Communiqué de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
Paris, le 15 octobre 2003
Cent vingt maison rasées, plus de 1 200 personnes privées de leurs toits, de
leurs biens, de leur histoire, en moins de trois jours à Rafah, dans le Sud
de la bande de Gaza. Enfants assassinés. Missile tiré dans la foule. Nouveau
bilan de la terreur militaire israélienne contre la population civile
palestinienne.
Opération destruction. Opération nettoyage. Opération effacement de la
présence d ¹une société. Opération éviction par le vide. Officiellement, « opération de sécurité », comme toujours. Pour « empêcher les armes de
circuler depuis l’Egypte ». Des armes ? Lesquelles, contre des chars
Merkava, des bulldozers, des hélicoptères de combat, une armée parmi les
plus puissantes de la région qui mobilise jusqu ¹à ses réservistes, mais dont
plusieurs pilotes refusent de participer aux opérations dites de «
répression », pour des raisons éthiques... Sécurité ? De qui ? Des 10.000
autres réfugiés dont les maisons ont été détruites ces trois dernières
années, au sein de la bande de Gaza dont plus des deux tiers de la
population sont des réfugiés de territoires interdits ? Sécurité de la
population palestinienne enfermée dans des micro-ghettos sans toits et
surpeuplés ? Sécurité de la population israélienne ? Imagine-t-elle
sérieusement fonder sa sécurité sur la négation de l’autre, de son droit à
la vie, de ses droits les plus élémentaires, sur l’éradication progressive
de ces « autres » privés de toute possibilité de travailler, d’éduquer, de
soigner, de vivre, jetés entre les murs de béton, de barbelés, et la mer ?
La terreur quotidienne imposée à un peuple ne ferait-elle donc pas boomerang
?
Il faut mettre un terme à cette spirale entretenue par Israël.
… Le Président de la République française et son ministre des Affaires
étrangères ont suggéré l’hypothèse d’une protection internationale du peuple
palestinien, d’une force dite d ¹interposition sur la frontière de 1967, qui
en garantirait l’intangibilité.
Quand la France en fera-t-elle une politique officielle, la défendant
sérieusement auprès de ses partenaires européens, de la PESC, au sein du
quartette, au Conseil de sécurité de l’ONU ?
C ¹est une première urgence.
… La sécurité passe par la protection. Elle suppose une paix réelle,
c ¹est-à -dire le droit.
L’obligation d ¹assistance à peuple en danger assigne à l’imposer.
… Nous exigeons également des sanctions économiques contre le gouvernement
israélien tant qu ¹il bafouera le droit et la vie humaine.
Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
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