RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Instituer la « règle d’or » : Abattre l’arbre des possibles

La « règle d’or », c’est quoi ? C’est le projet du gouvernement et de Nicolas Sarkozy d’inscrire dans la Constitution une obligation de limiter les déficits publics. Plus précisément, il s’agirait d’instituer des « lois-cadres d’équilibre des finances publiques », qui s’appliqueraient autant au budget de l’État qu’à celui de la Sécurité Sociale.

Derrière tout un jargon technique volontairement obscur, ce projet est l’une des plus graves atteintes à la souveraineté de la France qui soit, puisqu’il s’agira ni plus ni moins que de soumettre constitutionnellement l’ensemble des politiques publiques à des impératifs d’équilibres budgétaires. C’est d’un cynisme incroyable : après avoir artificiellement endetté notre pays durant des décennies (cf. Loi du 3 Janvier 1973, relative à la privatisation de l’émission monétaire), l’oligarchie se sert désormais de cette Dette comme d’un prétexte pour instituer une règle constitutionnelle qui obligera tous les gouvernements à appliquer une politique de « rigueur » pour « régler la question de Dette ».

Et une politique de rigueur, aujourd’hui, c’est quoi ? C’est privatiser de façon débridée les entreprises publiques, c’est organiser une diminution des salaires, des prestations et de l’ensemble des acquis sociaux. Plus clairement encore, c’est livrer la France, pieds et mains liés par la Constitution, aux prédateurs de la Finance qui se feront un plaisir de racheter son patrimoine public, et ainsi de mettre en place une domination totale sur notre pays.

Il s’agit clairement d’un putsch du cartel bancaire, organisé et soutenu par le gouvernement Fillon - Sarkozy. Après avoir « sauvé » les banques proches de la faillite en endettant la France, le gouvernement se sert de cette même Dette pour justifier l’institutionnalisation constitutionnelle d’une politique de rigueur, soit d’une politique intégralement soumise à la Banque. Cette trahison sans précédent condamne notre pays à la ruine et à la soumission à des élites aussi cupides que cyniques. C’est l’avènement d’une nouvelle féodalité, où les seigneuries d’antan, légitimées par le pouvoir royal et divin, abolies par la Révolution Française, se trouvent rétablies et remplacée par une nouvelle domination bancaire, mondialiste et apatride, dont les agences de notation sont les armes de prédilection.

Instituer la règle d’or, c’est abattre l’arbre des possibles, et condamner la France à travailler pour la seule prospérité du cartel bancaire, troublant de fait l’ensemble des perspectives politiques alternatives. Instituer la règle d’or, c’est ériger « l’équilibre budgétaire » comme fondement de toute politique gouvernementale : c’est le triomphe de la Finance et de la Banque sur la Politique.

Face à la domination bancaire et à ses auxiliaires gouvernementaux, la Dissidence Française propose un projet économique de redressement national, incluant notamment l’abrogation de la Loi du 3 Janvier 1973, la nationalisation du système bancaire et de l’émission monétaire. Il s’agit du préalable indispensable à toute politique alternative.

Afin de concrétiser notre engagement contre la Finance, contre cette règle inique et les politiques destructrices qu’elle véhicule, j’appelle à un nouveau « Bankrun », au niveau national, le 15 Septembre 2011, soit 3 ans jour pour jour après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers…

Vincent Vauclin

http://la-dissidence.org

URL de cet article 14432
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Les caisses noires du patronat
Gérard FILOCHE
A quoi servent les 600 millions d’euros des caisses noires du patronat, et où vont les 2 millions d’euros distribués chaque année en liquide par l’UIMM et le Medef ? Gérard Filoche dénonce ce scandale du siècle au coeur du patronat français. Il soulève toutes les questions posées par ce trafic d’argent liquide qui circule depuis si longtemps au Medef et montre comment le patronat se servait de cette caisse anti-grève pour briser la fameuse concurrence libre et non faussée. Denis Gautier-Sauvagnac, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le Capital a horreur de l’absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire ; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime.

Karl Marx, Le Capital, chapitre 22

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.