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Auteur : Esther VIVAS

Face à la crise alimentaire, quelles alternatives ?

Esther VIVAS

La crise alimentaire a laissé sans nourriture des milliers de personnes dans le monde entier. Aux 850 millions d’affamés, la Banque Mondiale ajoute cent autres millions, dont la crise actuelle est responsable. Le « tsunami » de la faim n’a rien de naturel, c’est le résultat des politiques néolibérales imposées depuis des dizaines d’années par les institutions internationales.

Mais, face à cette situation, quelles sont les alternatives ? Un autre mode de production, de distribution et consommation d'aliments est-il possible ? Avant d'aborder ces questions, il est important de signaler quelques-unes des principales causes structurelles responsables de cette situation. En premier lieu, un des facteurs qui expliquent la situation de famine des communautés est l'usurpation de leurs ressources naturelles. La terre, l'eau, les semences… ne sont plus un bien public car elles ont été privatisées. La production d'aliments est passée de l'agriculture familiale à l'agriculture industrielle et est devenue un mécanisme d'enrichissement du capital. La nourriture, qui avait pour valeur fondamentale de nous nourrir, a maintenant une valeur marchande. Pour cette raison, et malgré le fait qu'il n'y a jamais eu autant de nourriture, nous n'y avons pas accès à moins d'en payer un prix chaque jour plus élevé. Si les agriculteurs n'ont plus de terre pour se nourrir, ni (…) Lire la suite »