Stathis Kouvelakis est membre d'Unité Populaire (Laïki Enotita), politicologue et enseignant en philosophie politique au King’s College de l’Université de Londres. C'est aussi un ancien militant de la LCR, auteur d'un article intitulé "Pourquoi nous quittons le NPA" , mars 2011 (voir bibliographie sur son site, adresse ci-dessous). Dans cette très longue et très instructive interview, aussi réfléchie que bien documentée, l'auteur fait le récit détaillé des circonstances historiques dans lesquelles Syriza a émergé dans la vie politique grecque, puis a été entraîné dans une désastreuse capitulation face à l'Eurogroupe.
Sortir ou non de l’Euro ? Ce n’est plus la question. Il faut se demander quand, comment, et avec qui. La gauche doit au plus vite surmonter ses hésitations et ses fausses querelles pour présenter un plan bien à elle, susceptible de convaincre. (...) C’est une nécessité impérieuse, dans ce contexte, de mettre en avant, à une échelle la plus large possible et de la façon la plus convaincante possible, la solution alternative salvatrice d’un Grexit de gauche, populaire, démocratique, aux antipodes d’un « Grexit à la Schaüble » contrôlé et dévastateur.
Après six mois d’échecs, le système politique grec, mais Syriza aussi en ne respectant pas ses promesses, ont maintenu la Grèce dans la même impasse. Une certaine opacité, voulue par le gouvernement, entoure les « négociations » : il pense que de cette manière la réalité ne transparaîtra pas. Il fait erreur, car les raisons de ces nouvelles « négociations fermes », en cours depuis sept mois par ailleurs, sont claires.
DÉCLARATION D'UNITÉ POPULAIRE pour la Grèce de demain : une nouvelle organisation politique, un front, doté d’un nouveau projet de résistance et de renversement de l’ordre établi des mémorandums, pour le salut du peuple et du pays, qui traverse l’un des chapitres les plus sombres de son histoire récente. Rubriques : abrogation des mémorandums, effacement de la dette. Un travail digne et stable pour tous. Produire autrement, dans l’intérêt des travailleurs et de l’humanité, en préservant l’équilibre écologique et la survie de la planète. Partageons les richesses, non la pauvreté. Retirer aux banquiers le contrôle de l’économie, pour le prendre en main. Défendre les biens publics face au tsunami des privatisations, pour un secteur public différent, sous contrôle social. Se libérer de la prison monétaire de l’euro, pour une nouvelle Grèce dans une autre Europe. Solidarité à l’égard des migrants, contre le racisme et le néofascisme. Une Grèce indépendante et souveraine. Un changement de régime pour le peuple. Pour un grand front du changement. Avec une autre gauche, pour une Grèce de l’émancipation sociale et de la souveraineté populaire.
L’année 2016 trouve la Grèce dans des perspectives d’attente et de pression. D’attente, car le démarrage économique dépend des politiques auxquelles elle est soumise. Cette situation catastrophique a été synthétisée dans le texte ci-dessous, à l’occasion d’une publication faite dans le journal britannique Telegraph (Traduction du grec - Source : INFOWAR – rediffusion du newmoney.gr).
Interview du professeur Eric Toussaint, invité à Ljubljana par les syndicats slovènes pour y participer à une table ronde intitulée : « La dette publique : Qui doit à qui ? » par Mimi Podkrižnik, journaliste du quotidien slovène Delo.
Hier la Grèce fêtait sa fête nationale, le NON à l’invasion germano-Italienne de 1940. C’était un NON pour la liberté, cela se comprend, mais surtout c’était un NON pour la paix, un NON pour le maintien de la souveraineté, car le premier ministre grec qui l’avait annoncé incarnait le fascisme à la grecque et il pourrait à ce titre, et au nom des affinités politiques avec le régime nazi, proposer une synergie politique à Hitler.
Il y a 25 ans débutait la plus grande privatisation de l’histoire. Le bilan de la Treuhandanstalt, organisme ouest-allemand chargé de la privatisation des biens de la République est-allemande (RDA), montre que ce n’est pas nécessairement la voie à suivre...