« C'est de l'ignorance de nos droits, que l'arbitraire tire sa plus grande force. » Cette phrase de Denis Langlois, écrivain français pacifiste et observateur judiciaire de plusieurs procès politiques en Grèce, Espagne, Algérie, Koweït, Mali, résume à elle-même ce qui nous attend à l'avenir : si la population continue à fermer les yeux, dans un sommeil hypnotique sur la manière dont elle se fait piétiner ses droits par les sbires qu'elle croit avoir élus, nous n'aurons en retour que le bruit des bottes, le vacarme policier des coups de matraques distribués gratuitement sans distinction, et la mise sous verrou de toute contestation. Et la terreur généralisée, conscientisée, intégrée par tous et perçue comme normale. Il sera bientôt trop tard pour faire marche arrière, lorsque nous penserons, exaspérés, à ce que fut le temps où nos existences pouvaient encore se laisser aller à des actes non conformes et des pensées subversives.
Il y a une atmosphère si nauséabonde au bal des (…)Lire la suite »
Le titre, certes, est un peu bancal, mais il est à l'image de la société, où nous sommes tous embarqués de force sur un Titanic, sachant qu'il n'y a plus de canots de sauvetage et que l'iceberg n'est pas loin. Le capitaine du navire, seul dans sa tour d'ivoire, est aveugle. Les bourgeois de la première classe (classe dirigeante) sont occupés à table à soigner leurs économies, fumant, buvant et jouant au poker. Les pantins de la seconde classe (classe supérieure ne travaillant peu ou pas du tout et retraités), commencent à voir de loin un iceberg qu'ils disent joli au début, puis s'inquiètent de voir, sans contrôler, le paquebot se diriger contre cet immense mur de glace, avant de s'apeurer devant l'inévitable mort qui les attend. Les esclaves de la troisième classe (salariés, travailleurs indépendants, travailleurs précaires, chômeurs etc), eux, ne voient rien. Ils sont enfermés dans les sous terrains à alimenter le navire en charbon, et seront les plus durement touchés par le choc (…)Lire la suite »
Le libéralisme économique voudrait, dans son utopie idéologique, que chaque humain sur la Terre soit son propre entrepreneur, qu'il s'autogère. L'individu, est le seul à savoir ce qui est bon pour lui. Il doit donner de sa personne en permanence, savoir se vendre pour dynamiser la société, et avoir des chances que celle-ci lui rétribue les bienfaits de la « communauté » s'il y a contribué. Le bonheur par le travail, ou plutôt, la mise en liberté conditionnelle de l'individu dans ses sphères sociales. La participation de tous par le travail à la production de richesses et de savoirs permet ainsi un rapport agrégeant la fixation d'un prix d'équilibre, situé entre l'ajustement de l'offre et de la demande et selon la valeur (temps de travail fourni) d'un bien. L'homo-oeconomicus, rationnel et utilitariste, cherche ainsi à minimiser son coût pour tirer un maximum d'avantages à ce qu'on lui offre.
Mais le prix d'équilibre n'a jamais existé, et la chimiothérapie du travail n'a jamais (…)Lire la suite »
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18 novembre 2010
Les prochains soulèvements se durciront, or le pouvoir politique et économique le sait.
Le stade ultime du capitalisme est le fascisme, selon les adeptes de l'idéologie marxiste. Il correspond, globalement à l'état où le chef d'État dicte sans merci la politique à ses subalternes, avec l'appui inconditionné des forces de propagande pour faire accepter aux foules l'idéologie dominante du travail, de l'exaltation du sentiment national, et d'une société purifiée, libérée des parasites étrangers, proies faciles sur lesquelles on tape pour aseptiser les consciences populaires et les faire converger vers de faux ennemis communs. Les masses dominées ayant plus ou moins conscience d'être exploitées n'ont d'autres choix que d'obéir à l'ordre établi, de servir les classes dirigeantes et leur pouvoir, sous peine de choir dans le caniveau sous les balles policières protectrices de l'Empire, du moins pour le moment, de subir la violence gratuite et décomplexée des forces de l'ordre établi si l'on s'égare à participer à quelconque manifestation d'opposition.
