Ma génération est née dans les premières années qui ont suivi le triomphe de la Révolution de 1959 et une partie dans les mois qui l’ont précédée. Lorsque les « barbus » ont pris Santiago et qu’ils sont venus ensuite en caravane jusqu’à La Havane, la République populaire de Chine avait à peine 10 ans et les États socialistes d’Europe de l’Est ne dépassaient pas 15 ans
La disparition de celui que les Cubains nommaient affectueusement « El Comandante », en cette fin d’année 2016, n’est pas seulement un événement chargé d’émotion, un moment de recueillement où l’on rend à ce combattant l’hommage qu’il mérite. Le départ de Fidel pour son dernier voyage invite aussi à une réflexion sur la révolution cubaine et sa place dans l’histoire des mouvements de libération du XXème siècle.
Près d’un mois après la mort du leader historique de la Révolution cubaine Fidel Castro, j’aimerais revenir sur des éléments que les médias ont souvent- volontairement- omis de signaler. Bien évidemment, de nombreux articles ont déjà été rédigés à ce sujet, aussi je ne m’attarderai pas sur la biographie de Fidel Castro, ou de son combat dans la Sierra Maestra aux côtés des révolutionnaires illustres que furent Camilo Cienfuegos, Hugo Almeida, Ernesto Guevara, ou bien Raül Castro, son frère et actuel président de la République de Cuba.
Le numéro du 1er décembre de Courrier international annonçait en « une » que Cuba était libérée et proposait un éditorial dont le titre affichait toute la neutralité, tout le désir d’objective information, toute la délicatesse qu’on peut attendre de celui qu’il faut bien présenter d’emblée comme un fieffé menteur. Je vais en faire la démonstration.
Cuba. En longs cortèges silencieux, dans la douleur et le recueillement, le peuple cubain en deuil a rendu un ultime hommage, fait de dignité et d’affection, à son Comandante en Jefe
Fidel Alejandro Castro Ruz. Figure de légende moderne. Comme lui, aucun autre. Avec lui, l’humanité entière, ou presque. Depuis ce soir du 25 novembre 2016, par millions, dizaines, sans doute centaines de millions, des hommes et des femmes ont témoigné leur respect, leur admiration pour le leader historique de la Révolution cubaine. Sur l’île bien sûr, et plus loin. Partout dans le monde.
Discours prononcé par le général d’armée Raul Castro Ruz, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, à la cérémonie nationale en hommage au commandant en chef Fidel Castro Ruz, sur la Place de la Révolution « Major-général Antonio Maceo Grajales », à Santiago de Cuba, el 3 décembre 2016, « Année 58 de la Révolution ».