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Thème : Europe

Du Brexit et de Madrid, perplexe mais motivé

Jean-Luc MELENCHON

À la sortie de l’Élysée, je suis revenu chez moi en courant chercher mes affaires puis prendre mon avion pour Madrid où il avait été convenu que je participerais à la soirée électorale avec la coalition Unidos-Podemos. Je ne raconte pas la visite à l’Élysée car Danielle Simonnet et Éric Coquerel, qui m’y accompagnaient, l’ont fait sur leurs blogs respectifs. Et comme je me suis exprimé sur le perron de l’Elysée, je ne vois rien à y ajouter.

Je fais un point rapide sur le Brexit, quoique je me sois aussi beaucoup exprimé sur le sujet. Je ne suis plus ni choqué ni meurtri du fait que la meute ait recommencé ses hurlements en assimilant mon point de vue à celui du FN. Nous savons tous dorénavant que c’est là une expression de la peur panique des importants et de leurs médias. Ils continuent à penser qu’en caricaturant et en assignant à domicile d’extrême droite (racistes, xénophobes et blablabla…) ceux qui critiquent l’Europe ils maintiendront le silence dans les rangs et une saine peur de moutons bêlant autour des bons bergers. Mais, en fait, c’est surtout l’aveu du fait qu’ils sont incapables de dire un mot en faveur de l’Europe elle-même ou de sa contribution au bonheur des gens. Tout simplement parce que c’est impossible. D’Europe ne viennent que des malheurs. Restent donc juste comme liant la peur, la matraque, les sanctions comme arguments pour notre chère Union européenne. À moyen terme, ils ont perdu d’avance. (…) Lire la suite »
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Quatrième bras d’honneur adressé à Bruxelles en moins d’un an

L’Union européenne est morte

Pierre LEVY

Brexit ! L’événement est littéralement historique. Pour les élites mondialisées, il dépasse les pires cauchemars et était, en réalité, inconcevable. Pour ceux qui suivent attentivement l’actualité européenne, et sont conscients du rejet populaire croissant que l’UE inspire à juste titre, il était au contraire prévisible.

Tout d’abord, un constat saute aux yeux. Certes, une partie de la bourgeoisie anglaise a soutenu le choix de sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne. Il n’en reste pas moins que le clivage est saisissant : d’un côté, les élites institutionnelles et politiques (et syndicales, à quelques louables exceptions près), la City, les banques, les patrons des grandes entreprises (1300 d’entre eux avaient lancé un ultime appel deux jours avant le scrutin) – et les milieux urbains huppés ; de l’autre, les quartiers populaires, les villes ouvrières et les banlieues délaissées, les régions entières désindustrialisées et à l’abandon. C’est ce fossé qui a avant tout déterminé le résultat. Il suffit du reste d’écouter les quolibets haineux qui fusent contre ces « milieux défavorisés » dotés d’« un niveau d’éducation inférieur », « irrationnels et mus par la haine ». Ce mépris de classe, rehaussé par la hargne de la défaite, en dit long sur la nature réelle de l’enjeu. De même qu’en dit long (…) Lire la suite »
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Appel pour construire un espace de convergence contre l’austérité et pour une vraie démocratie.

Un Plan B pour l’Europe

Plan B Europa

Avec Yanis Varoufakis, Ada Colau, Susan George, Ken Loach, Teresa Rodríguez, Carlos Sánchez Mato, Miguel Urbán, Marina Albiol ou encore Noam Chomsky...


En juillet 2015 nous avons assisté à un coup d’État financier orchestré depuis l’Union européenne (UE) et ses institutions contre le gouvernement grec. Condamnant ainsi la population grecque à continuer à souffrir des politiques d’austérité qu’elle avait rejetée par deux fois dans les urnes.

Ce coup d’État a intensifié le débat sur le pouvoir des institutions de l’UE, son incompatibilité avec la démocratie y son rôle de garante des droits élémentaires exigés par les européens. Nous savons qu’il existe des politiques alternatives à l’austérité. Des initiatives comme « Pour un Plan B en Europe » , « Austerexit » ou « DiEM25 (Democracy in Europe Movement 2025) » dénoncent le chantage exercé contre la Grèce au travers du troisième mémorandum. Ces initiatives dénoncent également l’échec économique que ce troisième mémorandum entrainera et le caractère antidémocratique de l’UE. Un caractère d’ailleurs reconnu par le propre président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui a déclaré qu’ « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens« . Nous sommes aussi les témoins de l’absence de solidarité, parfois même de la xénophobie, des institutions européennes et des États membres face à l’arrivée de réfugiées originaires du Moyen-Orient et (…) Lire la suite »
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POURQUOI LA GRECE DOIT SORTIR DE L’EURO (en 9 schémas)

Anastase ADONIS

L’année 2016 trouve la Grèce dans des perspectives d’attente et de pression. D’attente, car le démarrage économique dépend des politiques auxquelles elle est soumise. Cette situation catastrophique a été synthétisée dans le texte ci-dessous, à l’occasion d’une publication faite dans le journal britannique Telegraph (Traduction du grec - Source : INFOWAR – rediffusion du newmoney.gr).

