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Dans les marécages anticastristes de Miami

Ros-Lehtinen aura-t-elle oublié sa connection avec Abramoff ?

SI la Représentante républicaine Ileana Ros-Lehtinen semble être sortie indemne du scandale qu’a déclenché le lobbyiste américano-israelà­ Jack Abramoff, plusieurs à Washington se souviennent de ses liens avec l’affaire qu’a omis d’examiner son ami John McCain, chargé "non sans raison" de l’enquête sénatoriale.

Le 13 mars 2006, la publication spécialiséen Roll Call révélait que la politicienne de Miami avait fait l’objet d’une enquête du Département de la justice conjointement avec huit autres membres du Congrès, certains d’entre eux connus publiquement comme de grands amis d’Abramoff.

Selon Roll Call, Ros-Lehtinen se trouvait parmi ceux qui n’avaient pas une « connection publique », c’est à dire connue, avec le personnage qui se trouve aujourd’hui détenu pour ses crimes.

La représentante du district 18 de la Floride a depuis toujours la réputation de rafoler des "junkets" , ces voyages de luxe offerts par les "lobbyistes" pour acheter, stimuler ou ramollir ce qui reste d’éthique aux politiciens corrompus.

Le 6 décembre dernier, un article du New York Times signalait que Ros-Lehtinen se trouvait parmi les congressistes qui consentaient le plus à se promener en échange de leurs votes. Le reportaje révélait que la politicienne avait joui d’un séjour au très luxueux hotel King David de Jerusalem et d’une fête de gala.

Ce cadeau lui avait été offert sous la couverture d’une prétendue conférence d’une semaine pour laquelle "à l’invitation de l’organiusateur, la firme américano-israélienne Doheny Global Group" les lobbyistes et exécutifs intéressés ont payé 18 000 dollars par participant.

Dans le dossier Abramoff, dans lequel le Département de la justice l’a impliqué en menant son enquête, Ros-Lehtinen, de façon évidente, a été favorisée par le sénateur John McCain, qui a participé activement, et non sans de bonnes raisons, à l’enquête sénatoriale sur cet énorme scandale.

Le sénateur réûblicain, ex candidat à la présidence des États-Unis, est célèbre pour ses liens "familiaux" avec la faune terroriste cubano-américaine de Miami, dont les éléments les plus radicaux l’ont assuré ensuite d’un appui indéfectible au cours des dernières élections.

Il faut rappeler que McCain est le chef de l’Institut républicain international, d’extrême droite, soutien financier des putschistes du Honduras et d’innombrables attaques contre les pays progressistes du continent.

L’autre voyage "historique" qu’a fait la Représentante en 2001 avec son mari, Dexter Lehtinen, et ses deux filles Amanda et Patricia, sous le prétexte quelque peu ironique de "renforcer les liens entre Israel et la communauté hispanique" .est également mémorable

Le Fonds Aish HaTorah, une organisation sioniste de Jerusalem, s’est chargé de la facture de 24 000 ollars qui incluait les 10 000 dollars d’un circuit en hélicoptère de Masada, site de prédilection des secteurs israéliens les plus belliqueux.

Un autre voyage peu scrupuleux dont a bénéficié Ros-Lehtinen lui a été offert en 2001 par un partenaire de Jack Abramoff, le lobbyiste Ed Buckham, de la firme Alexander Strategy Group, sous la couverture du groupe coréen Hanwha. A cette occasion, la politicienne a savouré les bontés dispensées par l’intermédiaire de ses hôtes de Séoul.

McCain et ses enquêteurs du Sénat ont oublié d"étudier un pélerinage aussi juteux.

Fin 2006, le Comité de la campagne démócrate pour le Congrès (Democratic Congressional Campaign Committee) a révélé comment le représentant Mario Dà­az-Balart a accepté 10 000 dollars du fonds ARMPAC de Tom Delay.

Simultáneamente, la Associated Press revélait que los congressistes cubano-américains Lincoln et Mario Dà­az-Balart, ainsi que Ileana Ros-Lehtinen ont voté 93% du temps avec Tom Delay.

A la fin des procédures judiciaires orientées par l’ex Procureur général bushiste Alberto Gozales, celui qui a protégé Posada Carriles, Abramoff n’a été déclaré coupable que de deux des six accusations portées contre lui après en être arrivé à une entente avec le ministère public.

Jack Abramoff se trouve détenu à la prison de Cumberland, dans l’état du Maryland, à une heure et demi de route de Washington par l’Autoroute 68. Il sait déjà qu’il sera libéré le 4 décembre prochain.

Jean-Guy Allard

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