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Hélène de Yougoslavie et Arlette Mouchaboeuf

Thierry Gaubert : « je vais en Suisse chercher de l’argent. Comme d’hab, je passerai, à l’aller comme au retour, par Londres afin d’éviter les contrôles douaniers à la frontière franco-suisse. »

Jules Mouchaboeuf : « Je vais au Cora acheter des oeufs. Comme d’hab, je passerai par la rue des Allongés pour éviter le radar de la rue Georges Marchais. »

Hélène de Yougoslavie : « Il va chercher des espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire. »

Arlette Mouchaboeuf : « Chaque fois qu’il va acheter des oeufs, il en dépose la moitié chez sa mère. Comment voulez-vous que je fasse une omelette avec ce que la vioque nous laisse ? »

Hélène de Yougoslavie : « La plupart du temps, il allait chercher l’argent seul, quelques fois avec Monsieur Takieddine. »

Arlette Mouchaboeuf : « Normalement, il fait les courses tout seul, mais parfois il est accompagné de son pote libanais Nabile et il lui paye le pastaga au Balto. »

Hélène de Yougoslavie : « J’ai subi beaucoup de pressions et de menaces de la part de mon mari. Cela a commencé après que sa maison a été perquisitionnée, au mois de juillet. Il s’attendait à ce que je sois convoquée par la police. Alors, il m’a dit : " Si tu parles, tu ne verras plus les enfants. Si je coule, tu coules avec moi, car nous ne sommes pas divorcés. " (...) Et puis, le 14 septembre, il m’appelle et me dit : "J’ai quelque chose à te donner, descends, je suis garé dans la rue. " Une fois dans la voiture, il m’a incendiée, il était furieux. " Qu’est-ce que tu as été raconter aux flics, il paraît que tu m’as balancé ? Tu es complètement folle, tu vas partir à l’asile. "

Arlette Mouchaboeuf : « Il arrête pas de me tanner. Ca a commencé quand il a perdu son boulot, au mois de juillet. Il pensait que j’allais le quitter. Alors, il m’a dit : " Si tu pars, je t’en mets une et je fous le feu à la maison de ta mère. Le 14 septembre, il revient furieux de son pastaga avec Nabile. " Qu’est-ce que j’apprends, tu fais les yeux doux à Robert, ce fonctionnaire planqué dans la police ? Si je te vois en sa compagnie, tu prends la rouste de ta vie et je garde le RMI pour moi. »

Comme on disait dans la classe ouvrière anglaise dans les années cinquante : "Them and Us".

http://bernard-gensane.over-blog.com/

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