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A la mi-temps des primaires « socialistes », des oubliés dans les gradins attendent le retour de la Gauche.

En ces jours d’automne où les feuilles commencent à rougir et se délier de leurs attaches malgré un soleil qui nous offre encore une chaleur estivale, voici venu le jour où l’on invite la « gauche » bien-pensante à se démettre de sa conscience pour exprimer dans les urnes quel fossoyeur pourra se porter candidat au plébiscite de la bourgeoisie. La gauche ?

Pardon, je voulais parler de ces gens qui se disent de gauche alors qu’ils sont de droite, ne sachant pas qu’ils votent pour le sauvetage de l’ordre économique néolibéral et féodal. Je ne ferai pas ici le topo d’un faux débat issu du premier tour en glosant sur qui de M. Aubry ou de F. Hollande serait le mieux présidentiable, ou en pleurnichant aux côtés des éliminés. Un tel débat abject et vide de sens serait relatif à se demander qui du serpent ou du chat mange le mieux la souris : un raisonnement contre-productif.

Ah, ce jour de citoyenneté où les gens pensent choisir leur candidat pour l’élection pestilentielle, après tant de turpitudes, cela ne se manque pas ! A la fin de la période de vote, soit dimanche 9 Octobre 2011 vers 17h, on « apprend » que « le seuil d’un million de votants que nous imaginions commme étant le seuil de base pour avoir la réussite de la primaire est dépassé et sera dépassé ce soir » (1). Notons d’emblée la faute d’orthographe du journaliste sur le copié-collé de sa source dans l’article (écrire « comme » avec trois fois la lettre « m »), ce qui dénote la vitesse à laquelle il a dû produire (et non créer) sa chronique. Ce qui signifie aussi qu’il a dû faire l’impasse sur la phase de relecture. Mais soyons indulgents, les journalistes de nos temps modernes se trouvent soumis au même rouage productif que les manutentionnaires ouvriers des usines : ils doivent aller vite, produire, et rentabiliser pour un chef. L’erreur d’orthographe n’est pas directement de leur faute, ils sont payés pour écrire vite et mal.

Donc maintenant, un, deux, trois millions d’électeurs (sympathisants) suffisent à la réussite d’une échéance citoyenne. A ce rythme, 5% de suffrages exprimés l’année prochaine suffiront à créer de la légitimité, avec donc 95% d’abstention ou de votes blancs. Une élection est donc un succès si trois millions d’électeurs ayant contribué avec un euro, se déplacent au bureau de vote. Déjà , c’est mal barré pour leur démocratie s’ils ne se contentent que de trois millions d’électeurs, de clients, devrais-je dire. On comprend pourquoi le programme « social » du PS qui brille dans l’anti-sarkozysme primaire, ne dépasse pas la simple remise en cause de la politique menée par l’UMP depuis 2007 : simple rétablissement du départ à la retraite à 60 ans, refonte de la politique de sécurité…mais tout en ayant, multinationales et lobbies de l’armement obligent, un programme politique sécuritaire pour séduire les franges ouvrières et dites versatiles apeurées par les médias. Par soucis de communication et de marketing politique, ayant un électorat de classe moyenne favorisée et uniformisée, la lutte des classes ne fait plus recette, alors on se demande si le nucléaire ou la spéculation financière ont encore leur place dans l’économie. Si ce parti était de gauche, la réponse serait automatiquement déduite, et ne se poserait pas.

Au final, ce seraient deux millions et demi d’électeurs qui auraient voté. Réussite ? Sursaut démocratique ? Prémices d’un délitement chronique du capitalisme au profit de la gauche ? Oui mais laquelle ? Signe du malaise social et d’une volonté de changement ? Sans doute, mais si les électeurs du PS votent pour espérer un changement de la part des barons de ce parti, ils se trompent.

Car il s’agit d’un parti politique de masse, qui ne diffère de celui au pouvoir depuis 2003, que par sa marque déposée, et dont l’idéologie adaptée au monde contemporain, converge vers le même modèle économique. Donc, vers la même tyrannie de la bourgeoisie et de la finance sur ses rejetons et à tous les échelons des rapports sociaux de production.

