Voila nous y sommes. A moins de quinze jours des élections régionales. Depuis cinq mois de campagne électorale, voila que s’amplifie le vacarme des vociférations de toutes sortes orchestré par les magnats industriels de la fabrique de l’opinion. Ceux-là même qui s’attachent à tant stériliser le débat public où s’affrontent tranquillement journalistes et politiciens, VRP du grand capital, comme des tribuns de la plèbe, patriciens et gladiateurs sur la scène de la joute électorale verbale.
Depuis que la société est organisée de façon à ce qu’un maigre panel de gouvernant(e)s gère les affaires publiques de la nation, c’est-à -dire depuis que le pouvoir politique a consolidé la centralisation des pôles de décisions, l’individu lambda ne bénéficie pas du poids considérable qu’il pourrait avoir en tant qu’entité physique libre et autonome.
Nous sommes tous les pions d’un échiquier géant, où le pion ne peut que difficilement mettre le roi en échec. Nous évoluons sur un terrain où le jeu se fait à sens unique, où le roi s’est depuis longtemps transformé en fou, dans un tournoi d’échecs entre la finance et le commerce international.