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Auteur : Salim METREF

Sous la pandémie couve le nouveau monde

Salim METREF

La pandémie actuelle ne doit pas nous empêcher d’essayer de décrypter la crise géopolitique qui lui est sous-jacente. Jamais le leadership du monde n’a été autant malmené, ni remis en cause. Le grand chamboulement est en cours. Les événements se précipitent et s’accélèrent.

La fin de l’histoire n’est pas d’actualité tout comme la pérennité de la mondialisation et de ses effets dévastateurs. Et le choc des civilisations brandi pour masquer les plus grandes terreurs de l’histoire humaine comme celles infligées aux Indiens d’Amérique où présentement au peuple palestinien en errance et mutilé par la répression n’aura pas lieu. Les nouvelles puissances se mettent en place et les anciennes se résignent. Les peuples s’émancipent et seuls les pouvoirs aveugles rusent. Et pendant que l’Europe s’effondre, les Etats-Unis s’agrippent pour ne pas sombrer. Le show must go on n’éclipsera pas la leçon nord-coréenne et au large des philippines des soldats étasuniens tombent malades sur un porte avions censé défier la mer de Chine. La Chine qui triomphe chez elle d’une crise sanitaire jamais égalée, qu’elle a affrontée toute seule, sort plus que jamais grandie de cette épreuve dont seul l’avenir nous précisera l’origine. Et pendant que des Italiens hissent le drapeau Chinois à la place de l’emblème (...) Lire la suite »

Pourquoi les Israéliens s’intéresseraient-ils de prés aux élections présidentielles algériennes d’avril 2019 ?

Salim METREF
Qui pourrait croire un seul instant et comme prétendu par un journaliste israélien que la France officielle, celle d’Emmanuel Macron, est en mesure de faire, et accessoirement de défaire, les présidents algériens. La puissance supposée de ses réseaux d’influence en Algérie permettrait ainsi à ce pays non seulement d’arbitrer les joutes électorales mais de designer aussi certains candidats. Cela relève bien entendu de simples supputations d’observateurs non avertis qui ne se rendent pas compte que l’hexagone qui fait face aujourd’hui à une crise politique interne majeure provoquée par un profond mouvement de contestation populaire qui va en s’amplifiant et qui exige le départ pur et simple de l’actuel locataire de l’Elysée, peut difficilement prétendre à un rôle prépondérant sur la scène internationale et accessoirement régionale. La perte d’influence de la France officielle est actée en Afrique face notamment au déferlement de la Chine et est largement entamée au Proche-Orient au profit de la Russie dans un (...) Lire la suite »

Barcelone-Paris-Barcelone, l’aller-retour d’un encombrant opportuniste

Salim METREF
Il fut le triste ténor d’un combat d’arrière-garde, celui de l’élimination de tout fait musulman sur la scène politico-médiatique française. Bien avant le récidiviste Zemmour et la horde de prétendus néoconservateurs qui l’accompagne, il combattit au nom de la laïcité, non pas cette loi destinée à permettre la coexistence pacifique entre les différents cultes mais la sienne, celle érigée par lui-même et ses compères en nouvelle religion devant se substituer aux autres révélées. Ce combat se concentrera exclusivement sur l’Islam et il ne cessa de déployer son énergie contre le port du voile devenu subitement son nouveau cheval de bataille. Grâce au compagnonnage d’une virtuose du violon, il se rapprocha de la communauté juive espérant ainsi devenir un jour plus que ministre, plus que ministre de l’intérieur, et plus que même le premier d’entre eux et franchir pourquoi pas le perron de l’Elysée. Il devint ainsi plus royaliste que le roi et défendit avec acharnement Israël tout en s’abstenant de dénoncer ne serait-ce (...) Lire la suite »

Voilà, voilà, que ça recommence.