Je ne suis donc pas allé voter, une fois de plus. Car je suis un travailleur pauvre payé avec un lance-pierres nommé smic, donc seulement 100€ de plus que le seuil de pauvreté (établit à 950€ pour une personne seule), et en fin de mois, il est récurrent que ce salaire tombe dans le remboursement des créances bancaires. Donc moi qui suis crédule, borné et acariâtre, et dont l’obstination pour mes idéaux utopiques me fait rarement changer d’idées, je n’utilise pas l’argent des banques pour voter. Car un euro prêté par une banque prend vite un zéro dans son remboursement. Ou alors, je règle avec un euro prêté, mais cela signifierait que le vote ne m’appartient pas, ce qui est encore pire. Je n’ai donc même pas la possession de l’euro ouvrant droit au vote. Je suis pourtant un sympathisant de la gauche… Mais je suis trop pauvre, puisque je travaille pour rembourser un prêt et un découvert bancaire. Comme beaucoup désormais. Avec ce système de primaires tarifées un euro par électeur, le parti socialiste vient de réinstaurer le cens électoral, en plus clair, d’exclure les plus pauvres du vote. Et pourtant, ce commerce fait recette dans les salles de presse. Le 9 octobre 2011, j’étais un pauvre petit métèque privé de ma citoyenneté. Mais vu ce qu’elle donne, ce n’est point grave…

Le jour de cette élection préliminaire qui incite tout sympathisant de « gauche » à déshabiller la politique en vue de caresser des « érections pestilentielles » à venir (en empruntant vulgairement la tirade humoristique à Coluche), moi je pense à l’histoire de ce parti qui fait aujourd’hui son grand show : quel rapport y a-t-il entre le Parti Socialiste d’il y a cent ans, et celui d’aujourd’hui ? De quelle gauche est-on sympathisant ? Sans doute pas la même.

Il est très récurrent d’entendre que le PS n’est plus qu’un parti de droite déguisé en parti de masse, socialiste. D’aucuns diront que nous le savons presque tous maintenant, inutile de le ressasser. Mais ce que tous ne savent pas forcément, c’est son empreinte historique, les hommes qui l’ont incarné et les valeurs dont il a hérité.

Dis-moi Papa, c’est quoi la Gauche ?

Le Parti Socialiste que l’on connaît aujourd’hui en France est celui qui fut refondé en 1969, dans les entrechocs idéologiques de la Guerre Froide et les dissensions politiques d’après mai 1968, à une époque où le PCF revendiquait 800 000 adhérents contre cent ou deux-cent fois moins aujourd’hui. Tout d’abord, il faut noter que le PS est l’héritier d’une scission entre deux mouvements ouvriers qui ont traversé le 20ème siècle. Hérité des différentes approches en philosophie politique du 19ème siècle, le parti socialiste s’unifie en France en 1905, autour d’un député du Tarn, Jean Jaurès. Mais ne nous y trompons pas, la plupart des courants socialistes d’avant celui de Jean Jaurès, sont très hostiles à l’État, la République et ses institutions, car elles représentent une autorité oppressante pour le droit et la liberté des travailleurs et, plus largement, des gens (la société étant majoritairement rurale et ouvrière). Jusqu’à mai-68, le socialisme reste d’obédience marxiste et est radicalement contre la société de consommation, car elle met le système capitaliste directement au coeur de ses propres contradictions. Après la révolte avortée de toute une jeunesse précaire et d’une classe ouvrière marginalisée/ignorée de la société, c’est-à -dire après mai-1968, le socialisme partisan français est une idéologie qui milite pour l’écologie en conservant les centrales nucléaires et les industries du complexe militaro-industriel capitaliste (les pollutions minimes du contribuable stigmatisé pour avoir laissé couler un litre d’eau en trop en se lavant les dents…et même avec le drame radioactif de Fukushima, le PS peine à dire que ce sont les grosses compagnies qui sont en passe de détruire pour longtemps les écosystèmes). Mais il faut encore remonter la balance du temps pour saisir d’où nous vient ce fameux PS.

