Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestent pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur est imposé. La manifestation vire au cauchemar. Le préfet de Police est alors Maurice Papon, Préfet de police de Paris, qui s’était déjà illustré par son rôle dans la rafle et la déportation des Juifs à Bordeaux alors qu’il était secrétaire général de la préfecture de la Gironde. Sous ses ordres, les hordes de police vont se déchaîner. Des milliers de manifestants sont arrêtés, emprisonnés, torturés. Des centaines meurent, pour certains jetés vivants dans la Seine.
Alors que l’on attend toujours la reconnaissance officielle du crime commis ce jour-là , le Secrétaire d’Etat aux anciens combattants va "célébrer" cet anniversaire d’une bien étrange façon. En effet, le 19 octobre il va inaugurer la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie. Cette fondation, inscrite dans la loi du 23 février 2005, dont l’article 4 appelait à la promotion des "aspects positifs" de la colonisation, va participer à la négation de la réalité de la colonisation et à la politique bassement électoraliste du gouvernement.
Et le ventre est encore fécond d’où la bête immonde est sortie….
Le 17 octobre 2010
Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
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