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Tache d’huile

Tache d’huile

Préambule : Les Tunisien(ne)s, dans l’ensemble sont fiers et follement heureux de ce qu’il leur arrive. Mais, beaucoup déclarent qu’ils n’ont que faire des conseils des uns et des autres, ils savent ce qu’ils ont à faire, et c’est tant mieux, car les conseilleurs ne sont pas toujours les payeurs, c’est bien connu, et les "conseils" de certaines personnes ou de groupes d’individu sont souvent très intéressés et néfastes pour le peuple.

Les médias officiels, pour la majorité (sans parler des médias propagandistes, qui ont l’"excuse" de véhiculer exclusivement les ordres du chef) depuis le début de la "crise" tunisienne, se sont lamentablement tus ; dorénavant ils osent enfin l’ouvrir, mais pour mentir de manière éhontée (il n’est que d’écouter les commentaires des émissions "spéciales" sur le sujet).
Silence radio sur la révolte algérienne, sur les manifs de soutien au peuple tunisien, et la peur que suscitent aux gouvernants, une possible contagion d’un embrasement généralisé au Maghreb, puis au reste du monde (c’est vous dire qu’ils ont la conscience tranquille).
*La seule possibilité qui nous fut offerte de suivre le cours des évènements en Tunisie, , fut sur les chaînes arabes, notamment «  Al Jazeera », dont ils faut souligner le professionnalisme, des sites Internet (quasiment toujours les mêmes, que je ne veux citer nommément ici, mais vous les connaissez par coeur), les réseaux sociaux (idem-ibidem) quelques télés satellitaires, et quelques journalistes professionnels ou amateurs. Pour les autres, tous les autres : « Silence, on tue ! »

*sans la censure habituelle, c’est-à -dire le silence gêné des uns (les socialistes), les consignes de « silence dans les rangs » du chef de clan, sarkozy ; ou bien encore, de commentaires partisans en images neutres (parfois fixes) pour commenter la bonne vieille propagande des actualités à la française (consensus des oligarques oblige).

Si Alliot-Marie a proposer aux régimes tunisiens et algériens, l’envoi de matériels et de forces de l’ordre français, dont le savoir faire répressif ne serait plus à démontrer, n’est pas dû qu’à l’inconscience zélée d’une subalterne du clan sarkozy, ni au hasard. Voici ce que son chef de clan sarkozy (le président des riches), déclarait il y a peu encore (déclarations qu’il fit en petit comité, le 17 janvier 2011) : « Je sais, a-t-il affirmé en petit comité, ce que l’on dit : la France n’a rien compris à ce qui se passait. On va me reprocher de ne pas avoir vu les choses venir et d’avoir soutenu Ben Ali jusqu’au bout. Mais, si nous avons soutenu Ben Ali depuis vingt trois ans, c’est parce qu’il était un rempart contre le terrorisme et contre l’islamisme ! » Et il lançait cette avertissement : « Le pire pour la Tunisie serait qu’un régime laïque imparfait cède la place à un régime islamique parfait. Voyez l’Iran. ».

De plus, voici une autre déclaration, faite le même jour et toujours en comité restreint, mais cette fois il s’agit de l’Algérie, (pour en comprendre tout le sens, il faut rappeler que le « FILS », (Front Islamique du Salut) avait remporté haut la main les élections de 1991, mais que cette victoire leur fut confisquée, et les résultats purement et simplement annulés par le gouvernement algérien) « Heureusement que le gouvernement algérien l’a fait ! s’est-il écrié. Imaginez dans quel état on serait aujourd’hui si ces élections n’avaient pas été annulées. »

Samedi 16 janvier 2011, des milliers de manifestants ont scandé : « Ben Ali assassin, Sarkozy complice » . Allié principal de sarkozy au Maghreb, Ben Ali bénéficia du soutien sans faille de l’ump et de l’Elysée.

Quand sarkozy est pris la main dans le sac, il a la fâcheuse manie, pour (croit-il), minimiser ses fautes, d’incriminer ses ennemis politiques (de droite comme de gauche). Et quand il déclara que : « … si depuis vingt trois ans nous avons soutenu Ben Ali, etc. … » là encore, ce n’est pas tout à fait par hasard. Ses deux prédécesseurs, Mitterrand et Chirac, ainsi que Jospin, lorsqu’il occupait le poste de 1er ministre (du second gouvernement de cohabitation) avaient couvert les crimes du dictateur Ben Ali.

