Le "Rebranding" est un mot qui a actuellement la cote en Israël. Conscient de son image plus que discutable, Israël investit dans les champs culturel, touristique et sportif pour redorer son blason terni par des années d’oppression et de colonisation de la Palestine ainsi que par les incessantes manœuvres de déstabilisation contre ses voisins arabes. Une stratégie promotionnelle de marketing a été mise en place, à coup de millions de dollars, pour développer un complexe d’évocations positives autour de la marque Israël.
Dans le cadre de son "Peace Tour", le FC Barcelone s’est rendu en Israël. Le président Sandro Rosell et la délégation catalane ont été reçus par Shimon Peres et Benyamin Netanyahu, respectivement président et premier ministre de l’entité sioniste. Les plus ingénus ou les plus fourbes ne manqueront pas de saluer l’initiative au nom de la paix tandis que d’autres se demanderont pourquoi le prestigieux club catalan va se compromettre dans une telle entreprise de propagande.
Dans la mafia, il baccio della morte est pratiqué par un parrain mafieux sur les membres de la famille dont l’exécution a été décidée. La visite de Regis Debray (1) dans le maquis bolivien prend rétrospectivement les apparences d’un baiser de la mort qui se soldera quelque temps plus tard par la traque acharnée du Che et son infâme exécution.
Le rapport que l’Europe entretient avec les États-Unis ressemble à s’y méprendre au rapport traditionnel métropole-colonie à ceci près que la colonie d’antan s’est muée en modèle-type universel. Le moindre événement qui a lieu aux États-Unis a une projection hors norme dans le Vieux Continent. Un attentat engendre trois morts outre-Atlantique et aussitôt le plan Vigipirate est renforcé en France ; un cyclone s’apprête à toucher la côte est des Etats-Unis, après avoir dévasté les Caraïbes, et c’est toute l’Europe qui retient son souffle.
Le séjour du rappeur-producteur Jay-Z (Shawn Corey Carter à l’état civil) à La Havane en compagnie de son épouse Beyoncé, pour célébrer le cinquième anniversaire de leur mariage, a suscité une vague de critiques tout autant endiablées que consternantes dans les rangs de l’extrême-droite républicaine.
Les Etats-Unis s’emploient avec obstination à piller, sous des prétextes d’une bassesse inqualifiable, les marques cubaines à écho international telles que Cohiba ou Havana Club. Imaginons un seul instant ce qu’il adviendrait si les Etats-Unis dupliquaient les appellations Roquefort ou le champagne Dom Perignon ou encore si Cuba lançait, après avoir décrété un embargo contre les Etats Unis, les copies des marques Apple, Mc Donald ou Coca-Cola.