RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Le Conseil d’Etat constate l’illégalité de la décision privant le professeur Luk Vervaet de son accès aux prisons belges

COMMUNIQUE DE PRESSE CABINET D’AVOCATS JUS COGENS 12 juillet :
L’affaire « LUK VERVAET » - Le Conseil d’Etat confirme sa décision prise en extrême urgence et constate, à nouveau, l’illégalité de la décision privant le professeur de son accès aux établissements pénitentiaires

Luk VERVAET était un enseignant au comportement exemplaire, très apprécié dans son milieu professionnel. Il travaillait en tant que professeur de néerlandais en prison, à la pleine satisfaction de son employeur, lorsqu’il a été, soudainement, interdit d’entrer dans les établissements pénitentiaires belges pour « raisons de sécurité », sans autre précision.

Depuis août 2009, Luk VERVAET luttait contre les décisions arbitraires lui ayant subitement interdit l’accès aux établissements pénitentiaires et, par conséquent, lui ayant fait perdre son emploi.

Ces décisions se fondaient sur le fait que Luk VERVAET est un militant, actif mais non violent. Il lui était en effet reproché, en dernière analyse, des « activités [qui] se limitent à des questions de droit de la défense et à une opposition - active mais non violente - aux lois antiterroristes ».

Dès le 27 janvier 2010, la Cour d’appel de Bruxelles considéra que la décision du Ministre de la Justice, de priver Luk VERVAET de son accès aux prisons était illégale. Cette juridiction estima qu’il aurait fallu laisser Luk VERVAET se défendre des accusations indirectement portées contre lui.

Toutefois, le Ministre de la Justice ne tint pas compte de cette décision judiciaire et confirma son refus de laisser Luk VERVAET poursuivre sa profession d’enseignant en prison.

Le Conseil d’Etat fut alors saisi en extrême urgence, d’un recours contre cette seconde décision illégale. Le 16 mars 2010, la plus haute juridiction administrative du pays suspendit d’extrême urgence cette décision illégale.

Le Conseil d’Etat dit pour droit que « le dossier administratif ne contient aucun élément permettant au requérant - ni au Conseil d’Etat - de comprendre les motifs pour lesquels la demande d’autorisation d’entrée en prison lui a été refusée » et que « le rejet de la demande d’entrée en prison est une mesure grave, incontestablement prise en raison du comportement personnel du requérant ; que l’administration, avant de prendre une telle décision, aurait donc dû entendre le requérant ».

Le Conseil d’Etat précisa que la suspension de la décision attaquée « empêcherait néanmoins l’autorité compétente de reprendre une décision en méconnaissance des motifs dudit arrêt de suspension ».

Malgré cet arrêt, le Ministre de la Justice a refusé de se repositionner, arguant que la procédure en annulation était toujours en cours de traitement. Ce faisant, le Ministre de la Justice savait pertinemment que le préavis de Luk VERVAET arriverait à son terme et qu’il perdrait son travail. Le Ministre espérait également qu’après qu’il ait perdu son emploi, le Conseil d’Etat considèrerait que Luk VERVAET n’avait plus d’intérêt à son recours en annulation.

Tel n’a pas été le cas.

Ce 22 juin 2011, le Conseil d’Etat a confirmé que la décision opposée à Luk VERVAET était illégale. La haute juridiction administrative a estimé que la décision de refus d’entrer en prison pouvait porter atteinte à l’honneur et à la réputation de Luk VERVAET et qu’il avait donc intérêt à faire annuler ladite décision. Elle a également rappelé, comme la Cour d’appel de Bruxelles en janvier 2010, que le Ministre de la Justice devait permettre la contradiction et respecter les droits de la défense

Après pratiquement deux ans de lutte judiciaire, Luk VERVAET voit donc reconnaître, de manière définitive, l’illégalité des décisions l’empêchant d’entrer en prison. Malheureusement, cet arrêt arrive après son licenciement. En toute illicéité, le Ministre est parvenu à écarter Luk VERVAET de son activité professionnelle. Le préjudice du professeur est énorme.

URL de cet article 14206
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Meurtre au Burundi. La Belgique et l’assassinat de Rwagasore
Ludo de WITTE
En 1999, Ludo De Witte publie un livre-choc : L’Assassinat de Lumumba. Ses révélations sur le rôle du roi Baudouin, du gouvernement belge et de la CIA amèneront la Belgique à présenter des excuses officielles au Congo. En 2017, le sociologue belge sort chez Investig’Action L’Ascension de Mobutu. Salué par Jean Ziegler : « Un livre superbe d’érudition, de courage et d’intelligence analytique. Au magnifique peuple congolais, il contribue à restituer une mémoire claire… » En 2021, ce nouveau livre (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Aucune femme en burka (ou en hijab ou en burkini) ne m’a jamais fait le moindre mal. Mais j’ai été viré (sans explications) par un homme en costume. Un homme en costume m’a vendu abusivement des investissements et une assurance retraite, me faisant perdre des milliers d’euros. Un homme en costume nous a précipités dans une guerre désastreuse et illégale. Des hommes en costume dirigent les banques et ont fait sombrer l’économie mondiale. D’autres hommes en costume en ont profité pour augmenter la misère de millions de personnes par des politiques d’austérité. Si on commence à dire aux gens la façon dont ils doivent s’habiller, alors peut être qu’on devrait commencer par interdire les costumes."

Henry Stewart, Londres

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.