La crise alimentaire fait des ravages dans le monde. Il s’agit d’une crise silencieuse, elle ne fait pas la une des journaux et n’intéresse ni la Banque centrale européenne, ni le Fonds Monétaire International, ni la Commission européenne. Pourtant, elle touche 870 millions de personnes qui souffrent de la faim. C’est ce qu’indique le rapport « Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde 2012 », présenté cette semaine par l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté le mardi 25 septembre à Madrid, à l’appel de la plateforme « Debout ! » et de la Coordination du 25S, pour protester contre la séquestration de la souveraineté populaire par les banques et les « marchés ». La répression, une fois de plus, a été brutale, laissant des dizaines de blessés et de nombreuses arrestations. Dans cet article, Esther Vivas revient sur les motivations de cette mobilisation et sur les causes d’une répression policière sans cesse plus brutale.
On va sauver les marchés et non le climat. C’est ainsi que nous pourrions résumer les constats sur la 17e Conférence des Parties (COP17) de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) qui s’est déroulée à Durban, en Afrique du Sud, du 28 novembre au 10 décembre.
Esther Vivas est membre du Centre d’Études sur les Mouvements Sociaux de l’Universitat Pompeu Fabra de Barcelone. Activiste sociale pour la souveraineté alimentaire et militante du mouvement antimondialisation, elle nous alerte sur la prédominance du capital privé qui impose les goûts, marques et produits. En collaboration avec Xavier Montagut, elle a publié les livres ’Del Campo al Plato’, ’Où va le commerce équitable ?’ et ’Supermercados, no gracias’.