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La voix de son maître

"Le gouvernement vient de lancer une vaste offensive pour mettre à mal la pénurie de carburant qui concerne désormais le tiers des départements français. Les forces de l’ordre sont intervenues cette nuit pour débloquer les dépôts de La Rochelle, du Mans et de Donges… Ce site de stockage a été libéré vers quatre heures du matin par les gendarmes mobiles…"

Ce n’est pas une citation issue de Minute ou du Figaro. Ce n’est pas non plus le journal de TF1. Il s’agit de l’ouverture du journal télévisé de France 2 ce mercredi 20 octobre à 8 heures.

Le président de la République a déclaré ce même jour : "J’ai donné hier des instructions pour débloquer la totalité des dépôts de carburants afin de rétablir au plus tôt une situation normale."

L’on ne peut qu’admirer la brillante prestation fournie par France Télévision et le choix du vocabulaire employé de "vaste offensive" à " ce site de stockage a été libéré". Le ton martial reprend à merveille les velléités du communiqué de l’Elysée. Le résultat est pitoyable et rend d’une brulante actualité l’affiche de Mai 68 représentant le Général de Gaulle tenant une télévision sur l’écran de laquelle est écrit "La voix de son maître."

Le 20 octobre 2010

Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
jm-arberet.over-blog.com

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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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