Salim METREF
S’il fallait retenir un titre du regretté Rachid Taha et du groupe carte de séjour, ce serait certainement celui-là. A coté du non moins célèbre Banlieue de Karim Kacel, cette chanson est aussi devenue le cri de ralliement de ces milliers d’enfants d’immigrés qui ont vécu et grandi dans ces zones lugubres, cet univers presque carcéral qu’il faudra porter en bandoulière et surtout vite quitter. Mais à coté, il faudra aussi subir les humeurs noires des politiques et des hommes des médias qui banaliseront les concepts les plus abjects et réussiront à les faire partager par le plus grand nombre. Une chanson culte, prémonitoire et ce bien avant que Rachid Taha n’interprète le sublime Ya Raiah du regretté cheikh Dahmane El Harrachi que l’enfant de l’Algérie profonde rendit mondialement célèbre. Chantée par Rachid Taha avec sa voix enrayée comme celle de Janis Joplin, Ya Raiah incarnera subitement un hymne au retour comme substitut à l’exclusion mais surtout comme ultime refuge dans la dignité. Un pèlerinage au (...) Lire la suite »

Algérie : La tentation sécessionniste ? Parlons-en

Salim METREF
Pour éviter toute équivoque, plantons d’abord le décor. L’Algérie est une et indivisible. Portée par une histoire millénaire, la nation algérienne ne pourra que connaitre le destin qui lui échoit, celui d’une puissance qui rayonnera sur toute l’Afrique, la Méditerranée et le sud de l’Europe et qui graduellement se subsistera à d’autres puissances qui inéluctablement ont déjà entamé leur déclin. En plus des traumatismes endurés durant la période coloniale, l’Algérie a eu parfois à subir depuis l’indépendance les conséquences de choix politiques qui souvent, inconsciemment où pas, ont en reproduit d’autres parfois similaires aux premiers. Et puisque le débat est désormais public et ouvert, la question de la tentation autonomiste voire indépendantiste en Kabylie mais pas seulement puisque la ferveur sécessionniste s’est déjà révélée ailleurs comme dans le sud, les Aurès ainsi que dans d’autres régions où des manifestations similaires peuvent la suggérer bien qu’elle ne soient que de l’ordre du non-dit mérite d’être (...) Lire la suite »
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Don’t tread on me.

Salim METREF
Les récents changements opérés à la tête de la diplomatie américaine ne seraient pas sans signification politique et dépasseraient largement une soudaine incompatibilité d’humeur devenue intenable entre un Président Trump en quête d’un leadership mondial plus que jamais contesté et un Rex Tillerson dont le moins que l’on puisse dire est qu’il a jusqu’à son éviction plutôt incarné le rôle d’une colombe dans un sérail politique américain qui pullule plutôt de faucons. Et l’un deux vient en tous les cas d’être plébiscité. Ancien patron du renseignement, d’origine italienne, proche des thèses du populiste Tea Party, mouvement ayant largement soutenu la candidature du Président Trump, Mike Pompeo sera celui qui selon les projections de certains spécialistes redonnera de la vigueur à la politique étrangère des Etats-Unis. Et dans le jargon diplomatique de ce pays, vigueur signifierait guerres et complots. Mais quelle incidence pourrait avoir ce changement sur les rapports de force internationaux et sur les principaux (...) Lire la suite »

Les régimes arabes viendraient-ils au secours de Netanyahu ?

Salim METREF
Les régimes arabes viendraient-ils au secours de Netanyahu ? Les derniers développements de la scène proche-orientale pourraient le laisser penser. Soupçonné d’être impliqué dans des affaires de corruption impliquant également ses proches, de plus en plus contesté par ses propres administrés, largué par certains puissants de ce monde, ce criminel de guerre passible de la cour pénale internationale ne pouvait rêver d’une telle aubaine. Desserrer l’étau sur sa propre personne en exploitant les opportunités que lui offrent les récents événements que connaît le Proche-Orient. La mèche a bel et bien été allumée par le Président Tump. Ce dernier a réussi dans un premier temps à briser le consensus de façade qui caractérisait les monarchies du Golf en isolant le Qatar de son voisinage immédiat sous le prétexte de son soutien financier au terrorisme international. En réalité ce petit émirat paye son soutien à la cause palestinienne et à son avant-garde politico-militaire incarnée par le Hamas et le Djihad Islamique et (...) Lire la suite »