La Grèce doit sortir de l’euro et ci-dessous il y a neuf bonnes raisons qui le démontrent. C’est ce que soutient le Britannique quotidien « Telegraph » dans la mesure où la Grèce flirte avec l’incertitude politique et se trouve dans le chemin des élections. 1. Développement : L’économie grecque s’est rétrécie de 27% depuis 2007. La crise grecque était la pire dans toute l’eurozone et peut se comparer seulement avec la grande crise de 1929 aux Etats Unis. Même si la Grèce a réussi cette année à montrer de signes de croissance, pour la première fois depuis huit ans, le PIB grec est affaibli de 25% en comparaison avec celui de 2008. Cela signifie que même avec un rythme de 2% par an la Grèce aura besoin encore 13 ans pour arriver au niveau où elle se trouvait avant la crise. 2. Dette : Le fait que la Grèce a une croissance faible signifie que le ratio Dette/PIB est aujourd’hui plus élevé depuis le début de la crise de 2009. A 177% du PIB, la dette grecque est la plus élevée de (…) Lire la suite »

Il nous faudrait plus d’Europe ? Sans blague !

Capitaine Martin

Problèmes de démocratie ? « Il faut plus d’Europe ». Problèmes d’intégration ? « Il faut plus d’Europe ». Problèmes économiques ? « Il faut plus d’Europe ». Problèmes sociaux ? « Il faut plus d’Europe ».

Le mot Europe est devenu un vrai joker. Lorsqu’on manque de quelque chose, il suffit d’ajouter le mot Europe et le discours devient subitement cohérent. Chacun d’entre nous peut donner le sens qu’il souhaite au mot Europe. De toute manière, aucun dictionnaire ne peut en donner une signification exacte si ce n’est la définition géographique. Qu’est-ce que l’Europe ? Évitons, faute de temps, de retracer les derniers millénaires d’histoire et limitons-nous uniquement au XXème siècle et aux premières années de ce XXIème siècle. Dans la seule première moitié du XXème siècle, l’Europe du capital a déclenché les deux pires guerres que notre planète n’ait jamais connues : la Première et la Seconde Guerre mondiale. Au cours des années suivantes, sans nous arrêter sur les politiques coloniales menées et encore appliquées par certains pays européens, l’Europe a été le terrain d’affrontements entre deux pays non européens, les États-Unis et l’Union soviétique. Les États-Unis ont lancé le (…) Lire la suite »

Grèce : Une année de désolation et de cendres

Anastase ADONIS

Hier la Grèce fêtait sa fête nationale, le NON à l’invasion germano-Italienne de 1940. C’était un NON pour la liberté, cela se comprend, mais surtout c’était un NON pour la paix, un NON pour le maintien de la souveraineté, car le premier ministre grec qui l’avait annoncé incarnait le fascisme à la grecque et il pourrait à ce titre, et au nom des affinités politiques avec le régime nazi, proposer une synergie politique à Hitler.

Dans un régime de royauté, avec ou sans chambre parlementaire, le premier ministre obéit au roi, dont les raisons pour s’opposer à Hitler s'accordaient parfaitement avec la conscience politique du peuple. Cette heureuse coïncidence a permis d’entendre aussi ce que le peuple aurait dit, un simple NON. Ce n’est pas un hasard si Syriza a repris le sens du NON du 28/10/1940 pour en faire sa bannière anti-austérité et remporter les élections, aidé par un peuple qui a vu la vraie face de ce dieu que l’UE veut incarner. L’étouffement de l’espace politique grec passait par le balayage d’un revers de la main de ses cris légaux, constitutionnels et légitimes... Dix mois se sont écoulés depuis que la prétendue gestion de la « crise de l’euro » a anéanti les efforts des Grecs pour se faire entendre, comprendre et traiter en tant que peuple d’un pays-membre d’une communauté « civilisée ». La Grèce a fêté son NON cette année avec moins d’espoir politique et moins d’enthousiasme que (…) Lire la suite »
Comprendre l’euro en 2015 par une interview de 2012

Le bouleversement dans la représentations des possibles.

Jacques Généreux

Dans les quatorzes questions posées à Jacques Généreux, les quatre dernières traitent tout particulièrement de la question épineuse de l'Euro. Comme il se dit souvent tout et son contraire sur les positions de Jacques Généreux et du Parti de Gauche, le mieux pour bien éclaircir le sujet, c'est de lire la retranscription de cette partie de son interview. Cet article date de début 2012. La retrancription intégrale : http://www.miltha.lautre.net/2012/04/19/14-questions-a-j-genereux-retranscription/14-questions-a-jacques-genereux-11/ La vidéo intégrale :http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news