Au début du 20ème siècle, J. Jaurès, figure de proue du socialisme démocratique, souhaite réconcilier les républicains et les socialistes, et y parvient avec la création en 1905 d’un nouveau parti politique, la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO). C’est en ce début de 20ème siècle que la gauche, qui a toujours été républicaine, belliciste et nationaliste, devient pacifiste, internationaliste et antimilitariste. Jean Jaurès profite d’une période de transition pour tenter l’unification des différents socialismes. Dans ce créneau, la SFIO sera pendant un temps la représentante unie de l’internationalisme et du pacifisme, carrefour de toutes les gauches pour faire choc frontal contre le capitalisme débordant. Mais c’est aussi le temps des grandes grèves ouvrières de 1907, et d’un mouvement syndical qui peine à prendre en considération les aspirations des travailleurs, et un temps qui voit donc son premier réel échec syndical cuisant. Et oui, des élites dites socialistes (bourgeois) qui n’écoutent pas leur électorat, cela fragilise le noyau d’un parti. En quelques années, l’Europe des vieilles alliances s’apprête à s’embraser dans un conflit, et le pouvoir français mené par Raymond Poincaré (1860-1934) cherche « l’union sacrée », sorte de propagande pour rallier les couleurs politiques du Conseil aux faveurs d’une guerre contre l’Allemagne. Ce que les socialistes refusent catégoriquement (c’est une première, auparavant, ce furent les monarchistes à l’instar de 1870, qui signaient les armistices). Mais par suite à l’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 par un militant nationaliste « d’extrême-droite », la SFIO se rallie au gouvernement français, et cet évènement (qui n’en est pas la cause) précipite le début de la Grande Guerre. Avec la durée et les conséquences de la Première Guerre Mondiale, une opposition antimilitariste se constitue donc à la gauche du parti. La montée en puissance des bolcheviques et des marxistes-léninistes en Russie, la Révolution d’Octobre 1917 achève d’affaiblir la SFIO, plus modérée et moins révolutionnaire que les premiers.

En 1920, la scission est officialisée avec la naissance de la Section Française Internationale Communiste (futur PCF). Voilà donc comment commence l’histoire. Pas l’Histoire marxiste, mais celle de la mort de la gauche dans la société française contemporaine.

Ainsi, depuis 1920, les modérés s’affilient à la SFIO, et les plus socialistes, (marxistes, révolutionnaires) rejoignent la SFIC. Voilà pourquoi parti communiste et parti « socialiste » sont différents et ne représentent pas la même Gauche en politique. Pour finir la petite histoire résumée du parti socialiste, la SFIO joue un rôle dans la Résistance sous l’Occupation, mais elle fut critiquée car d’anciens membres se rallièrent au régime de Vichy. En 1946, certains contribuent à l’élaboration du Conseil National de la Résistance (qui érigea un fort programme social dont nous avons tous hérité (2)), tandis que d’autres rejoignent le gouvernement provisoire du général De Gaulle (1890-1970). En 1965, une tête émerge de nulle part. François Mitterrand, de centre-gauche sur le tableau de l’époque, se porte candidat aux élections présidentielles en tant que candidat unique de la gauche (tout en récusant profondément la Cinquième République), pour la réformer et oblitérer le paysage politique français de ses idéologies, tiraillées entre le socialisme et le gaullisme. On aura compris la manoeuvre : chercher le rassemblement des couleurs en politique, c’est toujours noyer le poisson dans la soupe. Il est battu face à De Gaulle en 1965, mais « rafle » la mise en 1981.

