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Des réformes en Europe

La crise économique continue en Europe. Des banques européennes font des pertes importantes. Des Etats sont menacés de faillite. La croissance du PIB (indice de la production) diminue et devient négative dans certains pays. Le chômage augmente massivement diminuant la consommation intérieure. Les gouvernements socialistes ou conservateurs doivent donc réformer pour soutenir leur capitalisme national. Dans beaucoup de pays d’Europe, le Capital prend sur les revenus du Travail.

En Grèce, le gouvernement socialiste a baissé le salaire des fonctionnaires et les prestations sociales. Le pays a reçu un plan d’aide du FMI de 120 milliards d’euros sur trois ans afin d’éviter la faillite de l’Etat et de ses banques. En Irlande, les banques sont en faillite et devraient bénéficier d’un plan de sauvetage de 90 milliards d’euros et le gouvernement procède à la baisse du salaire des fonctionnaires et des prestations sociales. Au Portugal, le gouvernement socialiste prévoit la baisse des salaires des fonctionnaires, le gel des retraites, la suppression ou plafonnement des prestations sociales et la hausse de deux points de la TVA. En Espagne, le gouvernement socialiste prévoit un « paquet de mesures » notamment des privatisations massives. En Grande Bretagne, le gouvernement promet la réforme des allocations sociales. En France, la réforme des retraites a été adoptée.

Face aux réformes capitalistes de grands mouvements de protestation surgissent en Europe. Mais les syndicats réformistes qui dirigent les mouvements mènent une stratégie d’échec. Dans tous les pays européens les mouvements sont conduis à la défaite. La stratégie des grèves d’une journée apparait clairement comme incapable de faire plier les gouvernements. La grève générale européenne est indispensable pour stopper l’offensive du Capital.

En Grèce, les syndicats ont appelé à plusieurs grèves d’une journée très suivies, mais les mesures d’austérité sont en cours d’application. En Irlande, les syndicats ont signés un accord interdisant de faire grève. Au Portugal, une grève générale massive d’une journée ne va pas empêcher le gouvernement d’appliquer ses plans. En Grande Bretagne, les syndicats des travailleurs ne soutiennent pas le mouvement des étudiants et n’appellent pas à combattre les réformes capitalistes. En France, les journées d’action qui rassemblaient 3 millions de manifestants n’ont pas empêchée l’adoption de la réforme des retraites.

Les difficultés du capitalisme accrues par la crise économique de 2008 montre que le capitalisme porte en lui la paupérisation des masses, même dans les pays les plus riches.
La dégradation des conditions de vie doit être combattue par une stratégie radicale, la grève générale. L’unité des travailleurs européens dans la grève générale et l’appropriation des moyens de production en résultant permettraient d’élever significativement le niveau de vie.
Les défaites des mouvements ne sont pas imputables à la combativité des masses. La stratégie des directions réformistes est la seule responsable. En France ou en Grèce par exemple la grève générale n’était pas hors sujet.
Les travailleurs qui estiment que la grève générale est indispensable doivent s’unir dans les mouvements : dans les manifestations, dans les syndicats, entre lieux de travail, dans les Assemblées générales… et dans un parti révolutionnaire marxiste.

La Feuille Militante

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