Algérie, Maroc, seul l’essentiel nous incombe

Salim METREF
Lorsque le gouvernement marocain s’est attaqué à l’Algérie, à ses symboles et à son peuple, nombreux ont été celles et ceux qui ne se sont fait pas priés pour le dénoncer, le dire et l’écrire convaincus qu’ils étaient et qu’ils sont toujours que ce pays qui continue de subir les incessants sévices que nous lui infligeons doit être toujours défendu. Mais beaucoup sont aussi convaincus que l’amitié entre les peuples et le respect mutuel entre les états sont immuables. Et dans ce contexte, la diplomatie est toujours ce qu’il reste lorsque la certitude que toutes les autres voies de recours pour espérer reconstruire et retisser des liens parfois ancestraux qui unissent sont épuisées. Alors si certains prétendent que la guerre est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls militaires, la diplomatie elle aussi et dans son essence même ne peut assurer un rôle qui n’est pas le sien. Et il serait peut-être fairplay de concéder que sur le plan de la diplomatie régionale le Maroc a accompli de notables progrès (...) Lire la suite »

L’insoutenable paradoxe démocratique

Salim METREF

L’incompréhensible n’est pas tant de voir s’offusquer, sous d’autres cieux, ceux qui ne comprennent ni n’acceptent que l’on puisse concilier, chez eux, idéologie laïque et exigences religieuses que de voir se propager dans les sociétés musulmanes des modèles d’analyse élaborés ailleurs et qui, depuis la tragédie algérienne, font école et font aussi des émules.

Selon le point de vue que l’on adopte, le modèle peut être énoncé à partir de l’un des deux postulats suivants : récuser le choix populaire par la violence et la répression engendre inéluctablement la guerre civile et susciter des peurs réelles ou feintes sur un futur dont on ne devine pas nécessairement les contours et que l’on considère comme dangereux peut-il justifier que l’arbitraire soit commis. Et il s’agit le plus souvent d’exiger dans une première étape que l’alternance au pouvoir, aboutissement d’un processus révolutionnaire, transitoire ou autre, se fasse par l’expression démocratique du suffrage universel et de le rejeter dans une seconde étape lorsque les résultats obtenus ne sont pas ceux attendus. Les vaincus se proclament alors victimes et les vainqueurs sont contestés. La légitimité des pouvoirs égyptien et tunisien que nul ne peut contester est ainsi subitement remise en cause par ceux qui ont la naïveté de croire qu’une révolution peut se faire et s’accomplir grâce ou à cause des réseaux (...) Lire la suite »

Joëlle, Rima, Alon et Zeevi, ces femmes qui font aussi avancer la cause palestinienne

Salim METREF
Femmes d’honneur, Joëlle Garriaud-Maylam Alon et Ze’evi Tamar et Rima Khalaf méritent amplement que nous leur rendions hommage. Française, jordanienne et israéliennes, elles suscitent par leur courage la sympathie non seulement de leur entourage mais bien au-delà encore de l’opinion internationale notamment celle acquise à la cause palestinienne. Leur point commun, refuser le diktat et l’emprise des lobbies sur les organisations internationales et dénoncer les souffrances infligées au peuple Palestinien. Sénatrice française et représentante de cette instance à la commission nationale française de l’Unesco., née à Maghnia en Algérie, Joëlle Garriaud-Maylam a considéré que la candidature de dernière minute de la France à la présidence de l’UNESCO constituait, selon elle, « une insulte aux pays arabes, qui n’ont jamais obtenu un tel poste à l’Unesco et envers lesquels des engagements moraux avaient été pris pour que ce poste revienne à un des leurs » en précisant qu’il « est en effet de tradition que le pays (...) Lire la suite »
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