« Ils font la fête au mois d'juillet, en souv'nir d'une révolution, qui n'a jamais éliminé la misère et l'exploitation, ils s'abreuvent de bals populaires, d'feux d'artifice et de flonflons, ils pensent oublier dans la bière qu'ils sont gouvernés comme des pions. » (Hexagone, Renaud Séchan).
Voilà , nous y sommes. Mi-juillet. Un grand moment de propagande historique se joue dans la mémoire collective et déjoue l'impartialité de notre culture historique, philosophique, politique et sociale. Voila que la France militariste va se fixer devant les télécrans numériques pour admirer la 132ème parade belliciste, nationaliste et paranoïaque d'une armée agenouillée au chevet des délires sécuritaires d'un gouvernement policier. Et oui, tradition du 14 Juillet oblige. Parbleu ! Rends-toi compte, citoyen français, deux-cent vingt et un ans de liberté ! Et cela s'arrose chaque été depuis 1880 ! Alors commémorons…
Le 14 Juillet célèbre la Fête de la Fédération, qui eût lieu le 14 Juillet (…)Lire la suite »
Dans le chaos social et l'hypnose collective qui nous jouent l'ode du racisme d'État banalisé sous le son des sirènes policées et des coercitions arbitraires que les lois des Hommes imposent à leurs subalternes de respecter, je regarde mes semblables commencer à se réapproprier collectivement les clés de leur destin. Les maîtres capitalistes les leurs avaient subtilisées en verrouillant l'action collective dans les articles des constitutions démocratiques. Du moins, ils les lorgnent envieusement, ces clés. Ils lèvent des poings serrés en l'air et crient leur colère dans l'ère de l'indignation par leur détermination à ne plus s'assujettir aux chefs qui ont piétiné et cadenassé leurs droits sociaux par pure idéologie. Espérons que ces huées plébéiennes ne seront pas des clameurs vaines récupérées par d'autres classes d'affameurs de la première heure.
Car la violence structurelle qui accompagne le pouvoir est telle que la misère et les embûches ne sont jamais très loin de nos (…)Lire la suite »
Mai 2011, et le monde est enfin guéri de l'effroyable Mal du siècle qui semait la peur depuis dix ans, du chef de la grande nébuleuse terroriste islamiste qui colonise nos espaces si respectables où il fait si bon vivre. Oui, nous sommes l'Axe du Bien. On le sait tous, et ce n'est pas préjuger que de dire que tout ce qui est dirigé contre nous est du terrorisme. L'inverse, comme en sciences, est une hypothèse à vérifier mais là , je n'ai plus d'éprouvettes…
1. Quand la sauvagerie occidentale joue ses cartes de libératrice des peuples…
Nous avons pu observer le 2 mai dernier les démocrates irréprochables 'soldats de la paix' de l'outre-mer participer au jeu de la liberté, et supprimer l'ennemi public numéro un des États-Unis. Autant dire, l'ennemi public numéro un du monde entier puisque l'Oncle Sam décrotte ses bottes un peu partout où ça lui chante. Ouh, ça m'a l'air étrange tout ça. Pourquoi exécuter tout d'un coup ce chef terroriste ? Les besoins de renforcement de la (…)Lire la suite »
C'est le printemps, la nature bourgeonne, déploie son énergie pour réchauffer l'atmosphère et sortir des longues journées froides que l'hiver a figées. Bref, la nature revit, et il n'y a bien qu'elle. Partout ailleurs, il y a dans l'air ce parfum moisi d'une ère nouvelle qui ramène ses effluves de honte latente et de colère indicible, d'une inénarrable mascarade dans les arcanes du pouvoir des puissants qui jouent leurs cartes impérialistes à la sauce sanguinaire du 21ème siècle, et se déjouent des lois lorsqu'elles leurs sont défavorables. Ce, alors que le troupeau dérouté, qui n'a de puissance de décision qu'un papier dans l'isoloir tous les cinq ans, n'a aucun moyen de mettre un coup d'arrêt aux agissements criminels des chefs impérialistes.
L'hiver occidental 2011 fut placé sous l'aura médiatique des « révolutions de printemps ». Soudainement, l'Occident, l'OTAN et le G8 se souciaient du sort de l'Afrique…mais surtout de ses flux financiers Nord-Nord. Ce sera peut-être la (…)Lire la suite »
Tiens, il paraît que nous vivons en démocratie, et que celle-ci s'exprime par le vote et la liberté d'expression. C'est même écrit dans la constitution et les livres scolaires que nous sommes des citoyens libres et égaux en droit, que nous pouvons choisir nos représentants au suffrage universel direct. Le papier ne refuse pas l'encre.
L'école, lieu d'apprentissage des codes institutionnels, formatage des cerveaux pour le pouvoir de quelques uns.
