Situation : Un démantèlement accéléré des bases productives et des grandes infrastructures du pays. C’est la dernière lubie de la Macronie : le projet « Hercule », qui vise à séparer les activités rentables d’EDF de « celles qui ne le sont pas » pour ouvrir au privé le capital des premières. Une énième illustration de la politique économique et dé-productive menée depuis des décennies d’euro-politiques ayant débouché sur le triple désastre de la désindustrialisation, des fusions transcontinentales détruisant la souveraineté productive, et la privatisation galopante de toutes les infrastructures de la France.
La semaine dernière nous révélions comment s’étaient déroulées les négociations qui ont conduit au démantèlement d’Alstom au profit du groupe américain, General Electric. Entre corruption, suspicion de manipulations de cours boursiers, conflits d’intérêts, la barque était déjà bien chargée. De fil en aiguille, de Charybde en Sylla, chaque jour amène son lot de révélations.
La partie de poker menteur qui a conduit au démantèlement d’Alstom au profit du groupe américain, General Electric, s’est engagée sur fond d’histoires de corruption, de conflits d’intérêts, de suspicion de manipulation de cours. La vente d’Alstom bouclée, l’affaire Alstom commence…
Le gouvernement peut-il encore prétendre avoir une vision industrielle au moment où la très stratégique branche énergie de l’un de nos derniers fleurons s’apprête à passer dans le giron de l’américain General Electric.
En 2006, C’était l’opération a priori parfaite. En rachetant pour 2 milliards d’euros les 21% d’Alstom détenus par l’Etat, Bouygues lançait une nouvelle diversification dans l’énergie à la satisfaction quasi générale.
Entretien avec Christian Garnier, représentant CGT au comité de groupe et délégué syndical central de la branche Transport d’Alstom.