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Les américains et le code Rabelais

Illustration : Gustave Doré

Pour l’allaiter, il faut le lait de dix-sept mille neuf cent treize vaches. Enfin, pour le calmer, on lui donne à boire. Gargantua est habillé de blanc et de bleu, les deux couleurs du blason de son père. Ses habits sont immenses, comme ses chaussures, sa ceinture, son épée ... Wiki

Gargantua

Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais.

Les Américains prêts à sacrifier des libertés pour plus de sécurité

Jennifer Agiesta et Nancy Benac
Associated Press
Washington

Dix ans après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, qui ont mené à un renforcement des mesures de surveillance aux États-Unis, deux Américains sur trois estiment qu’il est nécessaire de sacrifier une partie de leur droit à la vie privée et de leurs libertés individuelles au nom de la lutte contre le terrorisme, selon un sondage Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research.

Une faible majorité d’Américains (54 pour cent) affirment que s’ils avaient à choisir entre préserver leurs droits et libertés et protéger les citoyens du terrorisme, ils choisiraient leurs libertés. Les Américains sont très attachés au droit à la vie privée et s’opposent majoritairement à la surveillance des courriels et des conversations téléphoniques par le gouvernement.

Le sondage montre qu’environ la moitié des répondants ont l’impression d’avoir perdu certaines libertés personnelles dans la lutte contre le terrorisme. L’effort en valait-il la peine ? Près de la moitié de ceux qui estiment avoir perdu des libertés doutent que ces mesures aient été vraiment nécessaires.

Dans l’ensemble, six Américains sur dix pensent que le gouvernement en fait assez pour protéger les droits et libertés des citoyens. Mais ils ne sont peut-être pas conscients de ce qu’ils ont perdu. L’étendue de la surveillance et des écoutes téléphoniques par le gouvernement américain reste un mystère.

Le Congrès a récemment tenté, sans succès, d’exiger que le département de la Justice fournisse une estimation du nombre de personnes aux États-Unis dont les appels et les courriels ont été scrutés en vertu d’une loi de 2008 qui donne plus de pouvoir de surveillance au gouvernement. Une enquête récemment menée par l’Associated Press a par ailleurs révélé l’existence d’une unité de police secrète à New York qui a surveillé la vie quotidienne des communautés musulmanes. Lire la suite Cyberpresse

Ah ! Les zamaricains ! Je m’ennuie un peu de Pierre Falardeau.

40% de ces américains craignent une attaque terroriste. La meilleure façon de ne pas en avoir est de ne pas aller terroriser personne sur la planète.

On surveille ce qui entre au pays, on surveille ce qui sort, on surveille ce qui se passe au pays. J’ai déjà écrit que les américains étaient maintenant un peuple enfermé dans leur pays. Et s’ils veulent surveiller quelqu’un de dangereux c’est bien le gouvernement lui-même. Pour élire un pantois pantomime, on dépense des milliards. Quatre, ai-je vu quelque part. Et un autre pour les prochaines élections. Tout récemment, un « souper » à 38,000$ le couvert.

On est loin des sauces à spaghetti de Liza Frulla, candidate libérale aux élections canadienne.

Cheney : In my Time.

Dick Chenille disait ne pas influencer Bush lors de son mandat. Mais il avoue avoir conseillé au président de bombarder la Syrie.

Il aurait refusé… Sauf que M. Cheney aurait comploté avec la CIA un moyen de trouver des armes de destruction massives.

S’il est quelqu’un à mettre sur écoute, sans trop écouter, c’est bien Dick Cheney.

Dans son temps, c’était pire. Mais selon lui, le présent président est « laxiste ». Dick Cheney a autant d’empathie que le célèbre Terminator.
Dick C. est un Terminator élu.

Des courriels surveillés

Va falloir coder notre courrier. On pourrait recommencer à écrire en ancien français.

Comment Gargamelle estant grousse de Gargantua se porta à manger trippes. Ch 4.

L’occasion & manière comment Gargamelle enfanta fut telle. Et si ne le croiez, le fondement vo’ escappe. Le fondement luy escappoit une après disnée un iour de febvrier, par trop avoir mangé de gaudebillaux. Gaudebillaux : sont grandes tripes de coiraux. Coiraux : sont beufz engressez à la crèche & prez guimaulx. Prez guimaux : sont qui portent herbe deux fois l’an. D’iceulx gras beufz avoient faict tuer trois cens soixante sept mile et quatorze, pour estre à mardy gras sallez : affin qu’en la prime vère ilz eussent beuf de saison à tas, pour mieulx entrer en vin. Les tripes furent copieuses, comment entendez : & tant friandes estoient, que chascun en leichoit ses doigtz. Mais la grande diablerie à quatre personnaiges estoit estoit bien en ce que possible n’estoit longuement les reserver. Car elles feussent pourries…

Bacdefrançais

La seule manière d’échapper à cette surveillance est d’écrire en vieux français, comme Rabelais.

Mais la meilleure, pour échapper à la surveillance américaine, est de laisser le MELS ( Ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports ) continuer son oeuvre dans le domaine de l’enseignement de la langue française. La gangrène des savants pédagocrates a finalement métastasé le système.

Ce que l’on nomme la nouvelle orthographe, jumelée aux flatulences des pédagogues, va sans doute suffire à coder nos courriels.

Vous seriez surpris de voir le nombre d’élèves qui écrivent comme Rabelais.

Revenons à nos américains

On doit à Rabelais l’expression : « Revenons à nos moutons ».

Pour le peuple américain, il ne reste que des moutons gardés debout. Ils fournissent la laine qui aide leur dirigeant à leur tricoter un manteau de menteries. Assez ébouriffant, d’ailleurs, qu’une statue de la liberté trôle à l’entrée de la porte d’un pays qui aura régné sur le monde par une propagande insidieuse, une industrie automobile à laquelle on s’accroche, et une autre dans le développement des armes sophistiquées.

On ne sort que pour la guerre.

Ou les petits voyages.

Ils passent au Québec, en vacances, avec leur petit drapeau accroché à leur antenne-radio d’auto. C’est Dieu entre le singe et le créateur.

Entre le créationnisme et de darwinisme, il reste le « patriotisme ». Un mot dont on raffole.

Comme dans le passage de Gargantua, l’Amérique est grosse et veut tant le rester qu’elle en est maintenant à manger ses tripes.

15,000,000 milliards de pieds…

Tout se tient : c’est une guerre intestine.

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