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Le grand méchant loup a peur de la Colmenita

La Havane, 21 octobre (Agence Cubaine des Nouvelles) - La congressiste républicaine Ileana Ros-Lehtinen, bien connue comme étant la version féminine du grand méchant loup des contes pour enfants, a demandé à l’administration de Barack Obama des explications immédiates sur le fait que des visas ont été donnés aux enfants de la troupe de Théâtre « La colmenita » (La petite ruche), actuellement en tournée aux Etats-Unis.

La lettre a été envoyée lundi dernier à la Secrétaire d’État étasunienne Hillary Clinton, a informé le site Web Cubadebate qui en a reproduit une partie, antérieurement publiée sur le blog « Café fuerte ».

« Concéder des visas à une organisation qui fait de la propagande pour des espions condamnés pour ce fait, et qui les présente comme des héros, est une insulte à toutes les victimes de la dictature… Ces espions avaient été envoyés aux Etats-Unis pour y réaliser des actes illicites contre notre patrie », a écrit la congressiste.

Ros-Lehtinen se réfère à Ramon Labañino, Antonio Guerrero, Fernando González, Gerardo Hernández et René González, internationalement connus comme Les Cinq, incarcérés aux Etats-Unis depuis 1998 pour avoir surveillé les agissements d’organisations terroristes installées à Miami.

Au terme d’un procès truffé d’irrégularités qui ont été dénoncées par d’importants groupes d’avocats, des défenseurs des droits civils et des organisations internationales, les Cinq ont été condamnés à des peines allant de quinze ans de prison à une double condamnation à perpétuité plus quinze ans.

L’un d’entre eux, René, vient de sortir de la prison de Marianna, mais il doit rester pendant trois ans encore sur le territoire des États-Unis, en liberté supervisée.

Ros Lehtinen a un lourd passé de défense du terrorisme. Elle a aidé Orlando Bosch, l’un des auteurs intellectuels du sabotage de l’avion cubain qui a causé la mort de 73 civils, à s’établir aux Etats-Unis et à échapper à la justice qui voulait qu’il réponde de ses actes criminels.

Pour Luis Posada Carriles, l’autre organisateur de l’explosion en vol de l’avion cubain, elle a organisé des collectes afin de subventionner ses plans d’actions dirigées contre le peuple cubain.

Le message de paix de La Colmenita

La Havane, (Agence Prensa Latina).- La compagnie de théâtre enfantin La Colmetina a entamé, le mercredi 13 octobre, une tournée dans plusieurs villes des États-Unis, qui s’achèvera le 30 octobre.

Invitée par la Fondation Brownstone, la troupe se présentera à Washington, à New York et à San Francisco avec La cucarachita Martina, un conte populaire cubain, et Abracadabra, sa plus récente pièce.

Interviewé par Prensa Latina, le critique nord-américain Gilbert Brownstone, président de la Fondation Brownstone a qualifié ces représentations théâtrales de « beau projet d’amour », et il s’est félicité « que les enfants apportent un message de paix, de justice et d’amitié au peuple des États-Unis ».

« La culture sert à tendre des ponts, et dans ce cas précis, c’est une occasion pour ces enfants de transmettre ce genre message », a précisé Brownstone, qui est également muséologue et conservateur de musée, diplômé de l’Université de la Sorbonne à Paris.

Ces 22 enfants, âgés de cinq à 15 ans vont « récréer sur scène des personnages d’histoires enfantines sortis de leur imagination, comme eux seuls savent le faire », car « l’art leur permet d’acquérir de la maturité sur la scène », a-t-il dit.

Dans Abracadabra, La Colmenita se joint à la demande internationale de libération des cinq Cubains, arrêtés en 1998, alors qu’ils surveillaient les projets d’attentats contre Cuba, organisés par des groupes terroristes basés en Floride.

« Au-delà de ce thème, cette pièce de théâtre tente de faire découvrir au spectateur l’essence des choses », a déclaré Carlos Alberto Cremata, directeur et fondateur de la compagnie en février 1990.

Cremata a souligné que le spectacle permettra d’apprécier « la façon dont les enfants analysent, de leur point de vue, les questions fondamentales qui traversent la Cuba d’aujourd’hui, et le plus intéressant, c’est qu’il s’agit de la première oeuvre qu’ils ont réellement écrite ».

Pour sa part, La cucarachita Martina, est une comédie musicale enfantine « à la cubaine », où les enfants interprètent différents styles musicaux : le son, la rumba, la samba brésilienne, le cha cha cha, le bolero, le corrido mexicain, la guaracha, las chansons paysannes, le rock et même la zarzuela espagnole.

Les représentations sont prévues à l’American University et à la Duke Ellington School of the Arts, à Washington (15 et 19 de octobre) ; à New York au Hostos Center for the Arts and Culture et au Harriet Tubman Learning Center, de Harlem (21 et 22).

La Californie sera la dernière étape de la tournée, avec des représentations à l’East Bay Center for the Performing Arts, à Richmond, et au Fort Mason Center, Cowell Theater, à San Francisco, les 26, 28 et 29 octobre.

Déclarée ambassadrice de bonne volonté en 2007 par les Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF), compagnie de théâtre La Colmenita offrira également une représentation privée au siège de l’ONU, le 24 octobre.

La troupe s’est déjà produite aux États-Unis en mars 2003 où « nous nous sommes produits dans plusieurs villes californiennes », a rappelé Cremata.

« Nous avons reçu de nombreux témoignages d’affection de la part du public nord-américain, a-t-il signalé. C’est là -bas que La Colmenita a le plus d’amis », et il a cité les acteurs Danny Glover et Harry Belafonte, ainsi que le « médecin du rire », Patch Adams, entre autres.

Cette « ruche » sui generis a comme projet « de rassembler davantage de familles dans le monde, grâce à l’art », a expliqué Cremata, en résumant que « cette expérience de 21 ans, ce chemin parcouru, est l’une des plus belles choses qui nous soit arrivée ».

Environ 14 000 enfants font partie du projet de La Colmenita dans tout Cuba. La troupe a des filiales également en Espagne, en Colombie, au Venezuela, en Argentine, et en République dominicaine, entre autres pays.

( Traduction : Cuba si france provence http://www.editoweb.eu/vive_cuba/)

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