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En réponse à la scandaleuse exhibition cathodique de Strauss-Kahn

Pas de surprise pour celles et ceux qui ont regardé l’écoeurant show à la
gloire du mensonge, de l’impunité et de la connivence sur TF1. Cet homme qui
récite la leçon que lui ont apprise ses "communicants", cet homme qui se
sert de la fortune d’une femme pour s’exhiber en politique et passer à la
fois pour un vrai socialiste et un économiste sérieux, cet homme qui bafoue
d’autant plus son épouse qu’elle en redemande, cet homme toujours accusé de
viol et de tentative de viol et qui se dit "blanchi", cet homme qui ose
venir au journal télévisé devant des millions de téléspectateurs non pas
pour dire la vérité ou donner sa version des faits, mais pour jouer la
comédie, abrité derrière le rapport complaisant d’un procureur de New York,
cet homme enfin est l’arrogance, le mépris, la malhonnêteté, la vulgarité
personnifiés.

Il aurait pu attendre au moins que le procureur de la République de Paris
rende un avis sur la plainte entre ses mains déposée par Tristane Banon pour
tentative de viol. Mais non. La brutalité de l’appétit qu’inspire à 
Strauss-Kahn une France de toute évidence non consentante est telle que
rien, désormais, pas même son intérêt, ne peut lui faire entendre raison.
Oui, même s’il prétend n’être candidat à rien, même s’il feint le repentir
par rapport à une « faute » dont il ne nous dit rien, c’est bien à une
tentative de viol des Français que nous avons assisté, en direct, médusés.
Il le sait qu’une bonne majorité d’entre eux ne veut plus de lui dans la vie
politique et encore moins en trouble-fête dans les primaires socialistes.

Mais peu lui chaut. Alors que la France lui dit non, non et encore non, il
s’impose, il insiste, il revient, il s’acharne, tout en répétant qu’il ne
veut rien. Comme si ce refus qui lui est froidement opposé l’excitait
davantage.

Cette relation non consentie entre DSK et les Français, entre DSK et le
parti socialiste, entre DSK et toutes les femmes, est une pièce de plus dans
le dossier des accusatrices. La participation d’une journaliste-vedette - et
une femme qui plus est ! - à ce nouvel épisode de la campagne de
communication de cet exhibitionniste est un bien mauvais coup pour l’image
des journalistes de France

Une nouvelle page est tournée dans l’histoire de notre démocratie. Quand
bien même on serait non seulement un vicieux avéré, mais aussi un violeur en
série (ce dont Strauss-Kahn, fût-il présumé innocent, est bel et bien
accusé), peu importe, si l’on dispose de millions, d’un culot inouï et qu’on
est inscrit au parti socialiste.

J’invite celles et ceux qui, comme moi, n’en peuvent plus d’assister à ce
spectacle nauséabond, à descendre dans la rue pour protester contre la
promotion cathodique des dévoyés, contre l’impunité dont bénéficient la
plupart des violeurs, contre le mépris affiché par la caste politique
française à l’égard des femmes, contre la négrophobie décomplexée, contre la
fascination qu’exercent les nantis et les puissants sur la presse, je les
invite à se réunir nombreuses et nombreux avec le comité de soutien à 
Nafissatou Diallo, je les invite à grossir les rangs des compagnes et des
compagnons de Tristane Banon, elle aussi insultée, calomniée, en un mot
« noircie », puisqu’elle aussi victime d’un homme qui croit encore possible
aujourd’hui, avec la bénédiction de ses pairs, d’escalader les marches du
pouvoir pour le seul plaisir d’aller brandir son sexe un jour sur le podium.

Celles et ceux qui ont défendu Strauss-Kahn et calomnié ses victimes
présumées sont les mêmes qui défendent habituellement les négrophobes.

N’ayons pas foi en eux ! Ne le laissons pas récidiver !

Contre le viol, le mépris voué aux femmes, le racisme et la négrophobie,

Samedi 24 septembre 2011 toutes et tous à 14 h devant le Palais de Justice
de Paris (métro Cité) !

Claude Ribbe

www.claude-ribbe.com

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Donde Estan ? ; Terreurs et disparitions au Pérou (1980-2000)
Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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