RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

La diversion populiste sur la "cohésion républicaine".

Voilà un thème - la cohésion républicaine- qui prête à une double attaque : - Une qui est proprement critique (de la cohésion sociale) et qui vient de gauche. Les Indignés veulent assurer à tous et toutes un revenu de base en Europe et diminuer les hauts revenus du privé et du public. Et une qui est de diversion et qui vient de droite et d’extrême-droite. Elle est toute différente.

Ce qui heurte en vérité la "cohésion républicaine"

La "cohésion républicaine" est mise à mal depuis 30 ans par le chômage, la précarité et surtout les inégalités accrues des revenus. Ce n’est pas vraiment la "double nationalité" qui n’a de réelle importance que chez les racistes identitaires d’extrême-droite qui heurte la "cohésion républicaine". En effets les véritables prédateurs sont économiques et non pas identitaires, ou si peu comparativement.

Ce sont "ceux d’en-haut" qui, via la finance, s’approprient une part excessive des richesses tout en organisant un monde économique hobbesien ou spencérien ou "l’homme est un loup pour l’homme". Sur ce plan le FN s’abstient totalement de préconiser par le fisc ou tout autre moyen un prélèvement conséquent contre les riches pour une redistribution vers le bas.

Il préfère faire diversion sur les histoires de drapeaux brûlés. lors d’un match de foot. L’art de monter en épingle des faits sans importance. Mais aussi l’art plus nuisible socialement de faire monter le ressentiment contre ceux qui sont censé ne pas avoir une grande ferveur nationale.

Dès lors, il ne s’agit plus de s’en prendre aux lampistes. Ce que fait le FN grand spécialiste des agressions contre le "petit peuple" qu’il s’agisse des double-nationaux, des roms ou des fonctionnaires.

Manipulation de la démocratie !

Marine Le Pen, fer de lance de l’extrême-droite la plus nationaliste et raciste en France, s’en prend à Maurice T. Maschino qui qualifie son projet de "patriorisme sectaire étriqué". Il ne respecterait pas "la démocratie et les valeurs de la République". Nous y voilà  !

La démocratie et la République tout comme le peuple sont toujours de par leur abstraction de bons vecteurs de la mobilisation populiste. Reste à en voir le sens.

République nationaliste ou sociale et démocratique ?

A suivre certains politistes (1) il n’y aurait pas franchement de partis politiques populistes comme il existe des partis d’extrême-droite mais plutôt des thèmes populistes mobilisés par tous les secteurs politiques de la démocratie libérale. Ces thèmes sont passibles d’une grande division entre ceux sociaux et ceux identitaires et nationalistes (2). Évidemment l’extrême-droit mobilise ces derniers et pas les premiers. Le FN et la branche droite-extrême de l’UMP active la rhétorique populiste de droite celle référencée sur un logiciel identitaire nationaliste qui comme chacun sait vise précisément à restreindre le champ de la démocratie.

Le néofascisme se distingue du fascisme par le fait qu’il se coule formellement dans les abstractions de la République pour la détourner de son parcours "naturel" qui lui tend vers la République sociale voire socialiste.

Christian Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1791

1) Yves MENY et Yves SUREL dans "Par le peuple et pour le peuple" Ed Fayard 2000. Sous-titré Le populisme et les démocraties.

2) Populisme social (de gauche) et populisme identitaire-national (d’extrême-droite).

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1773

Au lieu de cela, l’article de Maurice T. Maschino aborde d’emblée le débat de la binationalité sous l’angle de l’anathème. http://www.lemonde.fr/idees/article...

URL de cet article 14261
   
Le cauchemar de Humboldt de Franz Schultheis
Bernard GENSANE
Bien qu’un peu long, ce compte-rendu rend à peine justice à la richesse de cet ouvrage indispensable à ceux qui veulent comprendre pourquoi, par exemple, la première contre-réforme imposée par Sarkozy fut celle des universités. On pourrait commencer par cette forte affirmation de 1991 de sir Douglas Hague, universitaire britannique de haut niveau, professeur de sciences économique, spécialiste du " marché de l’éducation " et, ô surprise, ancien conseiller de Madame Thatcher : (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.