On m'avait dit à l'école qu'il était important de voter, car l'exercice de la citoyenneté reviendrait au peuple, et que l'abstention représente un danger pour la démocratie, un acte passif favorisant la montée des extrêmes. C'est plutôt pour consentir à la légitimité d'une petite poignée d'Hommes qui font la loi pour 90% de la population, que nous votons. Et bien j'ai sans vergogne délibérément déserté les urnes lors de ces deux rendez-vous électoraux. Même pas abstentionniste, je suis, pour les politologues éclairés, une espèce de (…)Lire la suite »
Quand le G8 devient révolutionnaire…
…C'est qu'il y a peut-être une anguille sous roche, tel un miroir au soleil dont les reflets dirigent notre oeil vers une autre direction pour observer une autre réalité.Ce texte ne présentera pas l'état actuel des choses et ne fournira pas une explication éclairée de ce qui se passe en Afrique du Nord, puisqu'il est écrit à distance, sous le feu des projecteurs de la scène médiatique. Donc, sous l'emprise de la désinformation, des croyances collectives préfabriquées, des trompe-l'oeil bien connus quotidiennement alimentés par les informateurs éclairés de la presse à sensations fortes.
En tant qu'acteurs socialisés en partie avec des manuels scolaires où l'arrogance rime avec néo-colonialisme, où l'on ne sait rien du « Monde Arabe »,- les livres d'histoire-géographie au lycée ne traitent que les États-Unis, l'Union Européenne et le Japon ou l'Asie, les guerres mondiales et de temps en temps les croisades, grossièrement tout ce qui concerne (…)Lire la suite »
Voilà maintenant trois mois que la presse à sensations fortes des États puissants a continuellement du grain à moudre dans les bureaux des grandes tours en verre où se produit l'information. Les tribunes s'enflamment sur les manoeuvres militaires, les déclarations non sincères des responsables politiques, le nombre de morts en Libye, entre mille et six mille, (oui les journalistes français sont très précis entre eux), les malversations mises au grand jour de ministres accueillis comme des princes moyenâgeux depuis toujours par les dictateurs. Chaque polémique défraie la chronique, chaque ministre possède ses casseroles pays par pays, si bien qu'on en oublie même la manière dont l'antichambre élyséenne du néolibéralisme déstructure et démantèle l'État dans sa cuisine avariée du peuple. Passées sous silence la réforme des laboratoires d'analyses médicales, l'empêchement programmé (1er avril 2011) de commercialiser des produits de phytothérapie, les expulsions de « sans-papiers », la (…)Lire la suite »
En cette époque formidable où les cerveaux semblent, en apparence, être en train de se libérer collectivement du joug de leurs oppresseurs, il y a comme une bourrasque d'espoir qui décoiffe un petit peu la longue et fine chevelure de l'oligarchie financière. Nombre de militants contestataires évoquent une pomme pourrie, ou une tumeur qui s'est généralisée pour traiter des effets de la globalisation marchande sur la planète. Les soulèvements populaires actuels provenant d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont-ils alors le début d'une lourde chimiothérapie contre l'impérialisme néolibéral ? Les peuples oppressés auraient, d'un coup, pris collectivement la décision de s'affranchir de leurs maîtres illégitimes ? En ébullition, en lutte collective contre leurs despotes soutenus par l'oligarchie néolibérale, ils feraient leur révolution démocratique ?
Oui et non, dira-t-on. Non, car comme quand passe un ouragan surpuissant, la tempête fait des dégâts, les arbres tombent mais les (…)Lire la suite »
I/ Réveil amer des élites : un vent de révolte populaire fait trembler les chaumières.
Le réveil sonne. Un peut trop tôt, mais c'est toujours trop tôt quand il faut ouvrir les yeux. Hier, on s'est bien gavés quand-même. Grosse soirée, j'me suis encore fait un max de flouze. Les kilos de coke importés d'Amérique Latine par mes esclaves ont bien galvanisé le sentiment de puissance à l'assemblée de la petite tablée luxueuse. On a bien ri, la fête semblait interminable, nous étions entre nous, comme on dit. J'ai rincé tout le monde à vue, mais bon, c'est de la bonne came, et je suis sur qu'ils reviendront demain.
Je peine à ouvrir les yeux pour lutter contre la sonnette d'alarme dont le vacarme strident me perce les tympans, et l'angoisse de la redescente se fait sentir, ainsi qu'une sèche gueule de bois qui m'obligera à m'adapter à ce jour nouveau qui s'annonce.
Hier, c'était comme dans un rêve. Nous étions libres, et surpuissants contre quiconque viendrait gâcher la soirée. (…)Lire la suite »
I/ La société civile internationale, plongée dans l'abîme.
De 2000 à 2010, le monde a pu observer la dégradation rapide des conditions de vie, non seulement dans les pays dits du Tiers Monde, mais aussi dans les pays riches de l'Occident. Les accords de libre échange signés de la décennie antérieure ont montré leurs façades d'écrans de fumée, concentrant les capitaux entre les riches du Nord économique, et ceux du même Nord. Les attentats du 11 septembre 2001 ont profondément chamboulé l'ordre géopolitique mondial, donnant du grain à moudre au terrorisme impérial des États-Unis pour asservir le Moyen-Orient, le plonger dans le chaos pour perpétuer l'hégémonie étasunienne, et voilà que depuis, règne un parfum d'anti-islamisme électoraliste primaire à l'autel du microcosme politico-médiatique occidental. Les conflits armés et trafics d'armes ont prospéré, dans le soutien des gouvernements occidentaux avec les dictatures, les paramilitaires et les forces décuplées de l'OTAN. Dans le (…)Lire la suite »