RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Barcelone-Paris-Barcelone, l’aller-retour d’un encombrant opportuniste

Il fut le triste ténor d’un combat d’arrière-garde, celui de l’élimination de tout fait musulman sur la scène politico-médiatique française. Bien avant le récidiviste Zemmour et la horde de prétendus néoconservateurs qui l’accompagne, il combattit au nom de la laïcité, non pas cette loi destinée à permettre la coexistence pacifique entre les différents cultes mais la sienne, celle érigée par lui-même et ses compères en nouvelle religion devant se substituer aux autres révélées. Ce combat se concentrera exclusivement sur l’Islam et il ne cessa de déployer son énergie contre le port du voile devenu subitement son nouveau cheval de bataille. Grâce au compagnonnage d’une virtuose du violon, il se rapprocha de la communauté juive espérant ainsi devenir un jour plus que ministre, plus que ministre de l’intérieur, et plus que même le premier d’entre eux et franchir pourquoi pas le perron de l’Elysée. Il devint ainsi plus royaliste que le roi et défendit avec acharnement Israël tout en s’abstenant de dénoncer ne serait-ce qu’une seule fois les abus et les exactions subis par le peuple palestinien.

Le temps passa et survint la disgrâce. Celle qui étrangle vos ambitions les plus aveugles et vous rabote l’égo. D’abord dans son propre parti où il ne put franchir l’épreuve des primaires. Le rêve élyséen s’éloignant, il se résigna en désespoir de cause à reconquérir son siège de député. Entre la bérézina subie par la gauche et la déferlante macronienne, il réussit tant bien que mal à maintenir la tête au dessus de l’eau. Il espéra un moment plus et fit même les yeux doux à la république en marche espérant glaner quelques gratifications comme un poste de ministre pour le fringant jeune premier qu’il croyait encore incarner.

Celui qui devint citoyen français en 1981 après avoir été immigré espagnol, chantre de l’intégration, de l’assimilation et de l’anti communautarisme puis à l’avant-garde du combat contre le sentiment musulman décide au final de quitter l’hémicycle et de rejoindre Barcelone espérant cette fois-ci enfiler un jour l’habit de maire de cette métropole méditerranéenne. Sans avoir au préalable instillé dans les derniers médias qui lui trouvent encore de l’intérêt des propos qui ressemblent à un début de mea culpa en avouant notamment avoir souvent confondu autorité et autoritarisme. Oui, il existe des destins qui ressemblent à des tragédies. Cet homme qui aurait pu être utile aux autres se voit obligé de revenir à la case départ. Espérons pour lui que Barcelone trouvera de quoi faire usage du retour encombrant de cet éternel opportuniste.

Salim METREF

URL de cet article 33898
   
Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba
Salim LAMRANI
Début du chapitre IV Les citoyens étasuniens sont autorisés à se rendre à Cuba mais il leur est strictement interdit d’y dépenser le moindre centime, ce qui rend quasiment impossible tout séjour dans l’île. Le Département du Trésor considère donc tout voyage dans l’île comme une violation de la législation sur les sanctions économiques, à moins que les personnes ayant visité Cuba puissent démontrer qu’elles n’y ont effectué aucun achat. La justice étasunienne poursuit sans relâche les (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’un des plus gros mensonges officiels de notre temps est que les États-Unis et le Royaume-Uni sont en guerre contre l’islam radical. De l’Afghanistan à l’Arabie Saoudite en passant par la Syrie et la Libye, les extrémistes islamiques ont été pendant des décennies un allié vital dans leur véritable guerre : contre l’indépendance, l’unité panarabe et la souveraineté économique au Moyen-Orient.

Matt Kennard

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.