Question n° 11 « Mais, est-ce que pour ça, ne faut-il pas sortir de l’Euro et est-ce que finalement l’Euro, -la monnaie unique- n’est pas le responsable de la crise ? » Réponse de Jacques Généreux : Ce qui est vrai c’est qu’une bonne partie des solutions que j’ai évoquées pour sortir de la crise, ne sont pas possibles dans le cadre actuel des Traités européens. On en reparlera, on expliquera comment on surmonte cette difficulté. Mais il faut d’abord répondre à cette partie de votre question qui consiste en l’origine de la crise. Je m’en suis déjà expliqué... la crise que nous vivons, elle vient : du mauvais partage des richesses de l’exploitation des revenus du travail au profit du capital des plus riches et elle vient de la déréglementation financière, c’est à dire la liberté donnée à la finance de faire n’importe quoi, n’importe quelle spéculation. Ça, ce sont les causes fondamentales. Alors, que vous ayez en France, le franc, la dragme, la lire, l’euro, l’écu, des tomates (…) Lire la suite »
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Tsipras a brandi un miroir où se reflète le visage effrayant du néolibéralisme brutal européen

Sia Anagnostopoulou « En Grèce et en Europe, nous sommes plutôt au début de la lutte qu’à la fin »

Sia Anagnostopoulou (Entretien avec 
Thomas Lemahieu, l'Humanité)

Ministre déléguée aux Affaires européennes du gouvernement grec, élue Syriza de Patras, Sia Anagnostopoulou explique les raisons 
qui ont poussé le premier ministre Alexis Tsipras à remettre sa démission et à organiser des élections anticipées en septembre.

Alexis Tsipras a annoncé sa démission jeudi dernier. De nouvelles élections devraient avoir lieu le 20 septembre. Qu'est-ce qui a poussé le premier ministre grec à prendre cette décision ? Sia Anagnostopoulou. Alexis Tsipras a mis en avant deux raisons que je partage. La première, c'est que notre parti, Syriza, s'est déchiré en interne. Nous étions terriblement divisés et, faute d'appuis dans son propre camp, le gouvernement a été soutenu par les partis totalement discrédités de l'ancien système, la Nouvelle Démocratie et le Pasok. Ce n'était pas supportable plus longtemps, c'était devenu très douloureux. La deuxième raison est beaucoup plus importante pour le peuple : nous avons gagné les élections le 25 janvier dernier en promettant de négocier un accord honnête permettant de changer la situation économique de la Grèce. Ce cycle de négociations s'est terminé avec l'accord de juillet. Cet accord est extrêmement pénible pour nous. Dès lors, à nos yeux, Alexis Tsipras est obligé (…) Lire la suite »
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Les « sorties » de l’intellectualisme

Mauris DWAABALA
Ce commentaire sur l'article : La fin de l’Europe de Cédric Durand ayant pris un peu trop d'ampleur, le voici en article. Une analyse critique juste du fonctionnement de l'Europe de la finance ne débouche pas nécessairement sur une analyse politique aussi solide. D'abord le flou : « l’émergence de nouveaux mouvements politiques dans différents pays (à préciser)... la périphérie européenne... » (c'est-à-dire les PIIGS) ? Il y a 28 pays membres. Cinq pays, dont trois très petits, c'est peu pour une périphérie « Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine, laisse aller la sienne au feu. » Et non moins floue, la raison de « la nécessité pour la gauche de passer d’une lutte défensive contre l’austérité à un ordre du jour positif délimitant des alternatives systémiques. » De quelle gauche s'agit-il ? De la gauche en Europe en général ? De la gauche française ? Est-ce au Parti de la gauche européenne et au Front de gauche que ces conseils sont prodigués ? (…) Lire la suite »
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Longtemps, j’ai cru qu’il valait mieux être dedans, pour changer les choses

Europe : Mea Culpa

Jean ORTIZ

"L’UE est devenue, selon Maastricht et consorts , une machine de guerre contre précisément l’indépendance et la souveraineté des pays et des hommes."

Longtemps j’ai cru que pour changer les choses il vaut mieux être dedans que dehors, ne pas laisser la chaise vide...

Longtemps j’ai cru que l’on pourrait peut être un jour changer de l’intérieur cette Europe du pognon, cette création à mes yeux artificielle, qui entend mettre au pas pour l’éternité et sous la botte allemande et de la finance, les peuples, sommés de comprendre que hors du néolibéralisme : point de salut. Et qu’ils se le mettent bien dans la tête : il n’y a pas d’alternative ! Soumission et résignation. Et qu’ils passent sous les fourches caudines « d’experts », de « technocrates » non élus, de traités et pactes liberticides, sinon toute tête dissidente, comme celle de Tsipras, sera tranchée et brandie comme un trophée, écrit Ignacio Ramonet dans le « Diplo » édition espagnole. Avertissement à tous ceux qui voudraient un changement : la BCE, le FMI, l’UE, l’OMC ... remplacent désormais les « marines », les « G’Is », l’armée allemande. L’occupation de la Grèce par la chancelière allemande (cela fait froid dans le dos), par le FMI, l’UE et la BCE, le traumatisme ressenti par tous (…) Lire la suite »
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