Il (sarkozy) recourt systématiquement à la méthode, quand très récemment, il balança sur son pire ennemi, DSK, patron du FMI, qui selon certaines agences d’opinion serait son adversaire le plus dangereux pour la course à l’Elysée ? (l’échéance électorale prévue en 2012) Comme c’est la règle ordinairement chez sarkozy, il procède d’abord par une charge allusive et quasi méprisante (dans l’espoir d’atténuer, voire de gommer ses propres turpitudes) pour confesser que DSK (Dominique Strauss-Kahn) a vanté le régime du président Ben Ali, modèle économique au Maghreb. D’ailleurs, le PS se fait discret sur les déclarations du directeur du FMI, Strauss-Kahn, (tête de gondole du PS à la prochaine présidentielle), et bien d’autres (écouter les déclarations de Delanoë et consorts) car, sauf à de rares exceptions (comme par exemple le secrétaire aux droits de l’homme) les caciques du PS, taisaient piteusement les agissements criminels de Ben Ali (adhérent de l’Internationale socialiste).

Une déflagration dans tout le monde arabe, les opinions arabes observent fascinées la révolution tunisienne grâce à la chaîne de télévision katarie « Al Jazeera » et les réseaux sociaux.

Autre fait troublant, mais qui n’étonnera personne, puisqu’il (sarkozy) ne cache pas un fort penchant pour le gouvernement du premier ministre Netanyhou et des positions très tranchées en faveur d’Israël ("Rempart" du Moyen-Orient contre le terrorisme et l’islamisme, etc. ).

Voici ce qu’a déclaré Shalom, issu d’une famille d’immigrants Tunisiens, dans un entretien qu’il accorda vendredi (14 janvier 2011) soir, à la radio israélienne : « Je crains que nous nous trouvions maintenant devant une nouvelle phase très critique dans le monde arabe. En cas d’effondrement du régime tunisien actuel, la sécurité nationale d’Israël ne sera pas affectée de manière significative dans l’immédiat, » a-t-il dit. « Mais nous pouvons cependant supposer que ces développements constituent un précédent qui pourrait se répéter dans d’autres pays, pouvant affecter directement la stabilité de notre système. » Shalom a ajouté que si les régimes voisins de l’Etat d’Israël devaient être remplacés par des systèmes démocratiques, la sécurité nationale israélienne pourrait être menacée de manière significative. « Les nouveaux régimes défendraient ou adopteraient des lignes politiques intrinsèquement opposées à la sécurité nationale d’Israël », a-t-il dit. Le vice-Premier ministre a indiqué qu’Israël et la plupart des régimes arabes ont un intérêt commun à lutter contre ce qu’il a appelé le « fondamentalisme islamique » et ses organisations « radicales » qui menacent Israël. La menace, a-t-il ajouté, est ce qui motive en grande partie la coordination directe et indirecte en matière de renseignements entre Israël et les régimes arabes. Shalom a souligné qu’un monde arabe démocratique ferait cesser cette actuelle allégeance, parce qu’un système démocratique serait gouverné par une population en général opposée à Israël.

Shalom a le mérite d’être clair, contrairement à sarkozy, qui fait allusion à une menace diffuse et demande à ses interlocuteurs d’imaginez dans quel état on serait aujourd’hui si, … sans que l’on sache, qui ce « on » désigne ; est-ce la France ? est-ce Israël ? est-ce l’Europe ? est-ce l’ensemble des pays occidentaux ? est-ce le monde entier ? (sauf le milliard deux cent millions de musulmans, évidemment)

Il entretient volontairement la confusion, pour que l’on ne comprenne pas clairement la teneur du discours, ni ceux qu’il désigne à la vindicte populaire (le terrorisme et l’islamisme, deux notions assez floues pour y caser n’importe quoi). Par contre il est étincelant, voire aveuglant, quand il s’agit d’utiliser ses amis dictateurs, comme paravents au terrorisme et à la dictature islamiste (en échange de quoi ? Allez, hop ! de nouveau les ténèbres…).

