Il y a trente ans, en septembre 1989, à Creil dans la région parisienne éclatait l’affaire du voile qui, aujourd’hui, n’est toujours pas résolue. Cependant, rappelons-nous, en 1979, il y a quarante ans en Iran et en Grande Bretagne, comme le rappelle Amin Maalouf dans son dernier livre « Le naufrage des civilisations » (Paris, Grasset 2019), éclataient deux révolutions conservatrices : la prise de pouvoir par l’Ayatollah Khomeiny et la mise en place du néolibéralisme par Margareth Thatcher.
Le nouveau jeu à la mode : « Pokemon go ». Il s’agit via un smartphone de trouver et d’éliminer un maximum de « pokemon », c’est-à-dire de petits personnages fictifs qui peuvent se trouver virtuellement en n’importe quel endroit réel. Par une belle opération de marketing, les promoteurs de ce jeu entraînent des milliers d’usagers à se livrer à une sorte de chasse en se déplaçant avec leur smartphone dans tous les endroits possibles et imaginables où parfois au péril de leur vie, ils échappent à tout contact avec le monde tangible. On peut trouver des « pokemon » jusque dans le site du camp d’Auschwitz, ce qui prouve que pour les transnationales du Big Data il n’y a ni frontière ni valeur morale, seule la valeur financière compte.
Dans Le Soir du jeudi 3 mars 2016, Madame Manuela Cadelli, présidente de l’Association syndicale des magistrats en Belgique, a fait paraître une tribune intitulée « le néolibéralisme est un fascisme ! ». Madame Cadelli est en effet connue pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. L’année dernière, par exemple, elle a dénoncé avec vigueur la politisation du Conseil supérieur de la Justice, alors qu’il a été créé pour éviter cette fameuse politisation. Aujourd’hui, elle s’attaque au néolibéralisme bien présent dans le gouvernement de Charles Michel.
Ces trois dernières semaines ont été marquées par les massacres de l’Etat islamique à Paris et leurs conséquences sur les libertés fondamentales. Le juge d’instruction belge Michel Claise n’hésite pas à affirmer dans un entretien à la Libre Belgique du 5 décembre : « Le blanchiment d’argent et la corruption représentent 6 % du PIB mondial, soit des milliers de milliards d’euros. Sans criminalité financière, il n’y a pas de massacre au Bataclan. Tout est imbriqué. Ce qui s’est passé à Paris est un épiphénomène. Il va y avoir d’autres attentats ou des cyberattaques importantes, si l’on n’agit pas. On est dans une situation telle qu’on va prendre une vague en pleine poire. »
Deux gouttes d’eau dans la mer
C’est souvent dans l’oppression que quelques-uns éprouvent le besoin de changer les rapports sociaux, de construire quelque-chose de nouveau.
Voici deux initiatives parmi bien d’autres qui, si elles sont infimes au regard des enjeux du conflit, amènent l’espoir. L’occupant l’a d’ailleurs bien compris, car il fait tout pour les entraver.
Deux Etats ? Impossible !
J’ai posé la question suivante à Michel Warschawski : que pense-t-il de la thèse de Charles Enderlin exposée dans son récent ouvrage « Au nom du Temple » (Seuil, 2013), à savoir la mainmise du religieux sur la société et la politique israéliennes ?