Après la république (…)Lire la suite »
On y est. Le dégoût et la rage se sont invités à mon réveil ce matin. L'envie de vomir dans mon café aussi. Voila, c'est en ce jour de grisaille que le sénat a entériné ce à quoi nous nous attendions tous, pile le jour des vacances scolaires histoire d'enterrer une grève presque générale qui dure depuis mi-octobre. Comme d'habitude, le pouvoir passe en force sans écouter la population, ses peurs et ses besoins (représentativité démocratique ?). C'est un samedi 23 octobre donc, que fut signé l'arrêt de mort anticipée de milliers de travailleurs français (indépendants, artisans/salariés du bâtiment, travaux publics et autres métiers « d'extérieur »), contre les en-cravatés notables parlementaires et les bourgeois d'affaires du Medef déjeunant à la table du sacrosaint Capital, qui ont une espérance de vie à cinquante ans beaucoup plus élevée que les premiers qui subiront la loi dont l'impact est aussi dégueulasse que son instigateur ministre du Travail. Les manifestations, les (…)Lire la suite »
Aujourd'hui, mardi 12 octobre, c'est jour de manif. La France se mobilise pour son avenir contre ce qu'on appelle une réforme dans la novlangue libérale, contre la casse du système des retraites. Battant le pavé, muni de banderoles et d'accoutrements d'opposant au régime, l'on se prend à rêver d'un changement, clamant des slogans révolutionnaires. Plus, le sourire qu'apporte cette union du peuple dans les revendications nous fait prendre conscience qu'il faudrait peu de choses pour ainsi dilapider ceux qui se sont faits rois et reprendre le pouvoir sur la gestion de nos vies. C'est la vie démocratique, paraît-il, que de n'avoir comme droit à la contestation de l'autorité que des manifestations dites conventionnelles, calmes, douces, cerclées de dispositifs policiers et gentiment demandées à l'administration, tout en sachant que la classe oligarchique continue de passer ses lois en force, dans le mépris total de "sa" population. Et quelle ingéniosité des temps sarkozyques, sans (…)Lire la suite »
N'étant ni vénézuélien, ni présent sur place, je clique, via mon ordinateur sur les liens des versions web des grands journaux proposés par Google Actu en ce lundi 27 septembre 2010. Et oui, nous dit-on, il faut se tenir informés. C'est important de lire la presse. Pardon, que dis-je ?! C'est important, de lire la vérité. Ca produit de l'échange, du lien social, et génère une meilleure compréhension du monde, ce qui est capital dans une société mondiale à l'avenir instable, nous dit-on même dans les amphis. Comme nous savons, maintenant que l'information à l'ère numérique de la communication où les idées doivent se diffuser rapidement pour qu'un organisme de presse soit rentable, nous devrions aussi savoir qu'il est possible, au demeurant, que ce qu'on lit est toujours orienté voir tronqué. Qu'un article peut être truffé de manière consciente ou inconsciente de raccourcis idéologiques ou professionnels, par soucis déontologique d'autocensure du journaliste. Alors, puisque le temps (…)Lire la suite »
Aristote, l'un des penseurs antiques le plus célèbre de la philosophie politique occidentale que l'Histoire ait retenu, aurait écrit que "l'Homme est un animal social".
Vraisemblablement, cet homme écrivait à une époque où l'individualisme généré par la globalisation néolibérale et l'esclavage aliénant sans chaînes des temps modernes n'existaient pas encore. L'Homme d'aujourd'hui est certes un animal social par nature, puisqu'il a besoin d'échanger avec ses semblables pour se cultiver, se développer, survivre, et l'environnement devient hostile pour qui vagabonde en autarcie. Mais l'humain est surtout devenu un animal moderne drogué à la technologie, et à la multitude de petits gadgets électroniques (GPS et autres passes temps reliés aux satellites, aïe phone, aïe pad, aïe pod) dont on parvient à se convaincre qu'ils sont utiles à l'évolution humaine une fois qu'écoulés sur le marché des biens, que les nouveaux besoins créés par les entreprises ont été comblés.
C'est l'Histoire (…)Lire la suite »
Depuis bientôt deux ans, les États occidentaux tentent de faire payer leur crise économique aux sociétés civiles du monde entier, et colmatent les brèches de leurs canots de sauvetage, gangrénés par le flamboyant totalitarisme des marchés financiers et la connivence permanente entre monde abstrait de la spéculation financière et classe politique.
Cette classe versaillaise de hauts fonctionnaires d'État se targue d'être démocrate au chevet du peuple là où ces hommes ne sont qu'une bureaucratique oligarchie, fidèles serviteurs de l'Empire capitaliste, qui manifestent une folie obsessionnelle à imposer une mainmise permanente sur sa population : mise sous cadenas des cerveaux, contrôle de l'information en considérant les médias comme ambassadeurs de la vérité, révoltes et résistances ankylosées, télésurveillance, politique du tout sécuritaire, exaltation des peurs, division des foules... Nous vivons une époque formidable où Big Brother règne en maître sur les esclaves des temps (…)Lire la suite »
« Le boulot des intellectuels du courant dominant, c'est de servir en quelque sorte de "clergé laïque", de s'assurer du maintien de la foi doctrinale. Si vous remontez à une époque où l'Église dominait, c'est ce que faisait le clergé : c'étaient eux qui guettaient et traquaient l'hérésie. Et lorsque les sociétés sont devenues plus laïques [...], les mêmes contrôles sont restés nécessaires : les institutions devaient continuer à se défendre, après tout, et si elles ne le pouvaient pas le faire en brûlant les gens sur le bûcher [...], il leur fallait trouver d'autres moyens. Petit à petit, cette responsabilité a été transférée vers la classe intellectuelle - être les gardiens de la vérité politique sacrée, des hommes de main en quelque sorte. »
Cette phrase de Noam Chomsky, celui que l'on appelle le plus grand intellectuel de tous les temps avant de le taxer à tort d'anarcho-marxiste antisémite résume parfaitement le rôle et l'influence des intellectuels médiatiquement tolérés dans (…)Lire la suite »