"Depuis le conflit social sans précédent qui a agité la Fnac au printemps dernier, la direction Fnac/PPR s’est refusée à résoudre sur le fond les revendications posées par les salarié(e)s :
– elle s’en est tenue à des augmentations de salaires qui ne couvrent même pas l’inflation ;
– le salaire d’embauche n’a dû sa "progression" qu’à la légère hausse légale du SMIC le 1er juillet ;
– les inégalités sociales entre les Fnac demeurent.
Dans ce contexte, la direction se prépare visiblement à un éventuel et légitime rebondissement du conflit en réprimant, en intimidant salarié(e)s et syndicats plutôt qu’en renouant le fil du dialogue social. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle tient les engagements pris en mars par M. Bertrand de Talhouët, aujourd’hui promu dans le groupe PPR. Dans une célèbre note adressée aux cadres de la Fnac dans laquelle il appelait "à sanctionner par tous les moyens justifiés (pénaux, disciplinaires, financiers) les auteurs de ces troubles".
Deux salarié(e)s licencié(e)s de la Fnac Champs Elysées.
La direction alimente à la Fnac des Champs-Elysées un climat délétère. Les salarié(e)s sont en permanence espionné(e)s et sous pression. 9 collègues ont écopé de sanctions (avertissement ou mise à pied d’une journée) pour faits de grève. Deux collègues viennent d’être licenciées, l’une sans preuve et l’autre sans que la faute reconnue ne justifie une sanction aussi sévère.
17 salarié(e)s de la Fnac et 3 de la Redoute devant le Tribunal correctionnel de Paris le 9 septembre.
Enfin, du jamais vu dans l’histoire sociale de l’entreprise : 17 salarié(e)s des Fnac Champs Elysées, Montparnasse, Saint-Lazare, Italiens et 3 de La Redoute font l’objet d’une citation directe devant le Tribunal correctionnel de Paris le 9 septembre. La direction fnac/PPR les accuse d’avoir investi le Siége PPR à l’occasion d’une manifestation organisée le 19 mars dernier, de s’être emparés de divers matériels, documents, brochures, affiches… Il est regrettable que la direction Fnac/PPR agisse ainsi en remettant ouvertement en cause le droit de grève et de manifester, organise une pression directe sur les salarié(e)s pour tenter de les mettre au pas. L’attitude de notre direction s’inscrit hélas dans un processus plus large de répression envers des représentant(e)s syndicaux et des acteurs des mouvements sociaux.
Les syndicats SUD, CGT, FO, CFT de la Fnac organisent dans l’unité la défense des salarié(e)s concerné(e)s, appellent à la solidarité, à l’exercice libre du droit de grève et de manifester et poursuivent la bataille engagée pour des augmentations générales de salaires et contre les inégalités sociales à la Fnac.
Paris, mardi 30 juillet 2002.
Plus d’infos en ligne FNAC-Solidarité (Pétition, fonds de soutien, etc.)
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– SUD : Gaëlle Créac’h : 06 85 56 22 00
– CGT : Joseph Droga : 06 22 26 44 45 ou Christian Lecanu : 06 82 08 09 26
– FO : Hachemi Guedjdal : 01 44 09 18 00