Durant les deux mandats présidentiels du PS (1981-1988 et 1988-1995), R. Reagan (1911-2004, républicain) était président des États-Unis, et M. Thatcher (née en 1925, parti conservateur, libérale) dirigeait la Grande-Bretagne. En conséquence, la France ne pouvait pas être socialiste en tant qu’alliée de deux États néolibéraux « ennemis » économiques de l’URSS. Les deux chefs d’États les plus puissants du monde auraient empêché F. Mitterrand d’appliquer un programme socialiste, ce contre quoi il n’a pas lutté puisque de 1981 à 1995, le PS a été le parti qui a le plus privatisé les entreprises et précarisé l’économie que le RPR ou l’UMP gaulliste ne l’avait fait jusqu’à 2007. Mis à part un faible regain de politique sociale pendant la cohabitation de 1997 à 2002 sous le gouvernement de Lionel Jospin, le PS depuis que F. Mitterrand l’a refondé en 1969, a toujours fait en sorte de tuer tout ce qu’il peut y avoir de socialiste dans la gestion des affaires, à un tel point que le RPR sous J. Chirac aurait pu paraître plus social que le parti de la rose. (Rappelons, au demeurant, que sous Jospin, le PS sous couvert de socialisme dans les médias, s’est rattrapé en termes de libéralisation de l’économie : chômage, inflation, ouverture des capitaux, soumission aux marchés financiers (cf. l’Accord Multilatéral sur l’Investissement en 1997), ratification de traités européens, etc.).

Résumé historique grossièrement bouclé, voilà pourquoi la Gauche de 2011 et ses primaires ne sont pas les mêmes que la Gauche de 1905 : je ne suis pas Jean Jaurès, encore moins Karl Marx ni Pierre-Joseph Proudhon, entre bien d’autres. Mais ces hommes se sentiraient profondément trahis, s’ils pouvaient encore écrire et philosopher (et cela ne ferait que du bien au lieu d’entendre les balivernes d’un BHL ou de Jacques Attali et compagnie), de voir ce que le « socialisme » est devenu 150 à 100 ans après leurs décès.

Bref, je m’en retourne à mon sujet primaire. Payer pour voter socialiste est bel est bien le signe, à mon sens, de la proclamation publique depuis sa refonte made in 1969, que le Parti de la rose en France n’a de socialiste que le nom. Soit, je viens de le dire. Mais pourquoi payer, pour avoir une démocratie participative ? Plus précisément, pourquoi mettre la main à la poche pour choisir des gouvernants qui affichent l’idéal de mettre à bas la société marchande ? Car c’est de cela qu’il s’agit lorsque l’on parle de socialisme : répartir les richesses produites par tous de manière équitable, atténuer voire abolir les effets dominateurs de classes sociales, contrôler la finance, pénaliser la spéculation, trouver une justice sociale (quoiqu’une justice tout court serait déjà un progrès), et non faire banquer le peuple pour financer les jeux de l’élite. Pourquoi payer alors ? Sans doute parce que ce parti serait foncièrement contrarié si une réelle révolution socialiste pointait son nez, vu qu’il s’accommode à merveille de la marchandisation du monde. Bas-peuple, vous voulez une démocratie, il va falloir l’acheter. Et oui, la liberté se paye aussi de nos jours.

En fait, d’un autre côté, l’idée nouvelle de proposer une contribution d’un euro à chaque électeur sympathisant n’est pas si dérangeante que cela. Car à la limite, on pourrait même se dire, « mais pourquoi pas ! », il vaut mieux que la campagne électorale ou le vote soit soutenu par les « citoyens » intéressés plutôt que par les lobbies du complexe militaro-industriel, les multinationales fabricantes/marchandes d’armes et les dictatures militaires africaines. La corruption dans le financement des partis politiques et des élections, est quelque chose que la France connaît assez fort bien et que les bénéficiaires pratiquent avec aisance. Nous en avons même entendu quelques sons de cloches provenant de la Libye récemment, à propos d’une certaine élection présidentielle de 2007 ayant élu un belliqueux impérialiste au chevet des actionnaires et des dictateurs africains, et qui se serait financé grâce à leur chaleureuse aide si bien garnie dans le dos de la population jugulée... Donc, à la limite, cela peut être un financement sain, populaire et démocratique. En tout état de cause, la question est ouverte.

