes coordonnées s’ils avaient besoin de me contacter. Je ne vois pas en quoi ces données vous regarderaient.
« L’espace de liberté qui nous est ouvert est vertigineux » :
là encore, c’est une erreur de jugement : nous sommes, au contraire, sous contrôle constant.
Et l’étau se resserre encore. Combien, parmi les millions d’internautes francophones, pour ne citer que ceux-là , visitent des sites alternatifs ? Ce que nous écrivons s’adresse à une partie dérisoire de cette population. Tout le reste est consacré à la propagande, qu’elle soit commerciale ou politique, ou autre.
Mais, malgré cela, les tentatives de museler le web alternatif sont constantes.
« faisons en un usage qui ne dévalorise pas ce que nous prétendons défendre » :
Exactement. Si on prétend défendre les libertés, on ne s’attaque pas aux libertés des internautes avec des arguments qui ne tiennent pas la route.
Quant à : « Les guérilleros du clavier se compteront moins nombreux, j’ai tendance à le croire, derrière les barricades du réel… »
Non seulement, il s’agit également d’un procès d’intention envers des gens que vous dites ne pas connaître, justement, et dont vous ne connaissez, donc, nullement les activités, mais je vous renvoie à la pertinence du commentaire de Rouge de honte.
De même, les résistants qui se présentaient par un pseudo pendant la guerre 39-45 n’en ont pas moins démérité. Bien au contraire.
NB : parmi les dérivés de "pisse", vous avez oublié "pisse-froid".