Les choix de politique étrangère, sont quand à eux éblouissant (en particulier lorsqu’il décide sans en référer à quiconque, et sans consulter la si peu « représentation nationale », alors *qu’au sein même du haut commandement militaire français, *des voix se sont élevés, des avis contraires se sont manifestés, dénonçant l’engagement des troupes françaises dans un conflit à l’issue plus qu’incertaine sans aucun dialogue ni concertation, (le commandement français n’est même pas consulté sur la stratégie et la tactique suivit par le haut commandement étasunien), l’entrée de forces françaises dans les troupes de l’OTAN, son engagement aux côtés des troupes alliées d’occupation (principalement étasuniennes) en Afghanistan. Toutes ces décisions qui engagent la France, sont décidées unilatéralement, sans concertation (dans de nombreux pays européens, cette posture est inimaginable voire anticonstitutionnelle) et par un homme seul, sarkozy.
* Le réseau « Surcouf ». des généraux, des amiraux et des colonels en activité ou à la retraite, tous contraints à l’anonymat, rédigent ensemble un texte qu’ils signent « Surcouf ». Le général Desportes déclarait dans une interview à l’« Express » : « Si on ne donne pas sa chance à la pensée critique constructive (dans les armées), on est condamné à voir se multiplier les "Surcouf". On est loin, en France, de la liberté d’expression des sociétés anglo-saxonnes (…). Une armée dans laquelle la pensée critique est bannie s’affaiblit. ». « Et il affirme qu’aucun débat « ouvert, franc » sur la guerre d’Afghanistan « n’aura lieu tant que la majorité et l’opposition ne se seront pas saisies du sujet ». Depuis, silence radio, l’armée françaises a subit de lourdes pertes (53 morts et plus de 250 mutilés dont personne ne parle)

C’est encore lui, qui décide de la stratégie pour les otages français, en déclarant : « Payer des rançons et accepter de libérer des prisonniers en échange de malheureux innocents […] ne peut pas être une stratégie. » n’empêche que la plupart des pays de la Communauté européenne préfèrent (c’est notamment le cas de l’Espagne) payer une rançon en échange de la vie des otages. C’est la troisième prise d’otages qui se termine dans le sang, et la mort des otages, suite aux interventions militaires décidée par sarkozy. (Sur le Tanit, un voilier français pris en otage par des pirates somaliens en 2009, deux otages dont un enfant, succombèrent sous les balles de militaires donnant l’assaut, puis en août 2010, Michel Germaneau fut assassiné par ses ravisseurs à la suite d’une intervention décidée par le même stratège et avec les mêmes conséquences.
A cette occasion, sarkozy avait évoqué un « tournant majeur » dans la stratégie de la France. C’est un euphémisme, car certains otages sont plus stratégique que d’autres. Dorénavant, il y aura des otages "sacrifiables" et les autres (les otages "stratégiques"). « Nous ne céderons pas au diktat des terroristes. », déclarait encore sarkozy, alors qu’il avait mis tout en oeuvre pour sauver Ingrid Betancourt (son comité de soutient était très visible, car de nombreuses mairies, dont la ville de Paris, avaient accroché des portraits géants de cette otage sur leur parvis) de même que les cinq otages français, enlevés en septembre 2010, et travaillant pour l’honnête entreprise nucléaire Areva, qui exploite l’uranium de la Françafrique, comme les deux envoyés spéciaux, journalistes à « France 3 », Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier, que sarkozy, après leur culpabilisation et la condamnation d’une soit-disant imprudence coupable (alors qu’ils ne faisaient que leur métier) a fini par se mobiliser, grâce à la pression du comité de soutient très actif. Quant à Michel Germaneau, retraité oeuvrant pour améliorer le sort des enfants nigérien dans une association humanitaire, a lui été sacrifié au nom d’un « tournant majeur » dans la stratégie de sarkozy. La mort de deux jeunes otages français (les derniers en date), Antoine de Léocour et Vincent Delory, fut l’occasion pour sarkozy de déclarer :
« Nous ne céderons pas au diktat des terroristes. », vous connaissez la suite...

« avec se qui se passe en Tunisie, on se rend compte qu’on peut faire la révolution partout, même chez-nous ! »

Nous constatons que les événement de Tunisie, mobilisent des cellules de crise pour empêcher la contagion tunisienne ; qu’en Tunisie, la vigilance du peuple tunisien c’est accrue, et déclare, à Tunis même : « Ils veulent nous confisquer notre révolution » ainsi que : « Ben Ali est parti, mais son système est encore là  ». Une note d’optimisme tout de même, dans un pays riverain ou du Proche-orient, un manifestant déclarait : « Avec ce qui se passe en Tunisie, on se rend compte qu’on peut faire la révolution partout, même chez-nous ! »

Après que le directeur général du FMI, DSK, l’Europe (les pays occidentaux en général) aient soutenue le modèle économique du clan Ben Ali, les anciens partisans du régime benaliste s’active, (pour rassurer à la fois les pays occidentaux et les Israéliens) les partis interdits sous Ben Ali, notamment l’organisation de Moncef Marzouki, les communistes du PCOT et les islamistes d’Ennahdha, ne feront pas partie de la nouvelle équipe annoncée ce lundi (17 janvier 2011) par les nouveaux maîtres de la Tunisie, et le peuple devra se montrer très raisonnable…

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