Les primaires et la presse : un débat à hauteur de l’évènement : primaire.

La manière dont les médias diffusent l’information sur ce sujet, est savoureuse. Des candidats « en lice », d’autres disqualifiés, une fausse dualité entre deux ennemis-amis, une « finale » désignant qui de F. Hollande ou M. Aubry sera l’officiel vainqueur des primaires. Dans ce concert primaire de la médiocrité qui étouffe le débat public et la pensée par son larsen de démagogie, le traitement de cette élection s’articule comme s’il s’agissait d’un jeu, ou d’un tournoi de foot. Là où l’enjeu de taille de 2012 devrait être la question du pouvoir outrancier de la finance internationale sur la souveraineté des États à tous les niveaux, les médias sont en train de transformer cette échéance politique en espèce de petit match entre quelques petites équipes qui s’affrontent, que l’on gagne ou que l’on perde, ce n’est pas grave, l’important sont les droits de diffusion et l’audience… La médiatisation de cette primaire du PS et son suivi, après avoir complètement vidé l’enjeu politique de son sens depuis des semaines, parachève de dépolitiser l’opinion publique. Cette même presse à scandale à faits divers riches en émotions fortes, il y a quelques semaines, titrait une déclaration d’un F. Hollande promettant un 10 mai 1981 (le jour de l’élection de F. Mitterrand). Évidemment le bougre, qui est mine de rien loin d’être stupide, n’allait pas promettre un 6 mai 2007…ou un 18 mars 1871 (le jour du début de l’insurrection socialiste de la Commune de Paris) !

J’apposerai un paragraphe final à cette diatribe antipartisocialiste, en ajoutant que si les six candidats étaient réellement socialistes, ils auraient déjà démissionné du parti depuis longtemps, même « l’altermondialiste » Arnaud Montebourg. Comme d’autres l’ont déjà fait plus à gauche. Car aucun socialisme digne de ce nom ne peut accepter de fonctionner avec la loi du marché et dans la main de la mondialisation capitaliste.

De plus, est-il démocratique que ce soit les chefs de partis qui se portent candidats aux élections, et non des membres de la société civile, de l’ouvrier de base au fonctionnaire ou au médecin, voire même à l’avocat ? La politique devrait être l’occupation et le souci de tous, non une profession rémunérée réservée aux seules têtes socialement capables. On peut toujours espérer que la sixième constitution que rédigeraient les socialistes (PS inclus, pour une fois) intègre la possibilité pour la population de participer au processus de prise de décision publique, selon une hiérarchie horizontale pour que la voie de chaque entité humaine compte réellement. Mais pour cela, il faudra un réel travail d’éducation populaire et révolutionner le système scolaire. Donc, nous n’y sommes pas, à moins que l’Offre Publique d’Achat de l’oligarchie millésime 2011, n’accélère sa crise et qu’elle ne provoque un cataclysme économique mondial avant le mois d’Avril 2012. A moins, au final, que le processus de réveil des âmes indignées -qui deviendraient alors irascibles, révolutionnaires et militantes pour une société plus égalitaire, démocratique, juste et équitable- n’aille plus vite que celui de la bourgeoisie : une société qui se politiserait à gauche pour garroter cette foutue mondialisation financière néolibérale.

On peut toujours rêver. Car à tribord, la peste brune séduit aussi ses matelots esclaves et victimes du commandant de bord bien au chaud dans une cabine de première classe. Mais un autre réveil sonne, c’est l’heure d’aller honorer mes 35h pour quémander mon Smic. A la fin du mois, j’aurai l’euro nécessaire pour voter. Pas de chance, les primaires seront devenues secondaires dans mon esprit. Décidément, ce n’est vraiment pas de chance !

Samuel Moleaud.

Lundi 10 octobre 2011.

Sources :

1. http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/en-direct-primaire-ps-la-barre-du-million-de-votants-a-ete-franchie-08-10-2011-1644849.php.

2. http://fr.wikisource.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance

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En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture (…)
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